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vendredi 1 septembre 2017

Le LIBERALISME (UNIVERSITÉ D'ÉTÉ DE LA SAINTE-BAUME - 2017)




* Introduction au libéralisme par Jean Sévilla [  ]
* Introduction au libéralisme par Frère Pavel [  ]
* "Le libéralisme est-il un appauvrissement anthropologique" par Bernard Cherlonneix [  ]
* "Frédéric Hozanam" par Damien Thiriet [  ]

* "Aux armes de l’Esprit, citoyens des cieux!
   Rapport de synthèse des Université d’été de la Sainte-Baume"
   par fr. Joseph-Thomas PINI op (Marseille – Rome) [  ]






Introduction historique au libéralisme
par Jean sévilla (historien)







 ]






Introduction historique au libéralisme
par Frère Pavel (Dominicain)







 ]







"Le libéralisme est-il un appauvrissement anthropologique"
par Bernard Cherlonneix (Auteur)







 ]






"Frédéric Ozanam"
par Damien Thiriet








 ]

















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Aux armes de l’Esprit, citoyens des cieux! [*]



Rapport de synthèse

des Université d’été de la Sainte-Baume – 23/26 août 2017

par fr. Joseph-Thomas PINI op (Marseille – Rome)


Comme toujours, l’exercice du rapport de synthèse est délicat, et s’avère particulièrement ardu lorsque, comme en l’occurrence, le sujet choisi était vaste et ample et les contributions ont été variées, denses et de belle tenue. Elle l’est aussi pour le rapporteur, appartenant à l’une de ces microsociétés holistes subsistant dans le monde post-moderne et abhorrées, dans laquelle il est venu chercher avec d’autres et a trouvé une profonde libération.

* Y aurait-il là une tension emblématique de la question générale qui nous a retenus cette année, fort opportunément et judicieusement et pour laquelle il faut remercier les organisateurs de l’Université d’été ? Plutôt que dans une « impasse Adam Smith », pour reprendre une expression de Jean-Claude Michéa, cité lors de nos travaux, nous avons peut-être trouvé, ces derniers jours, l’impression d’être arrivés au « cap des apories » et, en toute hypothèse, au bout d’un chemin quadri-séculaire du libéralisme. Et cette impression peut s’exprimer en sentiment de déception. Non, certes, celle qui tiendrait à nos travaux eux-mêmes, durant lesquels contributions et participations ont affronté et saisi avec talent un sujet exceptionnellement vaste et profond, et méritent chacune notre reconnaissance pour les éclairages apportés et réflexions exposés, tous stimulants et nourrissants ; et d’éventuels regrets sur des points non abordés ou insuffisamment, des auteurs non cités, des passages rapides, doivent tenir compte de la difficulté de l’exercice dans le cadre nécessairement contraint de notre manifestation, et auront trouvé assurément de très larges et légitimes satisfactions dans tout ce qui aura été évoqué et présenté, et même suggéré.

* Mais, toute justice rendue, s’impose la lucidité qui est l’une des règles cardinales de notre travail : c’est d’une déception plus générale et profonde, vis-à-vis du libéralisme lui-même, qu’il peut s’agir, de la part de ceux qui ont à cœur, chacun à son poste et à l’œuvre dans ce monde, d’y faire rayonner l’Evangile de Jésus Christ pour que Son Règne Se manifeste et prévale effectivement et globalement. Les motifs en sont divers et les raisons lourdes :

– le christianisme, par construction promoteur de la libération de l’homme et défenseur des conditions indispensables, selon son anthropologie, à l’accomplissement de sa perfection, ne pouvait dédaigner une doctrine générale mettant au premier rang la liberté et le développement humains, mais a vu peu à peu que les mécanismes régulateurs des rapports interindividuels et de la vie commune dans le cadre historique politique, économique et social que le libéralisme a façonné ne préservaient pas l’homme de l’aliénation et de nombre de servitudes jusqu’aux plus graves et qui touchent à l’identité et à l’intimité de l’être humain. L’homme supposé devenu enfin maître de lui-même s’est révélé et confirmé être le plus féroce despote de lui-même, et son esclave le plus cruellement traité ;

– percevant les présupposés et prérequis anthropologiques et moraux élevés et exigeants de l’univers libéral, il a pensé percevoir, dans le mouvement d’autonomisation, d’ouverture et d’égalisation caractérisant le libéralisme, un élan porteur de sa propre exigence de vie vertueuse objectivement fondée et orientée vers le bonheur éternel, mais il doit constater que l’aboutissement historique au moins, et qu’on le considère ou non comme inscrit dans la logique même du libéralisme, passant par l’utilitarisme et la sécularisation, finit dans le présentisme, l’exacerbation des désirs, l’hégémonie d’un modèle de croissance matérielle supposément illimitée. La liberté humaine, ses combats et ses armes lui apparaissent comme assignés à la défense de l’hédonisme consumériste, du matérialisme, du relativisme absolutisé confinant à l’anomie réelle masquée sous un droit et des institutions bouffis et grippés devenus décor de carton-pâte et théâtre d’ombres ;

– la place accordée à la personne humaine et à son accomplissement, l’importance de relations justes et pacifiques entre les hommes promues par le libéralisme ont pu lui sembler, peu à peu, servir globalement, dans l’ordre temporel, sa propre mission en laissant de surcroît l’espace spirituel indispensable à l’homme et nécessaire à sa propre action terrestre, ainsi que son idéal de concorde humaine fondée sur la paix intérieure. Mais elle a vu les dangers et les méfaits de l’hégémonie du paradigme marchand axiologiquement neutralisé, et la perversion de la liberté absolutisée comme fin, et en réalité utilisée comme moyen et prétexte à des atteintes gravissimes à la dignité intégrale de tout être humain et à la déconstruction de tout lien organique naturellement légitime entre les hommes ;

– surmontant l’hostilité native de la doctrine libérale au catholicisme, cette partie du christianisme, tout en maintenant son regard critique et des réserves et mises en garde spécifiques à l’égard du libéralisme, a pensé y voir un terrain de contact et d’accommodement avec la modernité et une voie possible d’action politique et sociale dans le cadre nouveau né des XVIIIè et XIXè siècles. Mais, sans minorer quelques contributions significatives, lui reste l’impression d’avoir été, peut-être, plus un faire-valoir qu’un acteur d’importance ; enrôlement inévitable et sincère dans la croisade contre les totalitarismes, au point d’être pris dans des illusions, de pâtir de quelques points aveugles aussi (sur les véritables détresses sociales, morales et spirituelles) : la Bête n’est pas terrassée avec la fin des totalitarismes institutionnels, la (re)christianisation qui devait être le fruit d’un certain investissement et de divers compromis avec le monde ne semble pas avoir eu lieu. Ici, la déception peut se muer même en désarroi :

– car les échecs de l’action politique chrétienne en Occident ont été lourds, y compris récemment ;

– car, pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de Karl Popper, la « société ouverte », supposée par construction accueillante aux points de vue et options divers, traite désormais majoritairement le christianisme, et spécialement le catholicisme comme l’un de ses « ennemis », et semble redonner, de manière révélatrice de sa véritable nature, actualité au « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » révolutionnaire et de sinistre mémoire ;

– car l’Eglise et les fidèles du Christ engagés dans l’action au service de la Cité se voient contester par la dite société le droit même de porter leur message : quant au principe même d’une parole dans l’ordre politique et social ; quant aux fondements mêmes et aux présupposés de ce message : l’existence d’une vérité objective, les conditions non négociables de la grandeur et de l’accomplissement de l’homme selon sa nature ; la définition du bonheur et de la perfection de l’homme.

* Les raisons sérieuses de déception et d’inquiétude ne semblent donc pas manquer. Là encore, selon notre parti-pris, elles ne sauraient être motifs de démission, mais au contraire et avant tout, de réflexion. Tout d’abord, de quoi y a-t-il, en réalité, lieu d’être éventuellement déçu, au risque de ne pas éviter l’écueil de la naïveté qui, pour beaucoup, et non sans raisons, caractérise aujourd’hui l’attitude chrétienne en Occident ? De fait, les mises en garde du Magistère sur le libéralisme depuis le XIXè siècle, par-delà leur forme datée, conservent leur pertinence, et l’Ecriture elle-même avertit sur les risques et les faux-semblants de la liberté humaine. Sous des formes parfois nouvelles et désormais exacerbées, nous ne voyons se déployer autre chose, semble-t-il, que des excès déjà pointés depuis plusieurs décennies. Ensuite, déçu par qui ? La question peut apparaître incongrue, mais elle ne fait que souligner la grande difficulté, imparfaitement résolue par nos travaux, à définir le libéralisme lui-même, dont il serait question de se libérer. Nous avons rappelé sa périodisation, caractérisé ses domaines et ses mutations, mais rendu partiellement compte de sa grande diversité, sur des points non mineurs même ; restent des principes communes originaires, une expérience historique, un cadre de civilisation aussi dans lequel s’est développé et répandu l’Occident moderne. Ces transformations et cette diversité des approches et sensibilités sont le fruit de l’histoire et de l’ouverture même du libéralisme, reflétant sa nature. Elles rendent la compréhension et le bilan plus complexe, au-delà des désordres objectifs, à partir du moment où elles sont aussi contradictions internes majeures : parce que ces dernières se traduisent elles aussi dans une expérience historique à la fois empiriquement constatée et réductrice (d’un certain point de vue libéral, le monde n’a, à ce jour, pratiquement pas connu le libéralisme authentique !) ; parce que leurs facteurs posent la question de savoir si les dérives et apories constatées relèvent du développement du libéralisme ou de son reniement : tant il est vrai notamment que, dans sa version originaire, il suppose le primat de la raison et que les passions l’ont emporté dans son ordre (par démission de la raison elle-même sous couvert de son empire moderne). Nous a sans conteste manqué aussi le temps pour clore valablement la phase d’instruction du procès du libéralisme avant de prononcer le jugement : tout n’a pu être abordé ni approfondi et, même si son absence n’est pas imputable aux organisateurs, un point de vue libéral « moyen » a fait défaut et empêché le contradictoire.

Enfin, c’est le christianisme lui-même, plus exactement le point de vue chrétien supposé éclairer notre examen, qu’il ne faut pas manquer d’examiner. Car la mise en regard du libéralisme et du christianisme renvoie aussi ce dernier à ses propres interrogations, évolutions et errements. D’une part les bouleversements philosophiques et, par suite, théologiques qui ont marqué son histoire moderne, non seulement soulignent des origines communes avec les doctrines libérales, mais interrogent dans le même temps, dans ses acquiescements comme dans ses réactions critiques, le point de vue chrétien finalement divers et composite, dans lequel se révèle aujourd’hui, de manière patente, la limite et les méfaits d’un « christianisme libéral ». D’autre part et par distinction, elle met en lumière ce en quoi a pu et peut consister la recherche, vaine ou non, satisfaisante ou pas, d’un libéralisme chrétien.

* Car voilà l’enjeu qui demeure : de sa déception, le chrétien ne fait pas (seulement) un poème, ne peut ni doit faire un prétexte à la démission ou l’étendard de la rancœur. Il lui incombe d’agir, et de le faire aussi à la manière de Dieu Lui-même lorsqu’Il explique, par le prophète Osée, comme Il ramène la femme perdue au désert pour lui parler au cœur (Os 2, 16). Que faire alors ? Dénoncer sans doute errances et excès, mais agir sans ruiner le meilleur de l’apport historique du libéralisme en ce qu’il sert la cause de l’homme, et le faire dans une posture de réalisme pratique, humble autant que lucide. Quelques pistes simples d’action peuvent être esquissées :

– rappeler l’essence de la liberté humaine : qu’elle est dans la nature humaine car l’homme a été créé à l’image de Dieu, mais que le retour à la ressemblance de Dieu dans Son Fils donne un modèle et un pôle d’éminence dans le Christ Lui-même ; que cette liberté a une fin : qu’elle est liberté d’excellence et non d’indifférence précisément parce que sa fin est excellente ; que cette liberté a un cadre et un guide : qu’elle n’est pas laissée sans repères ni direction ; qu’elle se déploie dans son environnement : interpersonnel ; social, culturel et historique

– rappeler le sens de la promotion et du combat de la liberté : ce combat n’est pas celui des droits, mais d’abord et finalement uniquement, celui de l’absence de contraintes sur les conditions fondamentales d’accomplissement par l’homme de sa perfection. Ce combat n’est pas non celui de ma liberté : en mode chrétien, il est celui de la liberté de mon frère, et spécialement du plus petit parmi mes frères.

Forts de l’espérance en Celui qui donne l’essence et le sens de cette liberté, nous avons alors autant de raisons d’entreprendre. Aux armes de l’Esprit, citoyens des cieux ! Le Christ, notre Chef et notre Maître, est venu libérer la liberté de l’homme. Il est très possible que nous ayons, nous, à libérer le libéralisme.

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samedi 5 décembre 2015

Pierre-Yves Gomez: "S'inspirer de René Girard pour penser l'entreprise et le management" ....




(Source: Xerfi Canal)




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Pierre-Yves Gomez:
"S'inspirer de René Girard pour penser l'entreprise et le management" ... [*]

Tugdual Derville : « Le Courant pour l’écologie humaine
                                        n’est ni un parti ni un “think tank” de plus » [*]

"Le bon Samaritain ne rase pas gratis" par Guillaume de Prémare       [*]

Neutralité religieuse dans les structures privées: 
 il est temps de cesser de surjouer la laïcité ! (Jean-Frédéric Poisson) [*]

«Ce n'est pas l' Islam...» ? - Rémi Brague,  André Malraux, Paul anel[*]

#JeSuisCharlie : En état de choc, on fait n’importe quoi"  
                     par Guillaume de Prémare (...et autres assais) [*]

Attentats:  Unité de la France ,unité de l'Islam  et civilisation ? [*]

"Les prophéties de Bernanos" ( Clément Borgal ) - Impasse de la Liberté [*]

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" LIBER, un revenu de liberté pour tous " par Marc de Basquiat sur @OSPFrejusToulon
"Liber", l'impôt negatif - Présentation du revenu de base (12 Mai 2014)
Marc de Basquiat : Pour une économie au service de l’homme (ForceVie)
La vie pour combat
Pour un revenu minimum universel (Le Figaro)

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Discours du Pape François au Parlement Européen et Conseil de l'Europe de strasbourg
                        + réactions et décryptage (25 nov 2014)
"La renonciation à la vérité est mortelle pour la foi"  par Benoît XVI
"Dagerman l’inconsolable (soixantenaire de sa disparition)" @JosephGynt @cahierslibres @TdCfr
"Jeunesse Lumière à 30 ans" JL30 avec le Père Daniel Ange 
La France est-elle encore la « fille aînée de l’Eglise » ? Par le cardinal Philippe Barbarin
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - "Le rêve de Dieu par Yves Semens"
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 2/2 - "Une spiritualité conjugale"
Lettre de Mgr Aillet (MANIFPOURTOUS , Bioéthique , Gender , Euthanasie Morale Laïcque...)
Homélie de Mgr Marc Aillet à Notre Dame de Chartres (clôture du pèlerinage)
Dominique Humbrecht : " À défaut d'avoir précédé, nous (L'Église de France) 
pouvons encore suivre. Nous sommes acculés à l'exemplarité culturelle."
Veilleurs: "Cathos et rebelles" ( via Le Figaro 18 Avril 2014)
"Les Veilleurs" (20 Avril 2013)
Proclamation de St Thomas More comme patron des responsables 
de gouvernement et des hommes politiques
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"
"1984" de George Orwell avec Raphaël Enthoven dans"Le Gai Savoir
Halte au narcissisme du corps avec Adèle van Reeth
Les nouvelles technologies vont-elles réinventer l' homme ?
"Le droit canonique est un droit de guérison"(L'Eglise : une institution juridique ? )
La liberté religieuse en cause en Europe
La voix éloquente et claire de la Conscience
Conscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "
La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis


Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

La laïcité à la française " une analyse de Mgr Jean-Louis Bruguès
La voix éloquente et claire de la Conscience
"La révolte des masses" - d' Ortega Y Gasset
Quand l' Eglise interpelle les consciences....pour 2012
Adieu Benoît XVI - Livre d' Or (ici)
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - Le rêve de Dieu par Yves Semens
Démocratie "entre" Loi civil et loi morale - Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Inauguration de la statue de Jean-Paul II par Monsieur le Sénateur Gérard COLLOMB
Dans les combats, "Mes Armes" - faisons les nôtres ... (Ste Thérèse de l' enfant Jésus)
"DIVINI ILLIUS MAGISTRI" LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ
LE PAPE PIE XI SUR L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE DE LA JEUNESSE
La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ?
(Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard
La Laïcité, 4éme devise de la République pour Mr Olivier Falorni !!!!
"Tomber la culotte" ET "morale laïque" de Vincent Peillon à l' école 
Chiara Petrillo: "OUI à la VIE"
L' état doit il avoir une éthique ? La loi est elle pédagogique et donc
oriente elle vers le bien ?
Démocratie "entre" Loi civil et loi morale
Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Chronique libre: "De l'ordre moral à l'ordre infernal"
Conscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "
La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis






vendredi 18 septembre 2015

"Le bon Samaritain ne rase pas gratis" par Guillaume de Prémare


"Le bon Samaritain ne rase pas gratis"
               par Guillaume de Prémare (18 Sept 2015) ⇝ [*]

"Réfugiés:  la charité et la Politique, pas l'idéologie"
      Par Yves Meaudre (16 Sept 2015) ⇝ [*]


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"Le bon Samaritain ne rase pas gratis"





Après 10 jours de déni collectif, le réel revient en force : pas de frontières nationales, pas de politique migratoire cohérente ; pour chacun des pays de l’Union européenne et pour l’UE elle-même. Il ne peut en effet y avoir une répartition raisonnable de l’effort d’accueil sans contrôles aux frontières. Débordée par la situation, Angela Merkel a fini par se rendre à cette évidence et a décidé de rétablir les contrôles aux frontières de l’Allemagne, activant ainsi implicitement la clause de sauvegarde prévue par le traité de Schengen. C’est un tournant majeur. Reste à bâtir, dans l’urgence, une vraie politique migratoire, si possible concertée.

Souhaitons que ce soit aussi un tournant dans notre approche du débat public. Le mot « sidération » est apparu en force depuis dix jours pour décrire cette paralysie de la raison dont notre Agora a été saisie. La « sidération » désigne un« anéantissement soudain des fonctions vitales sous l’effet d’un choc émotionnel intense » (Le Robert). Ce « choc émotionnel » a conduit au déploiement d’une atmosphère paralysante de moraline et de fausse charité où le mot « honte » a anesthésié la raison.


Sortir de la « sidération »

Je dis « moraline » parce qu’il n’y a pas de meilleur mot pour signifier cette morale auto-satisfaite et inconséquente qui anime l’âme creuse de la bien-pensance. Je dis « fausse charité » parce que la charité authentique est intégrale, elle inclut la justice, la vérité, la prudence, la responsabilité. Le bon Samaritain ne rase pas gratis, il pense aux conséquences et aux conditions concrètes de sa charité : il paie l’aubergiste et s’engage sur la durée, lui promettant une rallonge pour ses surcoûts et faux-frais. Le bon Samaritain n’a pas dit à l’aubergiste : « Voici, prends l’indigent et montre-toi charitable comme je l’ai été, courage, je prierai pour toi ». Le bon Samaritain est charitable ET responsable. Sa manière d’agir n’est pas une posture morale.

Gardons les pieds sur terre, comme le Samaritain, et articulons les choses : répondre généreusement à l’appel du pape François est une excellente disposition pour les fidèles, mais ne constitue pas en soi une politique pour les États. Il faut nécessairement distinguer et articuler les deux ordres, sans les opposer. Le pape a appelé les paroisses à poser un acte concret et accessible : accueillir une famille de réfugiés. Il n’a pas appelé à renoncer au politique. Que chacun se rassure, le pape François connaît sa doctrine sociale sur le bout des doigts : il est juste d’accueillir des réfugiés dans une mesure proportionnée à nos capacités ; et il est légitime pour les Etats d’appliquer une politique migratoire de contrôle aux frontières, dans le respect de la dignité humaine. Non seulement cette doctrine ne varie pas, mais encore recèle-t-elle une sagesse politique et humaine de brûlante actualité. Les critiques adressées récemment au pape et à l’Eglise, y compris chez des catholiques, sont donc infondées, mais elles sont le symptôme d’une profonde désorientation de l’esprit public.

L’esprit public désorienté

D’où vient cette désorientation ? Elle est générée par cette folle sidération et la déraison des gens raisonnables. Les personnes modérées qui voudraient le bien sont en quelque sorte tétanisées par la crainte de nommer le réel. C’est pourquoi elles tendent à se retrancher dans une moraline « hors-sol ». Dans le même temps se déploie, sur les réseaux sociaux et les sites d’information alternatifs, un discours du « choc » et du « chaos » qui installe frénétiquement une atmosphère délétère de pré-guerre civile. Le problème, c’est que ce discours de pré-guerre civile aura toujours davantage d’influence que la moraline, précisément parce qu’il s’appuie sur certains aspects du réel pour faire prendre une « sauce » particulièrement anxiogène.

Alors, les gens raisonnables se contentent de disqualifier ce « camp du mal », mais sans s’appuyer sur le réel. Ainsi, le « N’ayez pas peur ! » d’une personne bienveillante qui évite soigneusement de nommer le réel devient inaudible, voire puissamment anxiogène. Un authentique « N’ayez pas peur ! » doit s’accompagner d’une perspective politique concrète. Une politique migratoire requiert notamment un aspect quantitatif (il ne peut y avoir d’accueil illimité), mais aussi qualitatif. On ne peut faire l’économie d’une distinction entre les différents types de migrations : réfugiés de guerre, demandeurs d’asile politique, migrants économiques. Comment ignorer la nécessité d’une telle réflexion ? Un réfugié de guerre et un demandeur d’asile s’inscrivent dans une perspective d’immigration temporaire ; un migrant économique s’inscrit dans une perspective durable, c’est une immigration de peuplement. Pour chacune de ces situations, ce ne sont pas les mêmes questions qui se posent, les mêmes risques qui se présentent, les mêmes moyens qui sont à mettre en œuvre. Parlons de cela sans crainte de subir l’anathème, ayons le courage de parler de politique migratoire concrète, dont les frontières constituent l’un des outils incontournables.

Faire reculer le maelström anxiogène implique, paradoxalement, de nommer la gravité de cette crise, de reconnaître qu’elle survient au cœur d’un grand désordre mondial, dans le contexte complexe et risqué d’une mutation historique, notamment au plan géopolitique et démographique. Dans un tel contexte, il sera toujours plus inquiétant de nier les dangers que de les reconnaître sans faux-semblants en affichant une volonté forte de les affronter. N’ayons donc pas peur de poser les questions les plus brûlantes, ces questions « casse-gueule » qui font peur.

Mettre les sujets brûlants sur la table

Prenons l’exemple ultra-sensible de la question démographique, qui est dans toutes les têtes mais que les gens raisonnables maintiennent souvent dans le non-dit. Quand Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, affirme« Nous sommes un continent vieillissant, en déclin démographique ; nous aurons besoin de talents venant du monde entier. »[1], il accrédite l’idée que c’est un projet politique de l’UE que de renouveler en profondeur la population vieillissante de l’Europe en s’appuyant sur des populations jeunes et nombreuses issues d’autres continents. Chacun sait que ces populations ont une autre culture et, majoritairement, une autre religion, notamment cet islam qui fait si peur aujourd’hui. Si nous ne mettons pas ce débat sur la table, nous laissons les théoriciens du « grand remplacement »[2] déployer – sans concurrence – le réel sous leur angle pré-chaotique. Ils gonflent une réalité que les autres nient. Ne nous y trompons pas : c’est in fine le déni de la réalité qui se voit comme le nez au milieu de la figure, bien davantage que son gonflement.

Comment imaginer que ces paroles de Jean-Claude Juncker ne soient pas une source d’angoisse pour des peuples européens qui se savent en effet vieillissants ? Comment imaginer que ces paroles – qui correspondent à une réalité – ne plongent pas dans le désarroi une jeunesse qui comprend ainsi que ses aînés ne comptent plus sur elle pour assurer l’avenir démographique de nos pays ? Comment imaginer que cette jeunesse puisse adhérer au projet mortifère d’une Europe qui se montre incapable d’envisager un sursaut, incapable de déployer l’élan vital premier qui consiste à faire suffisamment d’enfants pour continuer à vivre en tant qu’Europe ? Ce n’est pas en ignorant ces questions que nous réorienterons sainement l’esprit public.

Guillaume de Prémare

(source: Ichtus)


[1] Discours de Jean-Claude Juncker sur l’état de l’Union, le 9 septembre 2015 :https://twitter.com/europarl_fr/status/641519438764863488

[2] La théorie du « grand remplacement » consiste à dire que l’oligarchie mondiale a programmé, par l’immigration de masse, le remplacement progressif des populations européennes d’ancienne souche par des populations africaines et/ou musulmanes qui deviendront majoritaires et dominantes dans deux ou trois générations, sous l’effet d’une bascule démographique.

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Le directeur de l’ONG Enfants du Mékong, en pointe dans l’accueil des réfugiés du Sud-Est asiatique, en France mais aussi dans leur pays d’origine, appelle à ne pas confondre charité, morale et politique. « L’accueil sans réflexion de centaines de milliers d’immigrants ne répond pas à une obligation de la charité mais à une obligation idéologique. »

LES IMAGES « choc » et bouleversantes qui passent en boucle sur nos médias émeuvent à juste raison l’opinion publique mais peuvent provoquer dans le même temps une vulgarisation de l’horreur. Elles ferment à terme une conscience qui devrait déboucher sur l’action.
Charité ou idéologie

Après le « on est tous Charlie », l’accueil tous azimuts et sans réflexion des centaines de milliers d’immigrés dont certains peuvent prétendre légitimement au statut de réfugiés ne répond pas à une obligation de la charité mais à une obligation idéologique. Celle-ci interdit toute réflexion. Je sens que les images, les consignes de « penser juste » menées avec une trop grande cadence commencent à créer une réaction de fermeture et d’indifférence. Un peu comme les dames patronnesses du début du XXe siècle pérorant sur la morale ont provoqué des réactions de privauté et de libertinage. L’esprit de contradiction veut démontrer l’indépendance d’esprit et le refus de l’obligation de penser à l’identique. L’effet moralisateur atteint l’inverse de ce qu’il croit vouloir imposer.

L’effet de rejet à l’encontre de « Je suis Charlie » n’est pas grave quant aux conséquences. Dramatique est celui qu’induisent les ordres comminatoires de la fille d’un pasteur luthérien, dame-vertu de l’Europe. Celle-ci veut nous culpabiliser vis-à-vis des innombrables étrangers à l’assaut de notre continent. Elle amalgame les hordes qui viennent pour des raisons purement économiques avec ceux qui tragiquement et légitimement fuient un massacre orchestré contre eux. Ce que réclament de nombreux maires.

Il est vrai que son pays mort démographiquement se trouve confronté à une disparition sérieuse de main d’œuvre. Et le business en souffre ! Celle qui arrive par centaines de milliers sera bon marché, voire très bon marché. Elle pourra rivaliser avec l’ouvrier chinois ou le journalier du Bengladesh. Mais Mme Merkel en est-elle si certaine [1] ? Les motivations des dits réfugiés ne sont peut être pas conditionnés par le désir d’un travail à n’importe quel prix, mais peut être par la manne sociale distribuée généreusement. Plus grave encore peut-on supposer qu’une pénétration militaire des pays « chrétiens » serait la motivation de certains ? C’est en tous cas ce que n’hésitent plus à dire des chefs militaires au plus haut niveau.
L’affect sert de raison

L’impression est celui d’un malaise. La manipulation des images chocs interdit toute réflexion et l’action consécutive devient désordonnée, passionnelle, brouillonne et dramatique quant aux conséquences. Il ne s’agit plus de charité qui impose des actes responsables et durables mais d’idéologie éruptive. Car les décisions prises seront sans retour. Il n’y a plus de politique, celle-ci a été calcinée sous la pression des scénarios imposés. Il n’y a plus de politique car il n’y a plus d’homme politique. Hollande commence-t-il à bien raisonner sur le sujet qu’il est immédiatement rappelé à l’ordre par la dame de fer et il s’incline.

Réfléchir aux conséquences de cet accueil qui, au long des mois se révélera définitif, conduit inéluctablement à l’excommunication pour délit de blasphème. Poser la question vous condamne à être responsable de la mort de cet enfant kurde échoué sur une plage de Turquie. Et pourtant…
Les Tartuffes au Panthéon

Alliée séculaire de Berlin, la Turquie nous reproche notre égoïsme. L’enfant kurde mort n’appartient-il pas au peuple que Daech a massacré à Kobané à l’échelle industrielle sous le regard bienveillant voire complice de la Sublime Porte ? Que les loups dévorent les innocents est une réalité tragique de l’histoire, mais que ceux-ci accusent ceux qui défendent les innocents de ne rien faire est nouveau et… monstrueux. Ce n’est pas l’hôpital qui se moque de la charité, mais le cimetière qui se moque du SAMU.
Le devoir des uns n’est pas celui des autres

Si les responsables des organisations humanitaires, à l’exemple des médecins qui doivent soigner indifféremment ennemis et amis, n’ont qu’un seul devoir en accueillant l’immigré, la responsabilité de l’homme politique est de préserver le bien commun, les équilibres sociaux, l’intégration etl’assimilation des candidats légitimes -parce que persécutés- à la société. Ils ont le devoir de protection.

L’humanitaire agit dans l’urgence et par rapport à une situation donnée, l’homme politique est dans l’anticipation, la durée et la vision. Ce dernier a comme première vocation d’assurer et préserver la paix sociale, il a la responsabilité de la sécurité de sa communauté. Cela depuis que l’État repose sur le droit qui gère une communauté et le lien qui lie un peuple avec ses responsables ; cela depuis Rome et Athènes.
Nous sommes en guerre

Or aujourd’hui, en France comme en Orient, nous sommes en guerre. De jeunes Lorrains, Bretons ou Provençaux se battent dans un acte de générosité gratuite pour des peuples dont les hommes arrivent par centaines de milliers sur nos côtes sans participer à la défense de leurs foyers restés sur place. Les photographies ou les reportages nous les montrent. Les migrants ont entre dix-huit et quarante ans pour l’essentiel. Les hommes occupent l’écrasante majorité des passagers.

Il est impossible pour nous de ne pas nous poser la question du sort de leurs familles. Qu’en est-il de la sécurité et de la survie de celles-ci puisqu’eux même fuient la violence et la vengeance ? Avons-nous le droit de poser la question ? Pourquoi, à l’inverse des boat people vietnamiens, ce ne sont pas des familles mais massivement des garçons en pleine force de l’âge ?

Il est évident que les réfugiés doivent être accueillis, mais seulement les réfugiés. Le Premier ministre s’insurge contre le maire de Charvieu-Chavagneux, une ville voisine du drame de Saint-Quentin-Fallavier, qui a été, en juin dernier, le lieu d’actes de terrorisme islamiste. Celui-ci en effet veut donner en priorité la place à des réfugiés chrétiens parce qu’il n’y a aucun doute sur leur statut de victimes … Exerçant sa légitime responsabilité d’officier ministériel qui est d’assurer à sa ville la paix et la tranquillité, il est conspué par le chef du gouvernement. On voit à quel niveau est descendue la capacité de réflexion d’un homme d’État terrorisé par les idéologies qui le cernent. Si l’édile a conscience que nous sommes en guerre — comme les maires de Roanne ou de Belfort —, nous sommes sous « Vigipirate renforcé », le Premier ministre semble l’avoir oublié.
Dénoncer les conséquences des causes qu’on veut ignorer

Mme Merkel, notre dame de fer et « de cœur » que certains voudraient voir récompensée du prix Nobel de la paix (!) en appelle de façon tonitruante à la générosité de l’Europe. Contrairement à la France elle refuse obstinément de s’attaquer à la cause des drames. Cette cause n’a qu’un nom : la guerre. Celle-ci refuse de la voir et d’en tirer les conséquences politiques. Elle laisse les Français verser leur sang « là-bas » car elle est avare de celui des Allemands. On comprend ; il est devenu si rare.

Nous, Français nous attaquons, sans doute mal, avec pusillanimité si l’on considère nos politiques, mais courageusement et avec une singulière efficacité pour nos soldats à qui on donne parcimonieusement les moyens d’agir. Avec ce peu ils font des prodiges. Pourtant les alliances indispensables doivent se faire pour mettre définitivement les islamistes hors d'état de combattre. On y vient au pas des vieillards. Ces alliances sont enracinées dans l’histoire, qui appelle la Russie. Et les moyens doivent être massifs.
La politique n’est pas une affaire d’émotion

En guerre on évite d’ouvrir son flanc pour contrer les percées. Or l’accueil sans discernement des hordes des réfugiés ressemble furieusement à cette baisse de garde.

La politique n’est pas une question morale (même s’il faut avoir une vision morale de son action), c’est la prise en compte de la réalité des rapports de force. Il faut intégrer ceux-ci à l’avantage du pays dont on est responsable. De Gaulle avait une phrase très juste à ce sujet : En guerre un chef d’État doit être égoïste pour son pays sinon il le perd. Il justifiait cela pour expliquer son attitude hautaine et parfois brutale à l’encontre de Churchill et des Américains à qui il ne passait aucun compromis.

Avec une grande vénération pour François, ce pape de la miséricorde qui nous appelle à sortir de nos lignes dans un monde bouleversé, précisons fermement que son appel à l’accueil des réfugiés n’est pas une politique. Il serait grave pour un chef d’État de s’aligner sur sa position exprimée à Lampedusa. Car il ne faut pas faire de contresens : le pape appelle à la prière, au réveil des consciences, à la responsabilité personnelle de chacun, au pardon. Son message est spirituel et moral, ce n’est pas une politique migratoire. Et pour autant, le pape n’est pas naïf, la charité et la justice sont indissociables, comme l’a rappelé Mgr Aillet. François a d’ailleurs confirmé cette semaine qu’il ne fallait pas faire de « simplisme » : « A 400 kilomètres de la Sicile, il y a des forces terroristes d'une incroyable cruauté, et le danger d’infiltration est réel [2]. »
Les responsables se défilent

Pourquoi les pays coreligionnaires des candidats à l’Europe n’accueilleraient-ils pas les migrants victimes de la guerre, ces très riches monarchies du pétrole : l’Arabie Saoudite ? le Qatar ? les pays du Golfe ? la Turquie ? N’y a-t-il pas une solidarité de l’Ouma ? Pourquoi serait-ce toujours les pays de tradition chrétienne qui devraient porter le poids des déstabilisations du monde ? Pourquoi les USA ne porteraient-ils pas massivement l’effort de générosité ?

La France et la Russie ont toujours considéré avoir une obligation à l’égard des minorités chrétiennes du Proche et Moyen-Orient. Elles assument.
Comment agir aujourd’hui ?
L’accueil passe par un tri, ce que le HCR nomme le screening. Il s’agit de la phase où l’on distingue les personnes dont l’existence est mise en danger concrètement et objectivement, de celles qui pour une amélioration de l’existence viennent chercher un mode d’existence moins pauvre. Il faut du temps pour orienter les demandeurs d‘asile vers un lieu bénéficiant d’une exterritorialité temporaire (l’Arabie saoudite? le Qatar ? la Turquie ?) comme assignés à résidence le temps de l’enquête. Car ne l’oublions pas, nous sommes en guerre.

Nous sommes en guerre et en guerre contre des islamistes. Que nous accueillons des minorités persécutées comme les chrétiens ou les kurdes, notre obligation s’impose, mais nous ne pouvons baisser notre vigilance à l’égard des personnes pouvant être sous influence islamiste. L’impasse se payera une fois de plus au prix du sang. Que signifierait l’extrême vigilance accrue dans nos gares, écoles et monuments publics si nous laissions entrer n’importe qui sans savoir qui il est, un par un ?

Ensuite ces hommes, faute d’aller se défendre aujourd’hui aux côtés de nos garçons, doivent retourner chez eux, la paix revenue. Cela doit être inscrit dans le contrat d’accueil. Ils manquent tragiquement à leur famille, ils manquent tragiquement à l’Espérance de ces pays non condamnés ad vitam aux bandes de meurtriers et de pillards. Toutes les nations ont vécu des horreurs, je pense au Cambodge qui aujourd’hui ressuscite avec une jeunesse formée et une paix assurée.

Mais en conclusion, je crois — ce que je ne croyais pas il y a deux ans — qu’il y a une volonté internationale de substituer aux vieux peuples chrétiens des peuples d’autres religions pour voir disparaître la plus belle des civilisations que l’humanité a connue. Et d’avoir des esclaves sans racine ni culture, ni sens de la communauté de destin qui, à moindre prix, travailleront pour les grandes puissances économiques à n’importe quel prix. C’est voulu, orchestré et inscrit dans le temps.

Comme le disait si justement le primat des Gaules : « Je comprends qu’on s’angoisse à voir disparaître notre civilisation mais je n’ai pas foi dans une civilisation — si belle soit-elle — mais dans le Christ ressuscité. » Il faut observer les signes du temps et, pour les chrétiens, savoir comme Jean Paul II que rien ne résiste aux forces de la prière. Les nations sont dans la main de Dieu. Alors prions…


Yves Meaudre est directeur général de l’ONG Enfants du Mékong, Grand prix des droits de l’homme de la République française.

[1] Après que Mme Merkel a déclaré vouloir accueillir 800.000 réfugiés, l’Allemagne a décidé de rétablir le contrôle de ses frontières.
[2] Dans une interview à la radio portugaise Renascenca. En outre, l’appel à la charité du pape François, qui s’adresse aux paroisses, aux sanctuaires, aux communautés religieuses est d’un grand réalisme, à la fois pour des raisons pratiques et de sécurité "pour éviter des infiltrations d'un autre genre" : une famille une personne, par paroisse !
(source: Libert Politique)

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samedi 21 février 2015

" LIBER, un revenu de liberté pour tous " par Marc de Basquiat sur @OSPFrejusToulon










(Source: Observatoire SocioPolitique de Fréjus-Toulon)

Qui chante encore les louanges du « modèle social français », ce maquis de mesures fiscales et dispositifs divers empilés au fil des décennies, où l’inefficacité économique côtoie l’iniquité subreptice ? Les pauvres ? Deux tiers d’entre eux ne réclament même pas le RSA Activité auquel ils ont droit. Les salariés ? Rares sont ceux qui savent déchiffrer les trente lignes de leur feuille de paie. Les smicards ? Leur progression salariale est découragée par les effets de seuil. Les jeunes ? Ils sont les oubliés du système…

Acceptons l’idée que la première fonction de l’Etat est d’assurer la survie des membres de la collectivité nationale. Ayant le souci de laisser à chacun la liberté de choisir les modalités concrètes de son existence, nous soutenons que l’Etat doit s’assurer que chacun dispose d’un revenu monétaire régulier, permettant de satisfaire ses besoins de consommation de base.

Le but n’est pas d’instaurer l’oisiveté comme mode de vie ordinaire de nos concitoyens. C’est au contraire d’assurer pour chacun les conditions d’une réelle liberté à effectuer ses propres choix. Cette liberté engendre la responsabilité, lorsqu’elle libère les individus de la peur du lendemain, les encourageant à s’investir dans des activités et des projets porteurs de sens pour la communauté.

Nous baptisons LIBER ce revenu d’existence. Calculé pour permettre de subvenir aux besoins fondamentaux, il prend la forme d’un crédit d’impôt universel, mensuel, alloué indistinctement à tous les citoyens établis en situation régulière dans le pays. Le LIBER est financé par un impôt sur tous les revenus, au premier euro : la LIBERTAXE. Pour chacun d’entre nous, la simple soustraction du montant du LIBER (fixe et universel) à celui de la LIBERTAXE (proportionnelle aux revenus) abouti automatiquement soit (pour les plus faibles revenus) à une somme versée en cash par le fisc, soit (pour les plus hauts revenus) à une contribution nette à la collectivité.

Le LIBER lutte directement contre la pauvreté, en évitant toute inquisition. Il encourage au travail, puisque les sommes touchées sous cette forme décroissent de manière linéaire avec l’augmentation des autres revenus. Il permet aux mécanismes économiques de fonctionner sans entraves, en supprimant toute complexité inutile et rendant supportable la flexibilité nécessaire au bon fonctionnement du marché du travail. Le LIBER fournit à tous la sécurité nécessaire pour aborder plus sereinement les aléas des carrières et des vies, dans un monde marqué par le chômage structurel et la fragilisation des liens familiaux.

Le LIBER remplacerait plusieurs allocations, dont le RSA, la prime pour l’emploi et les allocations familiales. La LIBERTAXE, prélevée sur une base individuelle, se substituerait à l’impôt sur le revenu et à tous les prélèvements non contributifs qui encombrent la feuille de paie, n’y laissant que les cotisations aux assurances retraite, chômage, accidents du travail et indemnités journalières. Supprimés également les mécanismes « incitatifs » à l’embauche de salariés à bas salaire – exonération Fillon, CICE, contrats aidés – laissant la place à une plus grande liberté de négociation collective ou individuelle.

Le LIBER ne se substitue pas à tout. Certains coûts sociaux justifient des mécanismes de transfert spécifiques : retraites, chômage, santé, éducation, logement, handicap, dépendance…

Si l’instauration du LIBER constitue une évolution majeure de notre système socio-fiscal, il s’inscrit en réalité dans la continuité des réformes mises en œuvre depuis 30 ans. Pour les plus démunis, il poursuit la logique d’un revenu de subsistance du type RMI, auquel le RSA a jouté un profil dégressif analogue à la LIBERTAXE. Pour les salaires proches du SMIC, il se substitue naturellement à l’exonération Fillon. Pour les revenus plus élevés, il réalise grâce au crédit d’impôt universel une progressivité de la fiscalité très proche de celle obtenue par la combinaison des trois premières tranches de l’actuel impôt sur le revenu. Pour les familles, la somme des crédits d’impôt LIBER individuels a un effet de même nature que la combinaison des allocations familiales, du quotient conjugal et du quotient familial.

La détermination du montant du LIBER est un choix politique. A titre d’exemple, un LIBER de 450 euros par adulte et 225 euros par enfant impliquerait une LIBERTAXE de 23% sur l’ensemble des revenus. Dans cette hypothèse, un quart de la population serait contributrice nette (payant plus de LIBERTAXE qu’elle ne déduirait de LIBER), et une bonne moitié récipiendaire nette (recevant plus de LIBER). Les grandes masses de redistribution ne seraient pas fondamentalement modifiées, les bénéficiaires étant principalement les jeunes, les actifs et les couples les plus fragiles, qu’on exonérerait enfin de tous les formulaires intrusifs actuels.

Une société où tous pourraient vivre dignement, sans assistanat ni paternalisme, est à portée de main.

Pour en savoir plus sur le revenu d’existence, cliquez ici.

Si vous souhaitez commander le livre, celui ce lien vers l’éditeur


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