jeudi 21 décembre 2017

Journalier (2)

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"Droits de l'homme et démocratie"
(Réplique d'Alain Finkielkraut - 25 Mars 2017)


Comme le rappelle utilement la philosophe Justine Lacroix dans le livre qu'elle a co-écrit avec Jean-Yves Pranchère Le procès des droits de l'homme : généalogie du scepticisme démocratique , l'idée que les hommes niassent libres et égaux en droit et la déclaration qui s'en suit ont longtemps fait l'objet de critiques sévères venues aussi bien du camp de la tradition que de celui de l'émancipation. Ces critiques n'ont pas survécu aux deux grandes expériences totalitaires du XX° siècle . Les droits de l'homme sont la valeur cardinale de notre temps , l'alpha et l'oméga de la morale collective, . On s'y réfère constamment soit pour en dénoncer la violation, soit pour en réclamer l'application, soit pour en prolonger l'inspiration. Ils constituent le catéchisme d'un monde sans dieu , l’idiome des révoltes et des luttes, le viatique enfin d'une société qui ne croit plus que c'est en renversant la table qu'on change le monde.

Et ceux-là qui auraient combattu un ordre établi sur l'hypocrisie ou l'égoïsme des droits bourgeois de l'homme s'appuient maintenant sur les droits de l'homme pour combattre l'ordre établi. Nous allons parler aujourd'hui avec mes deux invités de cette consécration du progrès qu'elle accomplit, des problèmes éventuels quelle pose.

Intervenants
Justine Lacroix
professeur de science politique à l'université libre de Bruxelles, directrice du Centre de théorie politique
Marcel Gauchet
Historien, philosophe


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vendredi 1 septembre 2017

Le LIBERALISME (UNIVERSITÉ D'ÉTÉ DE LA SAINTE-BAUME - 2017)




* Introduction au libéralisme par Jean Sévilla [  ]
* Introduction au libéralisme par Frère Pavel [  ]
* "Le libéralisme est-il un appauvrissement anthropologique" par Bernard Cherlonneix [  ]
* "Frédéric Hozanam" par Damien Thiriet [  ]

* "Aux armes de l’Esprit, citoyens des cieux!
   Rapport de synthèse des Université d’été de la Sainte-Baume"
   par fr. Joseph-Thomas PINI op (Marseille – Rome) [  ]






Introduction historique au libéralisme
par Jean sévilla (historien)







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Introduction historique au libéralisme
par Frère Pavel (Dominicain)







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"Le libéralisme est-il un appauvrissement anthropologique"
par Bernard Cherlonneix (Auteur)







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"Frédéric Ozanam"
par Damien Thiriet








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Aux armes de l’Esprit, citoyens des cieux! [*]



Rapport de synthèse

des Université d’été de la Sainte-Baume – 23/26 août 2017

par fr. Joseph-Thomas PINI op (Marseille – Rome)


Comme toujours, l’exercice du rapport de synthèse est délicat, et s’avère particulièrement ardu lorsque, comme en l’occurrence, le sujet choisi était vaste et ample et les contributions ont été variées, denses et de belle tenue. Elle l’est aussi pour le rapporteur, appartenant à l’une de ces microsociétés holistes subsistant dans le monde post-moderne et abhorrées, dans laquelle il est venu chercher avec d’autres et a trouvé une profonde libération.

* Y aurait-il là une tension emblématique de la question générale qui nous a retenus cette année, fort opportunément et judicieusement et pour laquelle il faut remercier les organisateurs de l’Université d’été ? Plutôt que dans une « impasse Adam Smith », pour reprendre une expression de Jean-Claude Michéa, cité lors de nos travaux, nous avons peut-être trouvé, ces derniers jours, l’impression d’être arrivés au « cap des apories » et, en toute hypothèse, au bout d’un chemin quadri-séculaire du libéralisme. Et cette impression peut s’exprimer en sentiment de déception. Non, certes, celle qui tiendrait à nos travaux eux-mêmes, durant lesquels contributions et participations ont affronté et saisi avec talent un sujet exceptionnellement vaste et profond, et méritent chacune notre reconnaissance pour les éclairages apportés et réflexions exposés, tous stimulants et nourrissants ; et d’éventuels regrets sur des points non abordés ou insuffisamment, des auteurs non cités, des passages rapides, doivent tenir compte de la difficulté de l’exercice dans le cadre nécessairement contraint de notre manifestation, et auront trouvé assurément de très larges et légitimes satisfactions dans tout ce qui aura été évoqué et présenté, et même suggéré.

* Mais, toute justice rendue, s’impose la lucidité qui est l’une des règles cardinales de notre travail : c’est d’une déception plus générale et profonde, vis-à-vis du libéralisme lui-même, qu’il peut s’agir, de la part de ceux qui ont à cœur, chacun à son poste et à l’œuvre dans ce monde, d’y faire rayonner l’Evangile de Jésus Christ pour que Son Règne Se manifeste et prévale effectivement et globalement. Les motifs en sont divers et les raisons lourdes :

– le christianisme, par construction promoteur de la libération de l’homme et défenseur des conditions indispensables, selon son anthropologie, à l’accomplissement de sa perfection, ne pouvait dédaigner une doctrine générale mettant au premier rang la liberté et le développement humains, mais a vu peu à peu que les mécanismes régulateurs des rapports interindividuels et de la vie commune dans le cadre historique politique, économique et social que le libéralisme a façonné ne préservaient pas l’homme de l’aliénation et de nombre de servitudes jusqu’aux plus graves et qui touchent à l’identité et à l’intimité de l’être humain. L’homme supposé devenu enfin maître de lui-même s’est révélé et confirmé être le plus féroce despote de lui-même, et son esclave le plus cruellement traité ;

– percevant les présupposés et prérequis anthropologiques et moraux élevés et exigeants de l’univers libéral, il a pensé percevoir, dans le mouvement d’autonomisation, d’ouverture et d’égalisation caractérisant le libéralisme, un élan porteur de sa propre exigence de vie vertueuse objectivement fondée et orientée vers le bonheur éternel, mais il doit constater que l’aboutissement historique au moins, et qu’on le considère ou non comme inscrit dans la logique même du libéralisme, passant par l’utilitarisme et la sécularisation, finit dans le présentisme, l’exacerbation des désirs, l’hégémonie d’un modèle de croissance matérielle supposément illimitée. La liberté humaine, ses combats et ses armes lui apparaissent comme assignés à la défense de l’hédonisme consumériste, du matérialisme, du relativisme absolutisé confinant à l’anomie réelle masquée sous un droit et des institutions bouffis et grippés devenus décor de carton-pâte et théâtre d’ombres ;

– la place accordée à la personne humaine et à son accomplissement, l’importance de relations justes et pacifiques entre les hommes promues par le libéralisme ont pu lui sembler, peu à peu, servir globalement, dans l’ordre temporel, sa propre mission en laissant de surcroît l’espace spirituel indispensable à l’homme et nécessaire à sa propre action terrestre, ainsi que son idéal de concorde humaine fondée sur la paix intérieure. Mais elle a vu les dangers et les méfaits de l’hégémonie du paradigme marchand axiologiquement neutralisé, et la perversion de la liberté absolutisée comme fin, et en réalité utilisée comme moyen et prétexte à des atteintes gravissimes à la dignité intégrale de tout être humain et à la déconstruction de tout lien organique naturellement légitime entre les hommes ;

– surmontant l’hostilité native de la doctrine libérale au catholicisme, cette partie du christianisme, tout en maintenant son regard critique et des réserves et mises en garde spécifiques à l’égard du libéralisme, a pensé y voir un terrain de contact et d’accommodement avec la modernité et une voie possible d’action politique et sociale dans le cadre nouveau né des XVIIIè et XIXè siècles. Mais, sans minorer quelques contributions significatives, lui reste l’impression d’avoir été, peut-être, plus un faire-valoir qu’un acteur d’importance ; enrôlement inévitable et sincère dans la croisade contre les totalitarismes, au point d’être pris dans des illusions, de pâtir de quelques points aveugles aussi (sur les véritables détresses sociales, morales et spirituelles) : la Bête n’est pas terrassée avec la fin des totalitarismes institutionnels, la (re)christianisation qui devait être le fruit d’un certain investissement et de divers compromis avec le monde ne semble pas avoir eu lieu. Ici, la déception peut se muer même en désarroi :

– car les échecs de l’action politique chrétienne en Occident ont été lourds, y compris récemment ;

– car, pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de Karl Popper, la « société ouverte », supposée par construction accueillante aux points de vue et options divers, traite désormais majoritairement le christianisme, et spécialement le catholicisme comme l’un de ses « ennemis », et semble redonner, de manière révélatrice de sa véritable nature, actualité au « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » révolutionnaire et de sinistre mémoire ;

– car l’Eglise et les fidèles du Christ engagés dans l’action au service de la Cité se voient contester par la dite société le droit même de porter leur message : quant au principe même d’une parole dans l’ordre politique et social ; quant aux fondements mêmes et aux présupposés de ce message : l’existence d’une vérité objective, les conditions non négociables de la grandeur et de l’accomplissement de l’homme selon sa nature ; la définition du bonheur et de la perfection de l’homme.

* Les raisons sérieuses de déception et d’inquiétude ne semblent donc pas manquer. Là encore, selon notre parti-pris, elles ne sauraient être motifs de démission, mais au contraire et avant tout, de réflexion. Tout d’abord, de quoi y a-t-il, en réalité, lieu d’être éventuellement déçu, au risque de ne pas éviter l’écueil de la naïveté qui, pour beaucoup, et non sans raisons, caractérise aujourd’hui l’attitude chrétienne en Occident ? De fait, les mises en garde du Magistère sur le libéralisme depuis le XIXè siècle, par-delà leur forme datée, conservent leur pertinence, et l’Ecriture elle-même avertit sur les risques et les faux-semblants de la liberté humaine. Sous des formes parfois nouvelles et désormais exacerbées, nous ne voyons se déployer autre chose, semble-t-il, que des excès déjà pointés depuis plusieurs décennies. Ensuite, déçu par qui ? La question peut apparaître incongrue, mais elle ne fait que souligner la grande difficulté, imparfaitement résolue par nos travaux, à définir le libéralisme lui-même, dont il serait question de se libérer. Nous avons rappelé sa périodisation, caractérisé ses domaines et ses mutations, mais rendu partiellement compte de sa grande diversité, sur des points non mineurs même ; restent des principes communes originaires, une expérience historique, un cadre de civilisation aussi dans lequel s’est développé et répandu l’Occident moderne. Ces transformations et cette diversité des approches et sensibilités sont le fruit de l’histoire et de l’ouverture même du libéralisme, reflétant sa nature. Elles rendent la compréhension et le bilan plus complexe, au-delà des désordres objectifs, à partir du moment où elles sont aussi contradictions internes majeures : parce que ces dernières se traduisent elles aussi dans une expérience historique à la fois empiriquement constatée et réductrice (d’un certain point de vue libéral, le monde n’a, à ce jour, pratiquement pas connu le libéralisme authentique !) ; parce que leurs facteurs posent la question de savoir si les dérives et apories constatées relèvent du développement du libéralisme ou de son reniement : tant il est vrai notamment que, dans sa version originaire, il suppose le primat de la raison et que les passions l’ont emporté dans son ordre (par démission de la raison elle-même sous couvert de son empire moderne). Nous a sans conteste manqué aussi le temps pour clore valablement la phase d’instruction du procès du libéralisme avant de prononcer le jugement : tout n’a pu être abordé ni approfondi et, même si son absence n’est pas imputable aux organisateurs, un point de vue libéral « moyen » a fait défaut et empêché le contradictoire.

Enfin, c’est le christianisme lui-même, plus exactement le point de vue chrétien supposé éclairer notre examen, qu’il ne faut pas manquer d’examiner. Car la mise en regard du libéralisme et du christianisme renvoie aussi ce dernier à ses propres interrogations, évolutions et errements. D’une part les bouleversements philosophiques et, par suite, théologiques qui ont marqué son histoire moderne, non seulement soulignent des origines communes avec les doctrines libérales, mais interrogent dans le même temps, dans ses acquiescements comme dans ses réactions critiques, le point de vue chrétien finalement divers et composite, dans lequel se révèle aujourd’hui, de manière patente, la limite et les méfaits d’un « christianisme libéral ». D’autre part et par distinction, elle met en lumière ce en quoi a pu et peut consister la recherche, vaine ou non, satisfaisante ou pas, d’un libéralisme chrétien.

* Car voilà l’enjeu qui demeure : de sa déception, le chrétien ne fait pas (seulement) un poème, ne peut ni doit faire un prétexte à la démission ou l’étendard de la rancœur. Il lui incombe d’agir, et de le faire aussi à la manière de Dieu Lui-même lorsqu’Il explique, par le prophète Osée, comme Il ramène la femme perdue au désert pour lui parler au cœur (Os 2, 16). Que faire alors ? Dénoncer sans doute errances et excès, mais agir sans ruiner le meilleur de l’apport historique du libéralisme en ce qu’il sert la cause de l’homme, et le faire dans une posture de réalisme pratique, humble autant que lucide. Quelques pistes simples d’action peuvent être esquissées :

– rappeler l’essence de la liberté humaine : qu’elle est dans la nature humaine car l’homme a été créé à l’image de Dieu, mais que le retour à la ressemblance de Dieu dans Son Fils donne un modèle et un pôle d’éminence dans le Christ Lui-même ; que cette liberté a une fin : qu’elle est liberté d’excellence et non d’indifférence précisément parce que sa fin est excellente ; que cette liberté a un cadre et un guide : qu’elle n’est pas laissée sans repères ni direction ; qu’elle se déploie dans son environnement : interpersonnel ; social, culturel et historique

– rappeler le sens de la promotion et du combat de la liberté : ce combat n’est pas celui des droits, mais d’abord et finalement uniquement, celui de l’absence de contraintes sur les conditions fondamentales d’accomplissement par l’homme de sa perfection. Ce combat n’est pas non celui de ma liberté : en mode chrétien, il est celui de la liberté de mon frère, et spécialement du plus petit parmi mes frères.

Forts de l’espérance en Celui qui donne l’essence et le sens de cette liberté, nous avons alors autant de raisons d’entreprendre. Aux armes de l’Esprit, citoyens des cieux ! Le Christ, notre Chef et notre Maître, est venu libérer la liberté de l’homme. Il est très possible que nous ayons, nous, à libérer le libéralisme.

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Rapport de la CNEF - "Liberté de conscience et liberté d’expression en France 2018" auprès de l' ONU


Rapport de la CNEF

au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU
Examen périodique universel sur la
"Liberté de conscience et liberté d’expression en France 2018"



en téléchargement: ici

voir aussi la démarche du CNEF: "Libre de le dire"





Liberté de conscience : le rapport musclé des évangéliques à l’ONU (par Pierre Jova)

Cnef evangeliques


Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone. Les conséquences du « mariage pour tous » et la clause de conscience des personnels soignants sont particulièrement évoquées.

« Je ne rougis pas de l’Évangile ». Les protestants évangéliques prennent au sérieux la parole de saint Paul, citée de l’épître aux Romains (Rm 1,16). Représentant près de 70 % des Églises françaises de cette mouvance, le Cnef (Conseil national des évangéliques de France) vient de déposer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, un rapport sur la liberté de pensée, de conscience et de religion et la liberté d’expression, en vue de l’examen périodique universel de la France en 2018. « Cet organe des Nations Unies examine tous les pays à tour de rôle, de manière régulière, pour veiller au respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 », explique Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef. « Toute institution ou association peut fournir des éléments pour cet examen, dans le cadre d’un rapport alternatif  ». À la fois concis et détaillé, le rapport que soumet le Cnef a été réalisé en partenariat avec plusieurs associations protestantes évangéliques, comme le Comité protestant pour la dignité humaine, vieux compagnon de combat d’Alliance Vita sur les sujets bioéthiques, et Portes Ouvertes, défendant la liberté religieuse.

L’objection de conscience des maires et des personnels soignants

Le rapport revient sur la loi Taubira, légalisant le mariage des couples de même sexe, en déplorant que la circulaire du 13 mai 2013, émanant du ministère de l’Intérieur, impose aux maires de célébrer ces unions, sans qu’une clause de conscience ne soit possible. Porté par Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) et lui-même de confession évangélique, le Collectif des maires pour l’enfance a saisi la Cour européenne des droits de l’homme en 2016, pour réclamer une telle clause. Une revendication reprise dans le rapport du Cnef, qui préconise d'« amender » la loi Taubira, pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ». Le Cnef préconise également d’ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants (infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, pharmaciens, thérapeutes). Une possibilité qui est pour le moment extrêmement limitée par la loi.

En outre, le rapport demande au gouvernement français de « veiller à ce que les programmes de l’Éducation nationale […] respectent la liberté de pensée, de conscience et de religion des élèves et de leurs parents, notamment s’agissant de l’éducation à la sexualité et du fait religieux ». Il déplore le fait que « plus aucun ministre du culte ou théologien » ne siège au sein du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), depuis les renouvellements opérés par François Hollande en 2016, qui a vu notamment le théologien catholique Xavier Lacroix être remplacé par la journaliste Dominique Quinio. Il exige que la liberté religieuse, y compris celle de changer de religion, soit garantie pour les réfugiés et demandeurs d’asile. Un sujet cher aux protestants évangéliques, qui ont révélé, dans l’indifférence quasi-générale, les pressions exercées sur les migrants abandonnant l’islam pour le christianisme, et qui sont allées jusqu’à l’assassinat d’un Iranien, dans le camp de Grande-Synthe (Nord), en décembre 2015.

« Libre de le dire »

Le rapport du Cnef s’attache enfin à défendre la « liberté de religion des travailleurs salariés » et la « liberté de religion des agents publics », afin « d’éviter toute discrimination », et « d’écarter toute réaction exagérée ou toute sanction disproportionnée à l’égard des fonctionnaires ». Les évangéliques savent de quoi ils parlent. En juin 2013, Nadine Lalanne, responsable des agents d’entretien à la mairie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et fidèle d’une Église baptiste, avait été écartée de son poste pour « prosélytisme » : elle avait offert sur son lieu de travail des calendriers illustrés d’un verset biblique… Cette affaire a beaucoup choqué les milieux évangéliques, qui insistent sur la nécessité de témoigner de sa foi, sans contrainte. En réaction, le Cnef a lancé la campagne « Libre de le dire » : des manuels adaptés selon les situations, « Libre de le dire à l’école », « au travail », « à l’université », « en public », « à l’église » ont été distribués à partir de 2015, pour rappeler qu’il est possible de parler du christianisme, dans le respect des lois en vigueur.

Cette « liberté de le dire » a pris une tournure délicate avec l’extension du délit d’entrave à l’IVG, et avec la difficulté de tenir le discours chrétien sur l’homosexualité dans l’espace public, sans se voir accusé d’homophobie. Face à cela, le rapport du Cnef préconise de « redéfinir plus clairement les délits d’expression afin qu’ils ne reposent pas sur une perception subjective de la supposée « victime » mais sur des faits objectifs », et, surtout de « préserver le pluralisme des opinions et de leur expression publique ».


« Les évangéliques ont toujours été attachés à une laïcité bienveillante », précise Romain Choisnet, qui déplore « le contexte ambiant » conduisant à une crispation des pouvoirs publics. « Nous espérons un rappel à l’ordre de l’ONU envers la France, pour que la liberté de conscience, d’expression et de culte soit réellement respectée, pas seulement pour les évangéliques, mais pour toutes les religions ». Insatisfaits par les réponses du système judiciaire français, ils décident cette fois de tirer la sonnette d’alarme au niveau mondial.


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Autre:

I - Abroger: La Genèse d'une loi et ses conséquences    (Janv 2016) (
II - Abroger ! pourquoi ? Comment ? ()
III - Protéger le mariage, l'enfant , la Famille et Interdire la GPA () 
IV - Refonder la politique familiale et la reconnaissance du Mariage religieux () 

Quelques approches sur " l'Abrogation de la Loi Taubira" ...
                                                                              (Nov 2014)  ()
"Abroger la loi Taubira" par Pierre-Olivier Arduin

                                                                                (Nov 2014) ()

- Rapport de la CNEF 
              "Liberté de conscience et liberté d’expression en France 2018"
                                                  auprès de l' ONU [*
"Objection de conscience et droits de l'homme", G Puppinck (Eclj 2016) [*
Clause de conscience des maires : le Conseil constitutionnel insulte
                                            l’intelligence juridique - (Nicolas Mathey)
                    oriente elle vers le bien ?
                    Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
- Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"

- "Laïcité de l'Etat, laïcité de la société ?" - Conférence du Cardinal Ricard  
- Conscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "  

- Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "

( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)


Erbilight (Visite du Cardinal Barbarin et délégation à Erbil (Irak) Decembre 2014)
                        + réactions et décryptage (25 nov 2014)





Veilleurs: "Cathos et rebelles" ( via Le Figaro 18 Avril 2014)
"Les Veilleurs" (20 Avril 2013)
Proclamation de St Thomas More comme patron des responsables 
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"
Halte au narcissisme du corps avec Adèle van Reeth
"Le droit canonique est un droit de guérison"(L'Eglise : une institution juridique ? )
"La révolte des masses" - d' Ortega Y Gasset
Adieu Benoît XVI - Livre d' Or (ici)
Dans les combats, "Mes Armes" - faisons les nôtres ... (Ste Thérèse de l' enfant Jésus)
"DIVINI ILLIUS MAGISTRI" LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ
LE PAPE PIE XI SUR L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE DE LA JEUNESSE
(Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard











vendredi 10 février 2017

Naître autrement ? - Intervention de Tugdual Derville au forum européen de bioéthique




Lors de la 7ème édition du Forum Européen de Bioéthique (FEB) de Strasbourg, dont le thème cette année était « Humain, Post-Humain », Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur du Temps de l’homme (Plon, 2016) était un des intervenants de la table ronde intitulée « Naître autrement » ?

Aujourd’hui, on peut naître autrement que jadis, grâce aussi à la médecine qui peut participer à la conception. Se chargera-t-elle un jour de la fabrication complète d’un bébé, depuis la conception jusqu’à la délivrance d’un utérus artificiel ? Telle était la question de la table ronde qui a eu lieu dans la matinée du samedi 4 février.

Les débats étaient animés par Nadia Aubin, directrice, co-fondatrice du Forum Européen de Bioéthique. Les principaux intervenants étaient Israël Nisand, professeur de gynécologie et président du FEB; Jean-Yves Le Déaut, député, président de l’OPECST ; Jean-François Mattei, médecin, pédiatre, ancien ministre de la santé; Catherine Rongières, docteur en médecine, coordinatrice du Comité d’éthique du pôle de gynécologie obstétrique de Strasbourg, coordinatrice du centre d’assistance médicale à la procréation ; et Pierre Heninger, chef d’entreprise.


Blog de Tugdual Derville: ici

Extrait de l’intervention de Tugdual Derville





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Naître autrement ? - Intervention de Tugdual Derville au forum européen de bioéthique
GPA, La COMECE dénonce " une forme de traite des êtres humains" (23 Fev 2015)
CEDH: "Avoir un enfant sur commande, ou la dérive de la GPA" (Italie)
Le Conseil d'Etat valide la Circulaire Taubira ! (12 Dec 2014)
«Pourquoi il nous faut dire non à la marchandisation des gestations»
                                (Sylviane Agacinski, philosophe) par Jean-Yves Nau
Filiation : vers des "PMA de convenance" ? (Aude Mirkovic)
"La Gestation pour autrui au regard du mariage entre personnes de même sexe "
                                   (ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE)
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?

mardi 17 janvier 2017

"Le régime de l’avortement dans le cadre normatif du Conseil de l’Europe " - ECLJ





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TEXTE DE L'APPEL

Le recours massif à l’avortement est un problème social et de santé publique auquel la société doit répondre par une politique de prévention.


L’avortement est un problème de santé publique

Chaque année, en France, près de 215 000 femmes mettent un terme à leur grossesses ; plus de 8 millions d’avortements ont été pratiqués depuis 1975 ce qui représente un quart des naissances. Le taux d’avortement en France demeure l’un des plus élevés d’Europe et augmente en particulier chez les jeunes : près de 10 % des lycéennes franciliennes ont avorté et 31 % ont déjà pris la « pilule du lendemain » au moins une fois.

L’avortement a des conséquences indéniables, culturelles, démographiques, économiques et sociales considérables. 42 % des femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans vivent une dépression. La moitié des femmes mineures ayant avorté souffrent d’idées suicidaires. Les femmes qui avortent ont trois fois plus de risques de subir des violences physiques, mentales ou sexuelles que les femmes qui ont mené à terme leur grossesse.

Selon un sondage IFOP de 2016, 89 % des Françaises reconnaissent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et 72 % d’entre elles estiment que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».


Il est possible de réduire le recours à l’avortement

L’avortement n’est pas une fatalité ; de nombreux pays sont parvenus à en réduire le recours par des politiques de prévention.

En Italie, par exemple, le nombre d’avortements a chuté de 56 % entre 1982 et 2013, atteignant 102 000, soit moitié moins qu’en France pour une population à peine moindre. Les taux d’avortement et de contraception y sont parmi les plus faibles d’Europe. En Allemagne, le nombre d’IVG est passé de 135 000 à 99 000 entre 2001 et 2015 ; et de 13 000 à moins de 5 300 en Lettonie entre 2004 et 2013, etc.

Aux États-Unis, le taux de grossesse adolescente a été réduit de moitié entre 1990 et 2010 grâce à une campagne visant à la responsabilisation et à la valorisation de la sexualité et de la vie humaines, centrée sur l’abstinence. Le nombre d’élèves de terminale se déclarant abstinents a doublé, passant de 33 % à 66 %, provoquant une réduction des deux tiers des avortements chez les jeunes, un recul des maladies sexuellement transmissibles et une amélioration de leur équilibre affectif et psychologique.

De nombreuses mesures concrètes de prévention méritent d’être mises en œuvre, visant en particulier à mieux éduquer les jeunes, à aider les femmes et à responsabiliser les pères.


Réduire le recours à l’avortement doit être une priorité

Réduire le recours à l’avortement n’est pas seulement un devoir pour le bien des femmes, des enfants et de toute la société, c’est également une obligation contractée par la France en droit international. La France s’est en effet engagée à soutenir la famille, la maternité et les enfants « avant comme après la naissance » (Convention relative aux droits de l'enfant), à « réduire le recours à l’avortement » et à « prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement » (Conférence du Caire, 1994). Le Conseil de l’Europe a également invité les Etats européens « à promouvoir une attitude plus favorable à la famille dans les campagnes d’information publiques et à fournir des conseils et un soutien concret pour aider les femmes qui demandent un avortement en raison de pressions familiales ou financières » (APCE, 2008).

L’appel

Le recours massif à l’avortement est un problème social et de santé publique qui touche toute la société et engage notre avenir.

Nous appelons les responsables politiques à prendre l’engagement de mettre en œuvre une véritable politique de prévention de l’avortement, en particulier auprès des jeunes.



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"Le régime de l’avortement dans le cadre normatif du Conseil de l’Europe " - ECLJ
"Les infanticides néonataux en Europe doivent être condamnés" 
                                                         Gregor Puppinck (eclj.org)
Quand le mépris du droit à la vie des nouveau-nés nous oriente vers une
                       " légitimisation de l'infanticide "
L’EUTHANASIE  DES NOUVEAU-NÉS ET  LE PROTOCOLE DE GRONINGEN
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Découverte de nouvelles cellules souches: les cellules STAP
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Dépistage de la trisomie 21 :
"l’intérêt des laboratoires n’est pas forcément celui des patients" (10 sept 2012)
DPI - Le Diagnostic préimplantatoire fait débat (31 Aout 2012)
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Vers une généralisation du nouveau test de dépistage de la trisomie 21 (3 Aout 2012)
Traiter la trisomie 21 : L'ère des essais clinique (1er Mars 2012)
Dépistage précoce de la trisomie 21 (allianceVita -19 Dec 2011 )
Trisomie : espoir de traitement (21 Nov 2011)
Généthique.org ( 20 oct 2011 )
Débat Jean Leonetti - Jean-Marie Le Méné : la France est-elle devenue eugéniste ?
Audition de Jean-Marie Le Méné devant la
mission parlementaire sur la révision de la loi de bioéthique
Interventions de Jean-Marie Le Méné dans Libertépolitique.com
Bioethique – Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune:
"La loi transgresse plus et protège moins"
Des progrès majeurs dans le traitement de la Trisomie 21 (7Avril 2011)
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Recherche sur l'embryon humain - Interview du Professeur Alain Privat
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Pour que l’eugénisme ne devienne pas un droit de l’homme
« Le bébé médicament », bébé du double espoir ou du double tri ?
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L'assistance médicale à la procréation (AMP) : en quoi consiste-t-elle ?
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