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dimanche 26 juin 2016

L’enjeu environnemental, premier pas vers une conscience commune ? - Les Mardis des Bernardins






Ne peut-on pas lire la crise climatique que nous traversons comme l’occasion de poser ensemble les premiers jalons d’une conscience mondiale ? Ne peut-elle pas devenir vecteur de l’établissement d’un vivre ensemble commun ? Les Mardis des Bernardins ont proposé à Abdennour Bidar, philosophe spécialiste de l’islam, Haïm Korsia, grand rabbin de France, Matthieu Ricard, moine bouddhiste tibétain et le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, soit, quatre experts du monde religieux, de tenter l’expérience de construire ensemble une vision commune du monde de demain.





En présence de :
Abdennour Bidar, philosophe spécialiste de l’islam
Haïm Korsia, grand rabbin de France
Matthieu Ricard, moine bouddhiste tibétain
le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris

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"L’enjeu environnemental, premier pas vers une conscience commune ?"
                            Les Mardis des Bernardins [*]
"La sagesse de Noé contre les technocrates de la COP21"
                         Eugénie Bastié & Paul Piccarreta [*]
"Les corps du purgatoire" de Fabrice Hadjadj [*]
Tugdual Derville : « Le Courant pour l’écologie humaine
                                        n’est ni un parti ni un “think tank” de plus » [*]
Bonimenteurs au sommet (Tugdual Derville)  [*]
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mardi 15 décembre 2015

"La sagesse de Noé contre les technocrates de la COP21" Eugénie Bastié & Paul Piccarreta



(Source: Le Figaro)



FIGAROVOX/TRIBUNE- Contre les solutions technocratiques et supranationales et l'imposture de la croissance verte, Paul Piccarreta et Eugénie Bastié prônent une écologie intégrale qui mette au cœur la reconnaissance de la finitude de l'homme.



( revue: "Limite" )

Paul Piccarreta est journaliste indépendant et Eugénie Bastié est journaliste au Figaro. Ils ont tous les deux lancé, avec Gaultier Bès la revue Limite, première revue d'écologie intégrale (Septembre 2015, editions du Cerf. .

Tapez «COP21» sur Google. Les sites d'EDF et de Renault arrivent en premier. «Votre entreprise s'engage pour le climat». On parle de degrés et de milliards, de fonds verts et de transition technologique. On évoque le tri des déchets et les technologies vertes, les mécanismes juridiques et financiers de contrôle. On voit Fabius jouer les «monsieur Météo» en une du Parisien magazine. Qu'est-ce que tout cela a bien à voir avec l'écologie?

La chose était pourtant claire pendant des décennies. Dès 1866, la communauté scientifique s'est appuyé sur la définition du biologiste et philosophe allemand Ernst Haeckel pour nommer l'écologie le plus rigoureusement: «Nous entendons par'écologie'la science globale des relations des organismes avec leur monde extérieur environnant dans lequel nous incluons, au sens large, toutes les conditions d'existence.». La science des relations. Il aura fallu l'expansion des «relations internationales», du libre-échange et du co-business (le troc 3.0 entre pros) pour ne plus comprendre le mot relation que sous son potentiel mercantile. Alors que l'approche techno scientifique du monde dissèque celui-ci en autant de segments, spécialités et fragments, l'approche écologique se veut une aspiration à l'unité féconde. Alors que la modernité découpe les problèmes et divise l'homme en désirs auxquels répondent autant de moyens, l'écologie se veut une reconquête de la fin, et une acceptation de la finitude. Chose prévisible, depuis une trentaine d'année, rien de profondément écologique n'a été entrepris en ce sens par les détenteurs de l'écologie officielle.


"Alors que la modernité découpe les problèmes et divise l'homme en désirs auxquels répondent autant de moyens, l'écologie se veut une reconquête de la fin, et une acceptation de la finitude."

De ce fait, le scénario de la COP21 était couru d'avance. En entrée, présentation de la catastrophe: la destruction des écosystèmes qui s'accélère, le dérèglement climatique qui s'emballe, la planète qui brûle et le gaspillage des richesses naturelles qui s'intensifie. Tout était écrit depuis 1992 et le sommet pour la Terre à Rio. On répète juste, on rabâche, on se «mobilise», et l'on colle beaucoup d'autocollants. Nous sommes cyniques? La réalité l'est davantage. Depuis les premières réunions mondiales sur le climat, les sommets ont exclusivement été coordonnés par les leaders de la pétrochimie, de la déforestation, de l'aménagement urbain. Le premier prix de l'écotartufferie revenant à un certain Stephan Schmidheiny, condamné à 16 ans de prison pour avoir fermé les yeux sur la mort de 3000 ouvriers dévastés par l'amiante. C'est lui-même, patron d'Eternit, qui a prononcé le discours d'ouverture à Rio, en 1992. Cyniques, nous? Rien de moins sûr.

Le déroulement actuel des choses nous contraints à parler d'une évidence: le capitalisme cherche, par l'imposture de la «croissance verte», à trouver de nouveaux marchés, à les fabriquer de toute pièce en détruisant la vie sous toutes ses formes. Le consommateur, lui, acquiesce, certain que la saturation du monde par les nouvelles technologies est le signe que «ça avance». Des exemples? L'air pur, autrefois la chose la plus gratuite qui soit, devient peu à peu une denrée rare, donc échangeable et commercialisable. C'est le principe même du marché des droits à polluer, en place depuis le protocole de Kyoto, qui autorise les pays à échanger entre eux des crédits carbone. Le «bio», qui était autrefois le lot de tous les légumes, est devenue une exception qu'il faut payer plus cher. Pour croquer de la salade non contaminée par les pesticides, il faut avoir un jardin, ou vivre dans un quartier gentrifié. Comme le mensonge s'écroule et la catastrophe se dévoile ; les technocrates ont trouvé l'astuce imparable. Il faut rendre le développement «durable» tout en réduisant l'empreinte écologique de l'humanité. On a compris l'idée: que le bruit des machines étouffent les cris des nouveaux nés.

Pour une écologie intégrale: moins de biens, plus de liens

Pourtant, une autre écologie est possible. Une écologie qui tacherait de remonter à la racine du mal, plutôt que d'en traiter technocratiquement les conséquences.«Tout est lié», martèle François dans son encyclique Laudato Si. «La différence sexuelle», «l'avortement», «les signalisations urbaines», la «diversité culturelle», la «défense des petits producteurs». Les abeilles et les embryons. Les pingouins et les paysages. Le climat et la famille. «La crise écologique est une manifestation extérieure de la crise éthique, spirituelle, culturelle de la modernité» écrit encore le pape. Une écologie qui ferait la critique des mythes de la modernité: «individualisme, progrès indéfini, concurrence, consumérisme, marché sans règles». C'est, pour le dire sans détours, ce que nous appelons depuis deux ans «écologie intégrale».


« Tout est lié », martèle François dans son encyclique Laudato Si. « La différence sexuelle », « l'avortement », « les signalisations urbaines », la « diversité culturelle », la « défense des petits producteurs ». Les abeilles et les embryons. Les pingouins et les paysages. Le climat et la famille.

L'expression n'est finalement qu'un pléonasme. Toute écologie véritable prend soin de la création toute entière, et la dérive libertaire de l'écologie, qui conduit certains Verts officiels à défendre pêle-mêle la GPA, l'avortement et la bande de Gaza, relève de l'imposture. Parce qu'elle est «oikos» (foyer) l'écologie permet d'envisager un déplacement de la polis (la cité) vers notre première communauté, la famille, prémunie de son éclatement artificiel.

Contre la loi de Gabor, «tout ce qui sera possible, sera fait, toujours», qui acte l'infinie marche en avant d'un progrès inarrêtable, l'écologie intégrale se veut un retour à une humanité charnelle: «Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il nous rend plus humains ou moins humains.», disait Orwell.

Amis athées, ne vous effrayez pas que des catholiques l'aient employé en premier, l'écologie intégrale ressemble aussi à la «pensée de midi» développée par Camus, celle d'une «juste mesure» contre la folie de l'idéalisme, qui prétendrait régir le réel sous sa coupe.

«Dans la misère commune, la vieille exigence renait alors, la nature à nouveau se dresse contre l'histoire», écrivait encore l'auteur de l'Homme révolté.

La vieille exigence contre l'histoire, Noé contre Prométhée déchainé, tel est le sens profond d'une écologie digne de ce nom.

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"La sagesse de Noé contre les technocrates de la COP21"
                         Eugénie Bastié & Paul Piccarreta [*]

"Les corps du purgatoire" de Fabrice Hadjadj [*]



                                        n’est ni un parti ni un “think tank” de plus » [*]

Bonimenteurs au sommet (Tugdual Derville)  [*]

"L’écologie humaine : vers une mutation culturelle ?" par Tugdual Derville [*]

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"Contre nature" ...de Laurence Bonnamour...
Halte au narcissisme du corps  
"La révolte des masses" - d' Ortega Y Gasset

"Notre République" par Charles Vaugirard
La Laïcité, 4éme devise de la République pour Mr Olivier Falorni !!!!Lettre de Mgr Aillet (MANIFPOURTOUS , Bioéthique , Gender , Euthanasie Morale Laïcque...)"Tomber la culotte" ET "morale laïque" de Vincent Peillon à l' école Chiara Petrillo: "OUI à la VIE"L' état doit il avoir une éthique ? La loi est elle pédagogique et donc oriente elle vers le bien ?Démocratie "entre" Loi civil et loi morale
Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"La voix éloquente et claire de la ConscienceChronique libre: "De l'ordre moral à l'ordre infernal"
"Laïcité de l'Etat, laïcité de la société ?" - Conférence du Cardinal Ricard
La voix éloquente et claire de la ConscienceConscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "
La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis
Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)
"La laïcité à la française " une analyse de Mgr Jean-Louis Bruguès
La voix éloquente et claire de la ConscienceQuand l' Eglise interpelle les consciences....pour 2012

vendredi 16 mai 2014

Tugdual Derville : « Le Courant pour l’écologie humaine n’est ni un parti ni un “think tank” de plus »









Mercredi 21 mai se tient l’étape parisienne du « Tour de France pour une écologie humaine » (1), autour de Tugdual Derville, Pierre-Yves Gomez et Gilles Hériard Dubreuil. C’est le premier événement public du Courant pour une écologie humaine depuis son lancement, le 22 juin 2013. Interview de Tugdual Derville, co-initiateur du mouvement.


Dans un article de Reporterre, Noël Mamère vient de prendre la défense de José Bové, qui a déclaré incompatible la PMA avec les valeurs écologistes. Sont-ils dans la ligne de l’écologie humaine que vous prônez ?

Il y a une logique à ce qu’émerge enfin ce débat interne au parti écologiste sur la prise en compte de l’être humain. Noël Mamère, qui soutient le questionnement de José Bové à propos du transhumanisme, et moins clairement de la PMA, tente peut-être de renouer avec les racines du développement de l’écologie.

Pour ma part, j’ai été encouragé par Jean Bastaire, un grand écologiste chrétien. Au sein du Courant pour une écologie humaine, nous avons le souci de la protection de l’homme dans son environnement, qui inclut à la fois l’être humain et le contexte dans lequel il vit. L’écosystème de base est la famille, pas seulement la famille nucléaire déconnectée de son environnement, mais celle qui s’inscrit dans une famille élargie et intergénérationnelle (cousins, oncles et tantes…). Notre société a besoin de le redécouvrir ; sinon, elle risque l’éparpillement et l’abandon des plus faibles.

Quel est l’enjeu du Courant pour l’écologie humaine ? Est-il aussi un mouvement écologique ?

L’écologie humaine intègre une saine écologie environnementale. L’enjeu de notre courant est de prendre soin de toute personne dans son contexte de vie et de faire en sorte que chacun se sente responsable de la société dans laquelle il vit. Le courant dépasse la logique contestataire ; il entend construire la société.

Pour cela, il s’appuie sur un parti pris anthropologique assez audacieux : celui de la bienveillance. C’est-à-dire veiller au bien de l’homme. Toute personne qui entre dans le courant est invitée à l’exercer vis-à-vis de personnes concrètes et à entrer dans un groupe de travail, appelé « alvéole », pour faire rayonner la bienveillance dans son domaine d’activité.

Chaque semaine, de nombreuses alvéoles se créent autour de divers sujets, comme l’agriculture, la consommation, l’art ou la bioéthique. Par exemple, un groupe de femmes qui promeuvent le statut de mère au foyer, ou des citadins concernés par l’hypergaspillage.

Nous ne sommes donc pas un parti ou un think tank. La logique politique est belle, mais toute logique écologique dépasse les partis. Nous partageons l’humble ambition de changer la société. Et pour la changer, il faut accepter de changer soi-même.

Vous définiriez-vous comme un courant chrétien ?

Les chrétiens ont un atout qu’ils peuvent partager avec d’autres personnes. Ils savent que, pour changer le monde, ils ne doivent pas cesser de se changer eux-mêmes et ils savent aussi qu’ils ne peuvent pas rester seuls. Ce n’est pas par la force, mais en agissant ensemble et en partageant leurs talents qu’ils pourront changer le monde.

Un autre critère du changement est la vulnérabilité. Il nous faut assumer que nous sommes pleinement interdépendants.

L’anthropologie que nous partageons, la bienveillance, la dignité de l’homme comme une expérience d’émerveillement, a une dimension universelle. Nous récusons une société de la défiance et de l’individualisme : l’homme est fait pour partager. Nous proposons une vision de l’homme fondée sur la confiance.

Cependant, à l’aulne de la diversité des personnes qui nous rejoignent, le Courant pour une écologie humaine n’est pas un mouvement chrétien. Mais il accueille pleinement la dimension spirituelle propre à l’être humain.

Vous avez déjà participé à plusieurs étapes de votre « Tour de France ». Par quoi avez-vous été particulièrement marqué ?

J’ai été marqué par l’immense attente des gens derrière ce concept d’écologie humaine. Il vient soulager leur sentiment d’être dominés par un système de toute-puissance. Les participants n’ont pas l’impression d’adhérer à un nouveau mouvement, mais d’entrer dans une démarche de changement. C’est plus exigeant et beaucoup plus prometteur.

Il faut faire une différence entre le Courant pour une écologie humaine et l’écologie humaine que chacun peut vivre à sa façon. Le fait de la théoriser la fait grandir. Quel que soit le lieu où l’on vit, de nouvelles pratiques peuvent permettre de mieux construire ensemble cette société. Les sujets peuvent être très concrets : comment humaniser les relations dans les syndics d’immeubles ? Les normes servent-elles ou tuent-elles l’altruisme ? Comment travailler en servant les autres ? Il suffit simplement de prendre soin de son voisin, parfois !

Qu’attendez-vous de la soirée parisienne du 21 mai (1) ?

Il y aura les trois co-initiateurs du courant et de magnifiques témoins, et nous espérons donner envie de fonder de nouvelles alvéoles en Île-de-France. Ensuite, nous allons rédiger les « cahiers de bienveillance », une expression de Pierre-Yves Gomez inspirée des cahiers de doléances… Construire une société de bienveillance, n’est-ce pas révolutionnaire ?

Nous parlerons aussi des trois primautés anthropologiques : celle de l’être sur l’avoir, de la relation sur l’activité, et de la tendresse sur l’autonomie. La tendresse est une réponse, qui manque parfois aux « bien portants ».

Quelle est la prochaine étape ?

Rendez-vous aux 1res Assises de l’écologie humaine, qui auront lieu les 15 et 16 novembre, à Paris.

Olivia de Fournas

(1) Le mercredi 21 mai à 20 h 30 à l’espace Boissière, 69, bis rue Boissière, 75116 Paris.

source: @FChretienne

autre: «Polis» politique (Tugdual Derville)


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Blog de Tugdual Derville


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jeudi 15 mai 2014

Bonimenteurs au sommet (Tugdual Derville)

tugdual_derville

Tugdual Derville est délégué général d’Alliance Vita, et co-initiateur du Courant pour une écologie humaine.

Du mensonge poignant de M. Cahuzac, les yeux dans les yeux, au démenti politique théâtral de Mme Taubira, preuve du contraire en main, notre pays aurait-il changé de culture ? L’ex-ministre du Budget a été sanctionné. La ministre de la Justice reste en place, invulnérable. C’est révélateur.

La culture du mensonge menace notre démocratie jusqu’au sommet de l’État. Un régime de liberté a besoin de cette vérité qui rend libre, sans laquelle le peuple est soumis à la manipulation, même dans l’isoloir, désinformé et maintenu dans un état de fascination hypnotique.

Aujourd’hui, notre précieuse devise nationale est menacée de dévaluation par rupture avec le réel. La liberté se dénature en loi du plus fort si la culture devient ultralibérale-libertaire. L’égalité se mue en égalitarisme si elle nie la différence, jusqu’à celle qui distingue la femme de l’homme et les relie dans l’engendrement. Quant à la fraternité, chacun la conçoit comme midi à sa porte, pour la réduire à son profit. “Liberté, égalité, accessibilité”, clame actuellement la louable campagne d’une association défendant les personnes handicapées. Soit, mais le Planning familial a choisi, avec “Liberté, égalité, sexualités”, de nous faire regarder l’humanité par le petit bout de sa lorgnette. Tandis que d’autres ont déjà osé “Liberté, égalité, parentalité”, sans égard pour les droits de l’enfant.

La vérité serait-elle devenue un trop gros mot pour nos consciences affaiblies ? La gêne surgit vite en situation de pouvoir : « Qu’est-ce que la vérité ? », s’embarrasse Pilate. Le relativisme contemporain a trouvé la solution de facilité : “Chacun sa vérité !” De quoi désagréger cette vérité dans l’individualisme. Après cela, chacun pour soi ? Puis libre à chacun d’épouser des vérités successives… Pourtant, la quête de la vérité est inscrite dans l’âme humaine ; elle est à la source de la philosophie et des progrès scientifiques. Et sans une telle quête, pas de justice, qu’elle soit sociale ou judiciaire.

Nos magistrats font ainsi solennellement appel à la vérité en imposant aux témoins de jurer en son nom. Puis ils creusent les faits ; ils tentent même de sonder les coeurs, en vérité, pour que chaque jugement soit adapté. Ils savent endiguer les fleuves d’émotion trompeurs d’opinion. Sans vérité dans les prétoires, place aux sentences arbitraires des régimes totalitaires. J’ai décrit dans la Bataille de l’euthanasie (Salvator) la façon dont la justice de notre pays a su déjouer les pièges de la manipulation des cas emblématiques qui avaient bouleversé l’opinion pour revenir au réel. Ceux qui avaient voulu instrumentaliser la justice ont été déçus.

Voilà pourquoi il est si grave que notre garde des Sceaux ait pu jouer avec la vérité dans des gestes de prestidigitateur. Faut-il rappeler que Mme Taubira a agité devant les caméras deux notes sur des écoutes dont la lecture contredisait ses dénégations ? Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, a cru bon d’absoudre l’entorse à la vérité, mise sur le compte d’une erreur de dates, en affirmant : « C’est acceptable lorsque c’est un ministre qui donne de la fougue à la politique ; et Christiane Taubira, c’est aussi son rôle d’essayer de réenchanter le pays et la politique. »

Peu importe la vérité pourvu qu’on ait l’ivresse ? La récente affaire du lycée Gerson a montré comment fonctionne l’emballement médiatique autour d’un boniment. Première étape : des médias relaient avec empressement des allégations anonymes (les propos qu’auraient tenus des membres d’Alliance Vita devant des élèves de terminale) affublant d’un discours violent un mouvement qui s’attache à la délicatesse. Seconde étape : il est révélé que ces propos n’ont pas été tenus, mais le mal est fait. La diffamation produit, à partir de rien, ses conséquences : de la suspicion, des injures, une inspection. Le procédé est le même qu’à l’époque de la très douteuse affaire Nouchet, exploitée, en 2004, par le lobby LGBT jusqu’à provoquer le vote d’une loi.

Mais prenons garde ! Des nations entières souffrent déjà de la culture du mensonge généralisé. Les mots n’y pèsent plus leur poids, ni la parole donnée. Chacun est alors incité à se méfier des autres ou à s’en moquer. Car la culture de la dérision accompagne toujours celle du mensonge : tout se vaut et rien ne vaut. Situation aussi néfaste à l’économie qu’à la famille. Le mensonge impuni des hommes d’État et des médias peut saper toute la confiance d’une société en elle-même.

Seule la culture de la vérité, qui respecte le réel, est source de prospérité et de paix sociale. Au coeur de l’écologie humaine, elle pourra construire l’avenir, en tissant entre les hommes des relations de bienveillance et d’engagement indispensables pour vivre ensemble.

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mercredi 12 février 2014

" L’écologie humaine : vers une mutation culturelle ?" par Tugdual Derville





Le 13 janvier 2013, sur le podium de la Manif pour tous dont vous étiez porte-parole, vous avez salué l’émergence d’un grand mouvement d’écologie humaine. Pourquoi ?

Dès le 23 octobre 2012, lors des rassemblements organisés dans 70 villes par Alliance VITA, puis le 17 novembre 2012, lors des premières manifestations régionales de La manif pour tous, j’avais été stupéfait – comme chacun d’ailleurs – par le jaillissement du mouvement protestataire suscité par la loi Taubira : le plus grand mouvement de rue depuis 20 ans en France. Je me suis évidemment interrogé sur le motif d’une mobilisation historique. Pourquoi tant de personnes se levant sur un tel sujet ? Personne n’avait prévu l’émergence dans notre pays de ce « mouvement social » typique, répondant aux trois critères que me rappellera l’économiste Pierre-Yves Gomez lors de notre première rencontre : spontané, anarchique et foisonnant. Il fallait un mobile intime, presqu’irrépressible chez des manifestants qui, pour la plupart, n’avaient pas « la culture de la rue »…

Tous se sentaient concernés par la remise en cause d’un repère fondateur de l’humanité : la merveilleuse altérité sexuelle à la source de toute existence humaine, indispensable dans l’engendrement, précieuse dans l’éducation… Cette altérité si nécessaire au fragile écosystème qu’est la famille humaine, voilà qu’une loi de toute-puissance prétendait l’effacer ! Et voilà qu’en cette occasion, nos manifestants découvraient leur attachement viscéral à ce repère identitaire, au moment même où l’on prétendait le nier. Lequel d’entre eux aurait imaginé devoir un jour descendre dans la rue pour dire, selon l’expression de Lionel Jospin, que l’humanité est faite d’hommes et de femmes, et non d’homosexuels et d’hétérosexuels ? Et pour que ce repère soit transmis aux générations futures…

Bien sûr, je pense que le mouvement a jailli aussi du mystère de l’Histoire de France, comme une réaction de résilience, dans un contexte particulier, à une étape-clé du cycle libéral-libertaire mortifère inauguré en mai 1968, et dont la loi Taubira est l’un des fruits vénéneux les plus emblématiques. Cette loi a donc joué le rôle de la goutte d’eau faisant déborder un vase. Mais sa nature même explique la levée de bouclier : en s’attaquant à l’altérité sexuelle, cette loi vient saper un des derniers murs porteurs, disons même les fondations anthropologiques de notre société… Chacun, homme ou femme, né d’un homme et d’une femme, nous avons senti que l’heure était grave. Et comme souvent dans l’Histoire de France, quand ses décideurs abusent de leur pouvoir, une partie du peuple se rebelle. Signe d’espérance majeur, il l’a fait cette fois de façon paisible, festive même, et non-violente…
Votre idée de l’écologie humaine inclue-t-elle l’écologie telle que nous la connaissons ?

Le 13 janvier, j’ai effectivement fait le parallèle entre la naissance de notre mouvement et celle de l’écologie environnementale. La problématique environnementale est désormais incontestable dans nos sociétés, même si l’on peut réfuter sa traduction politique ou certaines de ses dérives idéologiques. Elle a cependant émergé difficilement, d’un contexte nouveau, poussant des experts et des militants à lancer un cri d’alarme : du fait de notre puissance technique, nous étions devenus capables de détruire notre environnement. L’humanité n’était-elle pas en train de scier la branche sur laquelle elle était assise ? Quelle planète allions-nous léguer aux générations futures ? Il a fallu du temps pour que cette question soit prise en compte dans toutes les sphères de la société. De même, l’écologie humaine nous incite à nous interroger à cause des extraordinaires progrès des biotechnologies… Ne sommes-nous pas en train de scier, non plus la branche cette fois, mais l’homme lui-même, en abattant son arbre généalogique ?

Cette question est désormais posée avec acuité par des intellectuels qui ne partagent pas notre opposition au mariage homosexuel. La tribune de Jacques Attali publiée dans Salte.fr, le 29 janvier 2013, titrée « Vers l’humanité unisexe »pointe trois questions à ses yeux majeures : « Comment permettre à l’humanité de définir et de protéger le sanctuaire de son identité ? Comment poser les barrières qui lui permettront de ne pas se transformer en une collection d’artefacts producteurs d’artefacts ? Comment faire de l’amour et de l’altruisme le vrai moteur de l’Histoire ? »

Il me semble qu’à la façon dont l’écologie environnementale a émergé, comme un nouvel altruisme, doit effectivement se développer un courant de pensée qui affronte ces défis anthropologiques. L’enjeu est de transmettre aux générations futures les précieux repères qui font l’homme. Ce qui nécessite de creuser des questions-clés : qu’est-ce que l’homme ? Qu’est-ce que la femme ? En quoi sommes-nous différents des animaux ? Quels sont les besoins de tout être humain ?
Avez-vous puisé vos réflexions dans les récentes interventions des papes ?

Pas consciemment. En parlant d’écologie humaine, je n’avais pas tellement en tête les personnalités éminentes qui avaient utilisé cette expression auparavant. Je voyais plutôt le basculement à venir : la loi Taubira augure l’artificialisation généralisée du processus de procréation… J’ai parlé à ce titre de « revendication pivot ». Cette loi advient au terme de multiples déstructurations (dans le domaine du mariage, de la famille, du respect de la vie), mais elle entame également, sur le mode de la pente glissante, un processus accéléré de déconstruction de l’essentiel… A partir du moment où l’on cède au désir des adultes incapables de procréer en organisant une filiation adoptive homosexuelle, la réification de l’être humain dans sa phase initiale est plus inéluctable…

Très logiquement, la toute première adoption homosexuelle a d’ailleurs cautionné un bricolage procréatif (insémination artificielle avec donneur anonyme, pourtant proscrite en France) à l’aide duquel deux femmes ont escamoté toute notion de paternité. A partir du moment où ce type de discrimination est cautionné voire encouragé par la loi, l’être humain devient un produit que des adultes peuvent se procurer comme on le fait d’une chose qu’on convoite, achète et vend, qu’on vérifie, trie et jette, qu’on traite finalement comme un déchet. La « culture du déchet » dénoncée par le pape François porte autant atteinte à l’écologie humaine qu’à l’écologie environnementale.

Ultimement, la loi Taubira prépare sans que ses auteurs en aient conscience, l’avènement du transhumanisme, qui est à mes yeux la menace éthique et politique numéro un de ce siècle. C’est ce basculement anthropologique radical que j’avais en tête le 13 janvier. Car nous entrons dans une nouvelle ère bioéthique dont peu de personnes ont conscience de l’enjeu pour l’humanité. Je me suis finalement dit que la loi Taubira avait eu le mérite de fonctionner comme une douleur salutaire : elle a réveillé notre nation, la première en Europe, en l’alertant à propos de la maladie de toute-puissance qui blesse notre démocratie et menace l’homme. Il était temps. Bienheureuse loi qui nous valut un tel mouvement social !

Je reviens à ce propos au pape Benoît XVI et à Jacques Attali… Ce dernier estime que la loi Taubira est « une anecdote sans importance » et que les Églises ont eu tort de s’y opposer, mais son analyse des perspectives ouvertes en matière d’utérus artificiel et de biotechnologie rejoint le constat affuté effectué par Benoît XVI dans Caritas in veritate : « La question sociale est radicalement devenue une question anthropologique ». Le dernier chapitre de cette encyclique pointe en effet la « prétention prométhéenne » que fait courir à l’homme « l’absolutisation de la technique » associée à « l’ivresse d’une autonomie totale ». « Le développement des peuples se dénature, si l’humanité croit pouvoir se recréer en s’appuyant sur les ‘prodiges’ de la technologie » explique le pape. Il me semble qu’il y a une correspondance étroite entre ces constats prophétiques et le courant de pensée pour une écologie humaine qui est en train de naitre, ce dernier étant ouvert à toute personne de bonne volonté…
Comment ce Courant pour une écologie humaine s’est-il mis en place ?

Tout naturellement. Pierre-Yves Gomez, qui était dans la foule du 13 janvier, m’a contacté pour me dire qu’à ses yeux l’écologie humaine était la réponse à faire fructifier pour transformer la force de notre mouvement social en puissance de construction d’une culture alternative. L’écologie humaine ne relevait pas seulement pour lui de la bioéthique ou de la famille. Tous les domaines d’activité étaient concernés, et notamment ceux qui fondent sa compétence : économie, management.

Que devient l’homme quand la financiarisation de l’économie en fait une « variable d’ajustement » de décisions prises automatiquement, sans aucune conscience des conséquences sur la vie quotidienne de milliers de salariés ? Comment unifier nos comportements pour que la portée humaine de nos actes reste toujours en cohérence avec notre souci de prendre soin de tout homme et de tout l’homme ? Pierre-Yves a fondé le Parcours Zachée qui vise à aider chacun à mettre en cohérence vie personnelle et professionnelle…

Cette problématique a ensuite été partagée avec le troisième co-initiateur du Courant : Gilles Hériard-Dubreuil, spécialiste de la gouvernance des crises environnementales. Sa longue expérience de l’accompagnement des populations sinistrées après la catastrophe de Tchernobyl a renforcé son souci d’une démocratie qui respecte la subsidiarité. C’est-à-dire où l’homme participe concrètement aux décisions qui le concernent, sans se laisser dicter sa vie par une technocratie surplombante. Nous avons donc décidé de vivre l’émergence de ce Courant en croisant nos trois regards avec celui de tous ceux qui voudront nous rejoindre pour voir, ensemble, à 360 degrés… C’est le sens d’une tribune fondatrice publiée dans La Croix le 21 mars 2013. Nous y annonçons l’émergence du Courant et de futures Assises de l’écologie humaine.

Notre travail doit intégrer le respect de l’environnement et de l’homme, en famille, à l’école, dans l’entreprise, du tout début à l’ultime fin de sa vie, et spécialement dans ses phases les plus vulnérables… L’écologie humaine s’intéresse à l’urbanisme, à l’art, à la culture… Ces domaines sont abordés par les contributeurs du site Internet du Courant (www.ecologiehumaine.eu). Chacun, à sa façon est un acteur de l’écologie humaine, qu’il le sache ou non, car quel homme peut totalement renoncer à prendre soin d’autrui ?

Ce que le Courant apporte, c’est un dessein commun, une énergie partagée pour que ce que chacun fait autour de soi soit source d’émulation pour d’autres. Nous avons constitué des groupes de travail à partir d’une journée fondatrice le 22 juin à laquelle se sont rendus près de 500 personnes de toutes disciplines. Des correspondants écologie humaine se mettent en place dans les régions. Des groupes de travail y ont déjà démarré sur l’art, l’agriculture, la finance, l’enseignement… Les équipes de volontaires se structurent pour organiser les Assises, vraisemblablement fin 2014.
Quel est le but visé par le Courant ?

Si les moyens sont humbles, puisqu’ils proposent de partir du changement personnel, de la proximité, de l’humus, du terrain, l’ambition est démesurée : il s’agit ni plus ni moins que de faciliter une mutation culturelle, pour qu’advienne une alternative anthropologique. Pour cela, nous proposons de « re-semer » les abondants fruits du mouvement social, sans céder à l’impatience de ceux qui voudraient engranger la récolte par des résultats électoraux de court terme. N’oublions pas qu’en 1968 le général de Gaulle avait politiquement repris la main aux Champs-Elysées, mais que la culture soixante-huitarde était en marche…

À cette culture de toute-puissance que la tenaille libérale-libertaire instaure de plus en plus, nous voulons substituer progressivement une culture de l’altruisme et de la vulnérabilité. Face à l’égoïsme totalitaire de la loi du plus fort qui détruit désormais l’homme dans son identité, nous voulons proposer l’interdépendance et la fragilité des personnes. C’est pourquoi nous mettons en commun observation du réel, générosité et créativité pour trouver ensemble des solutions aux problèmes complexes que posent les évolutions de la société, sans tout attendre du pouvoir en place. Changer ensemble la société, c’est à la portée de chacun.

Nous avons un atout considérable pour réussir cette révolution de l’amour : la « matrice chrétienne » du mouvement social, selon l’expression de mon ami Camel Bechick. Les chrétiens savent que pour changer le monde, il faut commencer par se changer soi-même, et par agir dans les petites choses, autour de soi. Et ils savent aussi que la fraternité exige d’aimer les autres, même ses ennemis, comme soi-même, et d’en prendre soin. Voilà un moteur extraordinaire de changement… Réveillés, décomplexés, reliés et désembourgeoisés, les participants au mouvement social n’ont plus qu’à se retrousser les manches pour travailler au bien commun.

Questions à Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, parue dans la Revue Kephas, n° 47, p. 9-14.



source: Blog de Tugdual Derville



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