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mercredi 11 juin 2014

"L’impatience féministe" petit retour sur la parole de Chantal Delsol



(Article de 2011)

Quarante ans après l’appel des “343”(+) pour l’avortement, les féministes nouvelle version ont pour slogan “L’égalité maintenant !” – titre d’un manifeste publié dans Libération le 2 avril. On l’aura compris, le discours décrit les inégalités “qui restent”. Comme si nous devions avancer inéluctablement vers une société où les idées des Lumières seraient réalisées à la lettre, et tout de suite.

Outre le ton revanchard et puéril de ces textes dont les descriptions pour autant ne sont pas fausses, on bute sur deux questions qui délégitiment ces revendications, au moins à l’éclairage de l’histoire récente.

La première concerne le paramètre du temps. À les entendre, on dirait que le temps ne compte pas. Expliquons-nous. Une transformation majeure a eu lieu au cours des dernières décennies dans les relations entre les hommes et les femmes. On peut dire que nous ne sommes plus dans la relation ancienne, et en outre instinctive, naturelle, celle qui durait depuis Cro-Magnon, la relation maître-serviteur. Naturellement, cela dépend des milieux, et toutes les nuances existent. Bien des signes demeurent de la sou mission féminine et de la prééminence masculine. Mais l’important (parce que tant de choses en découlent) est de préciser que ces transformations radicales ont été et sont encore très difficiles à accepter pour les hommes ; il est toujours ardu, il apparaît toujours injuste de perdre une domination – les historiens admettent qu’après la disparition du servage ou de l’esclavage dans un lieu donné, le malaise, le ressentiment, l’amertume des anciens maîtres réclament environ deux siècles pour s’effacer. L’addition du malaise des hommes et des revendications encore multipliées des femmes engendre toutes sortes de ruptures, conscientes ou non, mais terribles pour la société, essentiellement les ruptures conjugales et l’éclatement des familles.

Je maintiens que la stabilité familiale et sociale est plus importante à ce stade que l’impatience des féministes. On ne peut imposer aux hommes une métamorphose à marche forcée, effaçant d’un coup l’empreinte d’une culture millénaire. Les choses ont déjà été si vite que nombre d’entre eux ont le sentiment d’être devenus des serviteurs – celui qui a l’habitude d’une domination exclusive et arbitraire pendant des siècles ressent comme une humiliation le moindre partage d’autorité. Et que nombre d’entre eux ne respectent l’autonomie, la parole, la compétence des femmes que parce qu’ils y sont obligés par le conformisme ambiant, et le font entièrement à contre-coeur. Ce qui est bien dommageable, car ce que l’on fait contraint et sans y croire, on le fait à pas de crabe, l’amertume au cœur et en attendant on ne sait quelle revanche. Une métamorphose pareille réclame du temps, et ici, l’impatience est mortifère.

Mais il y a plus. Que veut dire l’égalité ? Elle signifie égalité en dignité, c’est-à-dire en respect porté non seulement à l’être même, mais à ses capacités et à ses mérites. Elle signifie qu’on ne réduit plus les femmes à se sacrifier seules à la communauté familiale, au détriment de leur propre développement. Et cela non pas parce que les Lumières nous le disent mais parce que notre culture, d’origine chrétienne, décrit l’humain, homme ou femme, comme une personne, soit comme un tout destiné à déployer ses propres talents. Mais l’égalité ne signifie pas qu’il faudrait instaurer, par souci de justice mal comprise, une égalité arithmétique. L’égalité arithmétique ne vaut que pour les semblables. Les hommes et les femmes ne sont pas semblables et, ne serait ce que pour des raisons biologiques incontestables, ne jouent pas le même rôle dans l’existence commune.

Aussi, quand on commence à appeler discrimination toute différence, c’est qu’on est en train de perdre la tête. Pour prendre un seul exemple, l’obligation, imposée peu à peu à travers l’Europe, d’un congé paternité égal au congé maternité fait partie de ces inepties à la mode dont on ne sait s’il faut rire ou pleurer. On voit la Halde organiser une chasse hargneuse et pleine d’acrimonie contre des manuels scolaires où l’on peut lire encore « papa lit et maman coud », type de phrase signant l’abomination de la désolation. Parler de stricte égalité de traitement n’a aucun sens (sinon un sens idéologique) lorsque les personnes sont dissemblables. La biologie suscite des rôles, et ce n’est pas parce qu’on a dans le passé figé les rôles absurdement qu’il faut à présent les effacer. Une femme qui sort d’un accouchement a besoin de davantage de repos qu’un homme qui a regardé sa femme accoucher. On regrette de devoir gaspiller de l’encre pour écrire des choses aussi triviales. De même, il sera généralement plus efficace que l’homme déménage l’armoire et que la femme recouse l’ourlet – même s’il peut y avoir des exceptions. Et l’on se demande si bientôt chacun des sexes ne devra pas revendiquer les organes qu’il n’a pas, comme un simple droit-créance. Ces combats sont si ridicules qu’ils détruisent le reste de l’argument. Il n’y a rien de pire que l’excessif qui, au-delà d’un certain seuil, brise toute la perspicacité qu’il dissimule. Chantal Delsol, de l'Institut

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Jean-Yves Nau: "José Bové est un néo-chrétien : anti-PMA 
                               et contre toutes les manipulations de l’humain"
"La Gestation pour autrui au regard du mariage entre personnes de même sexe "
                                   (ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE)
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?

vendredi 28 février 2014

La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ? (Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)



Intervention de Chantal Delsol, lors du colloque de l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon, "La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ?", du 22 février dernier. La philosophe répond à la question : "Peut-on enseigner une loi morale universelle ? " L'homme ne peut accéder à l'universel sans être lui-même... particulier. Ce que refuse le monde contemporain, post-moderne.




Intervention d'Henri Hude : "La loi naturelle et le bien commun, quelle citoyenneté ?"




Intervention de Pascal Jacob (philosophe)



  Bénédicte Bernard, Avocat, Doctorante en droit canonique à l'Université pontificale de la Sainte Croix.



Mélina Douchy-Oudot, Agrégée des Facultés de droit, Professeur de droit privé.
Dernier livre (ss dir.) : La réforme du mariage. Prospectives en matière familiale, éditions DMM 2013

Les actes du colloque de Toulon seront publiés par la revue Liberté Politique, partenaire du colloque.
(OSP Fréjus-Toulon)

Source: LibertePolitique


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La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ?
                                            (Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard
La Laïcité, 4éme devise de la République pour Mr Olivier Falorni !!!!
Lettre de Mgr Aillet (MANIFPOURTOUS , Bioéthique , Gender , Euthanasie Morale Laïcque...)
"Tomber la culotte" ET "morale laïque" de Vincent Peillon à l' école 
                    oriente elle vers le bien ?
                    Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"

"Laïcité de l'Etat, laïcité de la société ?" - Conférence du Cardinal Ricard  

Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "

( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

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