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mercredi 18 juin 2014

Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 2/2 - " Une Spiritualité conjugale"





Une spiritualité conjugale (Yves Semen - CD2) par fautpaspousser



Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - "Le rêve de Dieu par  Yves Semens"
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 2/2 - "Une spiritualité conjugale"

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Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

"La révolte des masses"  - d' Ortega Y Gasset
Adieu Benoît XVI - Livre d' Or (ici
Dans les combats, "Mes Armes"  - faisons les nôtres ... (Ste Thérèse de l' enfant Jésus)
"DIVINI ILLIUS MAGISTRI"  LETTRE ENCYCLIQUE  DE SA SAINTETÉ
LE PAPE PIE XI  SUR L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE DE LA JEUNESSE
                                            (Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard
                    oriente elle vers le bien ?
                    Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)



jeudi 12 juin 2014

Homélie de Mgr Marc Aillet à Notre Dame de Chartres (clôture du pèlerinage)




Texte du sermon prononcé à Chartres par Mgr Marc Aillet lors de la messe de clôture du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté 2014. Durant son homélie, l'évêque de Bayonne a exhorté les fidèles à s'engager en politique, "forme éminente de la charité… et de l’évangélisation".

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Amen.

Je veux d’abord remercier son excellence Mgr Michel Pansard, évêque de Chartres de m’accueillir ainsi que vous tous, dans sa belle cathédrale dédiée à la Vierge Marie.

Et c’est une grande joie pour moi de présider cette messe de clôture de votre beau pèlerinage, non seulement pour me plonger dans votre ferveur pleine de ces trois jours de prière, de réflexion et aussi d’effort, de pénitence même que vous venez confier à la Vierge Marie. Et aussi moi-même comme pèlerin, pour confier particulièrement à Notre Dame, mon diocèse, la consécration solennelle au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie que j’ai accomplie avec de nombreux prêtres et fidèles hier en la fête de la Pentecôte.

Ce n’est pas seulement une messe de clôture mais une messe d’envoi en mission, vous venez en effet de confier à la Vierge Marie qui vous accueille ici, ces trois jours de pèlerinage, ces trois journées de prière, de méditation, où vous vous êtes aussi délestés de tout ce qui vous encombre dans votre vie ordinaire pour recentrer votre existence sur Dieu.

Magnifique démarche que vous accomplissez aujourd’hui où vous allez aussi confier à la Vierge Marie l’engagement que vous voulez prendre au terme de ce temps fort de votre vie chrétienne. En particulier votre engagement dans la cité, car c’est bien le thème de votre dernière journée de pèlerinage sous le patronage de saint Thomas More : ce grand homme d’État du XVIe siècle, laïc, qui voulut par une conscience éclairée par la foi « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Ils sont nombreux encore aujourd’hui, ceux qui payent cher leur fidélité à la voix de leur conscience, à la voix de la Vérité, et nous voulons particulièrement ce soir les envelopper dans notre prière.
"Une forme éminente de la charité"

La politique, au sens noble du mot, si elle est recherche incessante d’un ordre social juste, si elle est orientée vers le bien commun, est une forme éminente de la charité, comme l’ont dit tous les papes récents jusqu’à notre pape régnant, le pape François.

Je sais bien la défiance et le désamour pour la chose publique, pour la politique, qui gagne aujourd’hui un nombre croissant de nos concitoyens à cause de la tentation de l’intérêt et du pouvoir qui traverse sans cesse avec ces affaires notre vie politique en France. Et pourtant l’engagement politique fait partie intégrante de la mission des catholiques. La tâche qui vous est dévolue à vous particulièrement fidèles du Christ, laïcs, de l’animation chrétienne des réalités temporelles, de votre propre initiative et de façon autonome, comme le rappelle le concile Vatican II à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Eglise. Mais encore faut-il que cet engagement politique soit resitué par rapport à la primauté de Dieu dans la vie de l’homme.

C’était en effet le thème général de votre pèlerinage : « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. » Toute la vie et toute l’activité de l’homme doivent être rattachées à cette Vérité du commencement : la primauté de Dieu dans la vie de l’homme. N’est-ce pas ce sens que nous devons donner à cette parole de Jésus dans l’Évangile : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Parce que nous sommes marqués au plus intime de nous mêmes par l’effigie de Dieu. Nous qui avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, c’est le fondement même de la dignité humaine, nous appartenons davantage à Dieu qu’à César.

Si le bien commun qui est confié dans la cité à César dont l’autorité est légitime et qui trouve son fondement ultime en Dieu même est une fin dernière, la fin dernière de la société humaine, elle reste subordonnée à la fin dernière surnaturelle de tout homme qui est capable de Dieu et qui est fait pour Dieu.

Le bien commun, qui n’est pas seulement la somme des biens particuliers, mais qui est le bien que tous peuvent rechercher en commun, parce que seul il peut garantir la dignité de toute personne humaine sans acception de personne à commencer par la plus petite, la plus faible, la plus fragile, a été défini par saint Jean XXIII comme « l’ensemble des conditions économiques, sociales, culturelles, morales, intellectuelles, spirituelles, qui permettent dans la société à tout homme sans exception de rechercher sa fin dernière surnaturelle ». D’où la primauté de l’adoration dans la vie de l’homme, d’où la priorité de la prière pour le chrétien qui s’engage au service du bien commun dans la Cité. Comme disait Marthe Robin, l’action, et en particulier l’action politique déborde toujours de la prière. Comme nous disait le pape François dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium sans des moments prolongés d’adoration eucharistique, de lecture priante de la parole de Dieu, de dialogue sincère avec le Seigneur, nos tâches se vident facilement de sens. Nous nous décourageons à cause de la fatigue et des difficultés et la ferveur s’éteint.
Dans le contexte de l’évangélisation

Il faut encore chers amis, chers frères et sœurs, que votre engagement politique, vous qui êtes chrétiens, qui appartenez à l’Eglise du Christ, doit être resitué dans le contexte de l’évangélisation, cette mission spécifique de l’Eglise et des chrétiens, qui a été confiée par Jésus à ses apôtres, et qui a commencé au jour de la Pentecôte où la promesse de Jésus à Ses disciples s’est accomplie : « Vous recevrez une force venue d’En-Haut, l’Esprit Saint viendra sur vous et vous serez Mes témoins. »

L’Eglise existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour rendre témoignage à la Vérité. Comme le Christ le dit lui-même dans son procès inique devant Pilate : « Je suis né, Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité. »

Et la Vérité, vous le savez bien, n’est pas seulement une idée, un slogan, une idéologie, une opinion, mais c’est une personne : « le Christ Jésus ». Non seulement nous devons rendre témoignage à la Vérité, qui est le Christ Fils de Dieu mort et ressuscité pour sauver tous les hommes, mais aussi la vérité sur l’homme, c’est-à-dire sur le mariage, sur la famille, sur le bien commun de la société sous toutes ses formes.

Comme le disait le concile Vatican II dans sa constitution pastorale Gaudium et Spes : « Le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe Incarné. Le Christ Jésus, en nous révélant le Père et Son amour, révèle l’homme à lui-même et l’éminence de sa dignité, Jésus qui est le chemin de l’homme. » Saint Jean Paul II disait que « l’homme est la route de l’Eglise, parce que l’Eglise doit aller à l’homme pour le sauver tout entier ». Mais le Christ est le chemin de l’homme, Lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la Vérité et la Vie. », le chemin qui mène à la Vérité tout entière, pas une vérité partielle mais la Vérité qui embrasse la totalité de l’existence humaine, pas une vie médiocre ou au rabais, mais la vie pleine dont le Christ nous a montré le chemin et qui s’épanouira dans la vie éternelle.
Quelle est notre mission ?

Chers amis, votre première mission est l’engagement politique inscrit dans cette mission d’évangéliser. Comme disait le pape François dans son exhortation La joie de l’Évangile : « S’il y a bien quelque chose qui doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la lumière, la force, la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. » Et cette mission d’évangélisation qui intègre les catholiques en politique, cette mission d’évangélisation doit encore être éclairée par l’Évangile d’aujourd’hui qui nous dit quelque chose sur notre rapport au monde.

Vous avez entendu l’Évangile, Jésus dit : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il nous a envoyé Son Fils unique dans le monde. Pour que tout homme qui croit ne se perde pas mais ait la vie éternelle. Le Fils de Dieu est venu dans le monde non pas pour juger ou condamner le monde mais pour que par Lui, le monde soit sauvé. » Rappelez-vous ce que Jésus dit dans la prière sacerdotale au chapitre XVII de saint Jean, lorsqu’Il prie Son Père, non pas de les retirer du monde mais de les garder du mauvais. Jésus nous a envoyé dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité, pour annoncer l’Évangile.

Nous ne sommes pas naïfs, chers frères et sœurs, au point de croire que la frontière entre le monde dans lequel nous sommes envoyés, et la Vérité dont nous avons à rendre témoignage, passe à l’extérieur de nous, comme si nous nous étions des justes et les autres étaient des pécheurs, mais cette frontière entre le monde et la Vérité passe à l’intérieur de notre propre cœur qui a toujours besoin d’être purifié. C’est la conversion du cœur qui donne tout un sens à cette démarche de pèlerinage que vous venez d’accomplir, qui est la source de notre mission d’évangélisation et de sa fécondité, qui est la source de votre engagement dans la cité. Nous avons toujours besoin d’être purifiés dans notre raison par la foi. Nous avons toujours besoin d’être réveillés dans les forces morales et spirituelles de notre vie pour être non pas efficaces à la manière des hommes mais pour être féconds à la manière de Dieu.

Voyez chers frères et sœurs, si Romano Guardini, ce grand théologien allemand, auquel se référait si souvent notre pape émérite Benoît XVI, a pu dire : « L’Eglise se réveille dans les âmes, parce que l’Eglise c’est la vie de Dieu dans les âmes qui a été instaurée en nous par la grâce du Saint Esprit donnée à ceux qui croient au Christ », on pourrait ajouter la politique, l’engagement politique se réveille et doit se réveiller dans la conscience. C’est pourquoi, j’ai été, chers frères et sœurs, très attentif l’an dernier à cette grande mobilisation de centaines de milliers de citoyens français dont de très nombreux jeunes et familles de la génération Jean Paul II, et vous en êtes, qui sont descendus dans la rue, non pas au nom de revendications catégorielles, mais pour promouvoir le bien commun et défendre le mariage et la famille, cellule de base de toute société humaine. Le mariage fondé sur l’union stable d’un homme et d’une femme, ouverts à la vie pour en garantir la filiation, c’est la Vérité du commencement. Au commencement où Dieu créa l’homme à son image, homme et femme, Il les créa. J’ai parlé pour ma part à travers cette mobilisation, d’un printemps des consciences.
Soyons des veilleurs

Et je pense en particulier à ce très beau fruit, de cette mobilisation qu’est le mouvement des Veilleurs qui me fait toujours penser à cette parole de saint Jean Paul II commentant l’appel de Jasna Góra, vous savez, cette prière prononcée, chantée devant la Vierge Noire de Czestochowa, le lieu d’unité d’un peuple, de sa résistance spirituelle au communisme athée, et qui en eut même raison, cet appel de Jasna Góra : « Je suis près de toi, je me souviens, je veille ». Saint Jean Paul II, le 14 août 1991 à Czestochowa pour la veillée des Journées mondiales de la jeunesse, commentait en français ce « je veille » : « Que veut dire “je veille” ? Cela veut dire : “Je suis un homme de conscience, j’appelle le bien : bien, le mal : mal, je cherche à combattre le mal en moi et à promouvoir le bien en moi”. »

Chers frères et sœurs, soyez des veilleurs. La politique se réveille dans la conscience purifiée, éclairée par la foi, formée par l’enseignement social de l’Eglise pour que cette conscience, qui d’instinct se tourne vers le bien et le bien commun de la société, qui est une vraie fin dernière de la cité des hommes, soit affermie en vertus. Le monde a besoin aujourd’hui de chrétiens qui s’engagent en politique. Il a besoin d’hommes et de femmes vertueux. Il a besoin de saints pour restaurer la juste politique et permettre à tout homme de rechercher sa fin dernière, surnaturelle, qui est en Dieu.

Amen !


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Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

"La révolte des masses"  - d' Ortega Y Gasset
Adieu Benoît XVI - Livre d' Or (ici
Inauguration de la statue de Jean-Paul II par Monsieur le Sénateur Gérard COLLOMB
Dans les combats, "Mes Armes"  - faisons les nôtres ... (Ste Thérèse de l' enfant Jésus)
"DIVINI ILLIUS MAGISTRI"  LETTRE ENCYCLIQUE  DE SA SAINTETÉ
LE PAPE PIE XI  SUR L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE DE LA JEUNESSE
                                            (Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard
                    oriente elle vers le bien ?
                    Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)




samedi 26 avril 2014

Canonisation des Papes Jean-Paul II et Jean XXIII


 



CANONISATION DES BIENHEUREUX JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II

Dimanche de la Divine Miséricorde, 27 avril 2014




 Homélie du Pape François:

Livret de la célébration:






Vidéo
Notification
Homélie de Jean-Paul II pour la béatification de Jean XXIII (3 Sept 2000)
Béatification et Canonisation de Jean_Paul II

Informations utiles :

www.2papisanti.org
www.karol-wojtyla.org

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Le direct de la Canonisation des Papes Jean-Paul II et Jean XXIII
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - Le rêve de Dieu par  Yves Semens
Démocratie "entre" Loi civil et loi morale - Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Inauguration de la statue de Jean-Paul II par Monsieur le Sénateur Gérard COLLOMB
Lettre Encyclique "Lumière de la Foi" (Lumen Fidei) du Pape François
La nécessaire tendresse (sur RCF avec Isabelle Filliozat )
"Et tu seras heureuse aussi ..." #DearFutureMom
The Voice IT - Suor Cristina canta "No one" di Alicia Keys (#TEAMJAX)
Dans les combats, "Mes Armes"  - faisons les nôtres ...
"Je pense que nous avons tous peur d' être seuls"
Chiara Petrillo: "OUI à la VIE"
Adieu Benoît XVI - Livre d' Or (ici) 
La voix éloquente et claire de la Conscience
"Le droit canonique est un droit de guérison"(L'Eglise : une institution juridique ? )

Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)


lundi 21 avril 2014

"Cathos et rebelles" ( via Le Figaro 18 Avril 2014)





Une nouvelle génération est née chez les catholiques français. Pleinement engagée sur les questions de société, à l'instar du mariage pour tous, elle provoque le débat jusque dans la hiérarchie de l'Eglise.

L'Eglise de France traîne une mauvaise conscience. Elle ­regrette d'avoir «perdu» la classe ouvrière au cours du XXe siècle… Mais aujourd'hui, elle pourrait bien avoir perdu sa propre jeunesse! La cécité d'une partie des évêques à ne pas lire ce que leur vocabulaire appelle pourtant les ­ «signes des temps» est accablante. Depuis des mois, en ­effet, des catholiques de base, jeunes ou vieux, essentiellement des ­familles, se sont mobilisés par centaines de milliers face à des évolutions de société voulues par le pouvoir socialiste. Cependant certains prélats, et non des moindres, font mine de ne pas voir ce mouvement…

Une partie des évêques a certes compris et accompagné cette indignation massive en encourageant ouvertement la résistance, et en allant même manifester en personne. Mais une autre, dont l'actuelle direction de l'épiscopat français, est restée sur la réserve. En considérant que l'enjeu-la survie ou la disparition de la cellule familiale composée d'un homme et d'une femme et de ses enfants-ne ­valait pas ce dérangement. Pour trois raisons. L'Eglise, selon eux, avait d'abord tout à perdre, en termes d'image, dans ce combat «perdu d'avance» et d'arrière-garde, parce qu'il importerait, aujourd'hui, de «faire avec» l'évolution de la société. En s'engageant, l'Eglise risquait ensuite, d'après eux, de se faire récupérer, dans un combat purement politique, par la droite et l'extrême droite. Certains évêques, enfin, plutôt bienveillants pour le gouvernement socialiste, ne voulaient pas gêner son action, considérant la question du mariage homosexuel comme un débat de société mineur.

Seul problème:en composant avec le politiquement correct, ces évêques perdent leur crédit chez une partie des catholiques, surtout chez les jeunes qui, loin d'être «réacs», sont devenus d'authentiques «rebelles». Des insoumis «intérieurs» qui n'entrent dans aucune catégorie politique, encore moins celles de l'extrême droite. Mais qui comprennent mal pourquoi la hiérarchie catholique est si réticente à s'engager franchement sur les grands sujets de société, préférant se réfugier dans le non-dit plutôt que de mettre sur la table les désaccords qui ­divisent entre eux les évêques.
A Lourdes, les évêques se sont vivement expliqués

Sauf que, le 8 avril dernier, un petit ­miracle s'est produit à Lourdes. Réunis à huis clos lors de leur assemblée de printemps, les évêques de France se sont enfin expliqués«très franchement», selon leur porte-parole, Mgr Bernard Podvin, sur les sujets qui les divisent ­depuis deux ans.

La goutte qui fit déborder le vase épiscopal fut l'«affaire Brugère». Le 19 mars dernier, cette philosophe, disciple de ­Judith Butler-la papesse américaine de la théorie du genre-était l'invitée de la conférence des évêques, à Paris, pour une journée de formation des responsables diocésains de la pastorale familiale… Fabienne Brugère devait certes s'exprimer sur le care, le «soin» à porter aux autres, une de ses spécialités, et non pas sur le genre.

Mais le fait qu'elle ait été choisie par la directrice du service ­Famille et Société de la conférence des évêques, Monique Baujard, fut perçu, à juste titre, comme une véritable provocation par plusieurs évêques et délégués diocésains. La polémique s'enflamma au point que cette conférence fut déprogrammée par l'évêque en charge de la ­famille, Mgr Jean-Luc Brunin, qui avait toutefois couvert cette invitation. Ce qui ouvrit alors un autre incendie: les ­tenants de «l'ouverture» accusèrent les protestataires de refuser le dialogue avec la société, certains dénonçant une «reculade» de l'épiscopat devant une «extrême droite» infiltrée dans l'Eglise via la Manif pour tous!

On aurait pu penser que ce manque de discernement, de la part du service ­Famille et Société de l'épiscopat, conduise à des changements. Il n'en a rien été. Non seulement Monique Baujard a prévenu que ce recul représentait un «pas de côté et non un pas en arrière», une étape stratégique, donc, pour poursuivre, à l'intérieur de l'Eglise, le travail visant à amener les fidèles à aborder autrement les questions familiales. Mais à ­Lourdes, Mgr Brunin, président du conseil Famille et Société de l'épiscopat, dont le mandat arrivait à échéance, a été reconduit pour un nouveau mandat par ses pairs.
Des évêques distants vis-à-vis de la Manif pour tous

Depuis le remplacement du cardinal André Vingt-Trois, en avril 2013, par Mgr Georges Pontier, à la présidence des évêques, une nette distance s'est installée vis-à-vis des acteurs de la mobilisation contre le mariage gay.

La discussion franche de Lourdes, le 8 avril, n'a rien changé. Si les évêques partent du même constat - la famille classique est battue en brèche par les évolutions de société -, les uns, comme les cardinaux Vingt-Trois et Barbarin et beaucoup d'évêques, tels Mgr Brouwet et Mgr Rey, pensent que c'est une raison de ne pas baisser les bras;d'autres, comme Mgr Brunin, estiment que l'Eglise ne doit plus privilégier une vision unique de la famille, mais prendre en compte toutes ses formes en les mettant sur même plan. Cette prudence, voire cette peur, la jeune génération des catholiques français ne la comprend pas.

Engagée depuis un an et demi contre la loi Taubira, elle a inventé de nouveaux moyens de mobilisation, aiguillonnée par un gouvernement qui a commis l'erreur d'enfiler des gants de boxe pour lutter contre un judoka:en clouant violemment au sol ces jeunes ­cathos, il a éveillé en eux une conscience citoyenne. Mais cette génération n'est pas née de manière spontanée au cours des manifs de ces deux dernières années. Elle vient de beaucoup plus loin.

Car la clé de cette génération inédite n'a d'autre nom que l'intériorité… Rebelles éthiques, ces jeunes solidement établis puisent leur oxygène dans une oasis intérieure de… prière et de culture. Prière? Deux enquêtes, réalisées de ­façon séparée et avec des méthodologies différentes, en 2011, par La Croix et ­La Vie, et qui visaient à dessiner le portrait-robot des jeunes des JMJ sont arrivées au même résultat.

Ce qui fait la force de la génération des jeunes catholiques d'aujourd'hui est que la foi ne s'y est pas transmise à travers les mouvements d'Eglise estampillés Action catholique, mais, à 99 %, au cœur des… familles. Et en particulier à travers les parents qui, eux-mêmes, appartenaient à la fameuse «générationJean-Paul II». Une génération qui avait 20 ans il y a trois décennies, et qui fut marquée à vie par l'élan missionnaire donné à l'Eglise par le pape polonais et par son souci d'encourager les familles chrétiennes.
L'héritage de la génération Jean-Paul II

Les jeunes catholiques actuels ne sont donc pas sortis du pavé parisien. Ils ont reçu et continuent de recevoir de la ­génération précédente une vision de l'Eglise plus unie, plus pacifiée et plus spirituelle, affranchie des vieilles querelles internes des années 1970 entre progressistes et traditionalistes. A la manière de Jean-Paul II, les parents des jeunes d'aujourd'hui ont préféré bâtir, construire, aller de l'avant, découvrant dans l'Eglise une maison pas si ­dépassée que cela, et qui a su adapter tradition et modernité pour une présence renouvelée à la société. En un mot, Jean-Paul II a su redonner aux chrétiens une vraie fierté d'être catholiques. Cet héritage exerce encore des effets concrets.

Du coup, les enfants de cette génération, âgés aujourd'hui de 16 à 30 ans, sont avant tout des pratiquants. Ils le sont à 90%! Ils peuvent ne représenter que 1% des catholiques pratiquants de toute la France, mais ils ne vont pas à l'église le dimanche par habitude ou par réflexe social et culturel:ils s'y rendent pour obéir à une nécessité intérieure. ­

Indice très surprenant, mais très caractéristique de ces nouveaux jeunes catholiques, un nombre significatif d'entre eux-6%-se rend à la messe tous les jours! Le phénomène est certes urbain, mais néanmoins bien réel. Il n'est pas rare de voir dans les églises, en semaine, à côté du stéréotype de la vieille dame ­fidèle à la messe quotidienne, des étudiants en baskets et tee-shirt, cheveux ébouriffés mais à genoux, plongés dans le recueillement…

Car ces jeunes ont quelque chose de mystique. Pour 80% d'entre eux, la foi chrétienne est d'abord une façon de ­vivre «une plus grande proximité avec Dieu». Et, toujours selon ces enquêtes, 77% donnent à l'Eucharistie (la croyance catholique en la «présence réelle du Christ» dans l'hostie, consacrée et consommée au moment de la communion) une place «essentielle» ou «très importante» dans leur vie. Et, puisque cette question de l'Eucharistie est un marqueur catholique, les jeunes de cette génération se sentent «catholiques» à 72% avant d'être «chrétiens». Un même sondage, dans les années 1970, aurait donné un résultat inverse:il était alors de bon ton de se dire «chrétien» avant d'être «catholique».

Ces jeunes, enfin, dans une moindre proportion, mais toutefois majoritaires, se disent à l'aise, pour 58% d'entre eux, avec l'enseignement moral de l'Eglise catholique. On retrouve donc là, presque trait pour trait, le profil d'une génération qui ne serait plus celle de Jean-Paul II, pape que ces jeunes ont connu comme un vieillard, mais une authentique «génération Benoît XVI», identifiée catholique et soucieuse de mener une vie spirituelle approfondie autour du mystère de l'Eucharistie, deux axes ­majeurs du pape allemand.

Cette confiance dans l'Eglise s'exprime aussi fortement, aux yeux de cette génération, à travers la figure du prêtre. Si on leur demande, par exemple, de citer «une personne de référence», ils sont 62% à citer le nom d'un prêtre! Apparaît là-à côté de leurs parents-une seconde ­filiation. Cette génération n'existerait pas et ne serait pas aussi convaincue sans le témoignage de prêtres, qui ont aujourd'hui entre 30 et 50 ans et qui ­furent eux-mêmes touchés par le pontificat de Jean-Paul II. Il faut en effet une petite dizaine d'années pour «faire» un prêtre. Le clergé «Benoît XVI», si l'on peut dire, pape élu en 2005, commence seulement à sortir des séminaires. C'est donc bien le clergé «Jean-Paul II» qui, depuis une bonne vingtaine d'années, est à la manœuvre.

Ces prêtres sont moins nombreux que leurs prédécesseurs, mais ils déplacent les montagnes. Il faudrait citer des centaines de noms. Ainsi le père Ronan de Gouvello, qui a réveillé le sanctuaire deRocamadour en inventant des formules attractives de pèlerinages pour les jeunes. Ainsi l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, fondateur, avec deux confrères, du site Padreblog, mais surtout créateur de l'université d'été Acteurs d'avenir, qui attire des dizaines d'étudiants avides d'un regard chrétien sur la société. Ainsi le père Alexis Leproux, fondateur du groupe Even, qui, chaque lundi soir, dans la nef bondée de l'église Saint-Germain-des-Près, ­propose une catéchèse systématique de la foi catholique.
Parmi les Veilleurs, les cathos sont nombreux

Par ces prêtres, des milliers de jeunes bénéficient d'une formation continue de la foi et sont incités à traduire celle-ci en acte. Car ces jeunes cathos, avant tout spirituels, font aussi la preuve de leur capacité et de leur volonté à s'engager dans la société, comme l'a démontré par exemple le mouvement desVeilleurs. L'un des leaders, Gaultier Bès de Berc, issu de l'Ecole nationale supérieure, est agrégé de lettres. Pendant les veillées, il a lu Antonio Gramsci (1891-1937), cet Italien qui fut l'un des grands théoriciens du marxisme et qui avait compris que la lutte politique la plus efficace passait par la culture et les idées.

Cette arme redoutable a donc été ­maniée, avec brio et sans agressivité, par ces jeunes cathos. «Nous voulons agir dans la culture», confirme Axel Rokvam, cofondateur des Veilleurs, mouvement dont le but est de «susciter une révolution intérieure et spirituelle» en récusant «toute étiquette politique» et sans mélanger les genres, respectant la laïcité. C'est ainsi que ces milliers de jeunes Veilleurs-il existe 200 groupes actifs en France-n'ont jamais fait profession d'une ­appartenance religieuse.

Spirituelle et cultivée, cette nouvelle génération qui s'affirme catholique sans aucun complexe dérange une partie des évêques, mais elle se sent ­libre vis-à-vis de la hiérarchie. Elle ­intéresse les partis politiques, en particulier à droite, mais elle aime son ­indépendance.Dénuée de leader officiel, elle se défie des querelles de chefs, comme celle qui a agité la Manif pour tous. Bien que minoritaire, elle apparaît comme un signe avant-coureur d'un possible réveil du catholicisme en France. Convoitée, surprenante, inspirée, cette génération d'insoumis est une pépinière de talents. Elle n'a pas dit son dernier mot.


Source: LeFigaro

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Dominique Humbrecht : " À défaut d'avoir précédé, nous (L'Église de France) 
    pouvons encore suivre. Nous sommes acculés à l'exemplarité culturelle."

"Cathos et rebelles" ( via Le Figaro 18 Avril 2014)

"Les Veilleurs" (20 Avril 2013)

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"La collaboration confiante entre école et famille au sein de la communauté
 éducative doit protéger les élèves de toute instrumentalisation.
                                            (Enseignement Catholique)
La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ?
                                            (Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard
Education nationale : "les défaillances de l'offre scolaire publique
                          et les modèles alternatifs à l'exception française"
La Laïcité, 4éme devise de la République pour Mr Olivier Falorni !!!!
Lettre de Mgr Aillet (MANIFPOURTOUS , Bioéthique , Gender , Euthanasie Morale Laïcque...)
"Tomber la culotte" ET "morale laïque" de Vincent Peillon à l' école 
                    oriente elle vers le bien ?
                    Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"

"Laïcité de l'Etat, laïcité de la société ?" - Conférence du Cardinal Ricard  

Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "

( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

mercredi 16 avril 2014

BUG au Parti socialiste (2011 Béatification de Jean-Paul II ) "La France n’est pas la fille aînée de l’Eglise, c’est « une République laïque »"

source: sur le site du partis socialiste !!

Partage de @diradefo:






Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - Le rêve de Dieu par  Yves Semens
Démocratie "entre" Loi civil et loi morale - Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Inauguration de la statue de Jean-Paul II par Monsieur le Sénateur Gérard COLLOMB

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BUG au Parti socialiste (2011 Béatification de Jean-Paul II ) "La France n’est pas la fille aînée de l’Eglise, c’est « une République laïque »"
La nécessaire tendresse (sur RCF avec Isabelle Filliozat )
"Et tu seras heureuse aussi ..." #DearFutureMom
The Voice IT - Suor Cristina canta "No one" di Alicia Keys (#TEAMJAX)
Dans les combats, "Mes Armes"  - faisons les nôtres ...
"Je pense que nous avons tous peur d' être seuls"
Chiara Petrillo: "OUI à la VIE"

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"Déclaration des Serviteurs de la vie" (Jérôme Lejeune)
Rencontre avec le professeur Jérôme Lejeune : 
                          "Pourquoi êtes-vous contre la pilule abortive"
Le Professeur Jérome Lejeune et la Trisomie 21...

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Pierre-Olivier Arduin - " -  L' embryon non brevetable" ( 18 nov 2011 )

Bonne nouvelle pour l' Embryon ! - AFC ( 18 nov 2011) 

Tugdual Derville - " l' embryon définit" ( 28 oct 2011 ) 

Xavier Mirabel - " Cour Européenne et embryon " ( 25 oct 2011 ) 

Arrêt de la Cour européenne de justice : définition de "l’embryon humain
Jean-Marie Le Méné : « Hors de question de passer impunément par-dessus le respect de la vie humaine »
L'embryon humain ne peut être considéré comme un simple matériau de recherche 


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De la recherche éthique avec les cellules souches embryonnaires… de souris   
Découverte de nouvelles cellules souches: les cellules STAP
(Fond Lejeune 29 Janvier 2014)
Les risques éthiques et philosophiques des cellules STAP 
(Famille Chrétienne 26 fev 2014)
Rencontre avec le professeur Jérôme Lejeune : 
Trisomie 21 : "Etude clinique clairement à visée thérapeutique" (Fondation Lejeune)
Nouveaux tests de dépistage de la trisomie 21 : 
                   états des lieux des protocoles de recherches en France (5 Octobre 2012)
Dépistage de la trisomie 21 :
               dans quatre pays européens (29 Aout 2012)
CEDH : l’Italie forcée au DPI ? (AllianceVITA - 28 Aout 2012)
Traiter la trisomie 21 : L'ère des essais clinique (1er Mars 2012)
Dépistage précoce de la trisomie 21 (allianceVita -19 Dec 2011 ) 
Trisomie : espoir de traitement  (21 Nov 2011) 
                         Généthique.org ( 20 oct 2011 )
Débat Jean Leonetti - Jean-Marie Le Méné : la France est-elle devenue eugéniste ? 
Audition de Jean-Marie Le Méné devant la
Interventions de Jean-Marie Le Méné dans Libertépolitique.com
Bioethique – Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune: 
                      "La loi transgresse plus et protège moins"

Autres articles du blog sur le sujet:
Recherche sur l'embryon humain - Interview du Professeur Alain Privat
Débat autour de l'actualité scientifique (France Inter) - 
                           La trisomie 21 avec Jean-Marie Le Méné 
« Le bébé médicament », bébé du double espoir ou du double tri ?
Le diagnostic prénatal engendre-t-il une nouvelle forme d'eugénisme ?
                  VIDEO avec Henri Faivre, Vice-président de l'OCH
Trisomie 21 : un enjeu éthique Quelle urgence pour les politiques ? ( Les Amis d'éléonore )
Avis du CCNE (Conseil Consultatif National d' Ethique) concernant 
Trisomie 21 "Il est encore temps !  Lettres 77 de la Fondation " Jérome Lejeune " de mars 2012 
L'assistance médicale à la procréation (AMP) : en quoi consiste-t-elle ? 
                       " légitimisation de l'infanticide "




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