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mercredi 14 mai 2014

Vendredi 16 mai 2014 "Ce que soulève la Jupe" Femmes, hommes, portons l'égalité ! et la jupe ... (François Hollande & son Gouvernement)






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A télécharger sur le site de l'académie de Nantes: http://www.ac-nantes.fr/adminsite/objetspartages/liste_fichiergw.jsp?OBJET=DOCUMENT&CODE=1399998798510&LANGUE=0

Le mensonge de Benoit Hamon à l' assemblée Nationale








Accueil du portail éduscol, ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
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Source: Eduscol - (Portail national des professionnels de l'éducation)










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Vendredi 16 mai 2014 "Ce que soulève la Jupe"  Femmes, hommes, portons l'égalité !
                    et la jupe ... (François Hollande & son Gouvernement)
"Il / elle" Conte joué par des élèves de 5ème du collège Edgard Faure de Valdahon 
                 ( Proposé aussi sur le site de l'académie de Grenoble)
"La collaboration confiante entre école et famille au sein de la communauté
 éducative doit protéger les élèves de toute instrumentalisation.
                                            (Enseignement Catholique)
"Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique  des unions entre
personnes homosexuelles" (Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi)
L’Homosexualité : L’Eglise Mater et Magistra…
GENDER / ABCD Egalité , la feuille de route gouvernementale le Manifeste Lesbien de 1999
L'idéologie du Genre DEJA dans nos écoles
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?
"Famille : le pluriel qui tue" & "L’intérêt de l’enfant d’abord"
De quel « genre » de phobie François Hollande est-il atteint ? (23 dec 2011)
Les réponses de François Hollande aux 17 questions d' HES !
La famille porteuse d' avenir - Conférence de Xavier Lacroix (27 Mars 2011) 


"Grégor Puppinck":




mercredi 30 avril 2014

"Il / elle" Conte joué par des élèves de 5ème du collège Edgard Faure de Valdahon ( aussi sur le site de l'académie de Grenoble)


Conte proposer par l'académie de Grenoble : Ici

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Pétition proposée par Citizen:
"Non à l'exposition gender "des elles, des ils" - à Bordeaux comme ailleurs."


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Bernard FRIOT, Histoires pressées




"Il ou elle"


         Choisir pour chaque verbe le pronom qui convient.
                Il / elle s'enferme dans la salle de bains. Il / elle allume le néon au-dessus du miroir. Sur la tablette sont rangés : à droite, rasoir, mousse à raser, lotion après rasage ; à gauche, tubes de rouge à lèvre, fard à paupières, fard à joues, mascara...
                Il / elle hésite un instant, puis tend la main vers la droite. Il / elle prend la bombe de mousse à raser, presse une grosse noix de mousse sur le bout de ses doigts et, maladroitement, s'en enduit les joues. Bien sûr, il / elle n'a pas de barbe, pas un poil, mais qui sait ?, peut-être que ça aide de faire semblant…Il / elle manie le rasoir avec précaution et, très vite, trouve le bon geste. La lame effleure la peau, sans la blesser. Rien d'étonnant après tout : il / elle a si souvent observé papa.
Après le rasage, l'après-rasage. Ça picote un peu.
Et maintenant ? Il / elle se regarde dans la glace. Il faut essayer autre chose. Le rouge à lèvres. Comment fait maman, déjà ? Il / elle avance les lèvres en les ouvrant pour dessiner un petit O et passe le bâton de rouge en s'appliquant, en essayant de ne pas déborder, comme lorsqu'il / elle colorie un dessin. Là. Puis il / elle pince les lèvres, les roule l'une sur l'autre, comme maman, exactement…
- Tu peux venir goûter, c'est prêt !
C'est sa mère qui appelle depuis la cuisine. Mais il / elle hausse les épaules. Il / elle n'a pas faim. Il / elle a mieux à faire que d'aller goûter. Il / elle noircit ses cils d'un peu de mascara, puis trace un trait de khôl sous chaque œil. Comme cela change son regard ! Il / elle a l'air d'un prince oriental. Ou d'une princesse.
Pourquoi se dessine-t-il / elle aussi, avec le crayon de khôl, une fine moustache ? Et pourquoi la corrige-t-il / elle en étalant une touche de fard sur ses paupières ? Il / elle ne sourit pas en faisant tout cela, on sent qu'il / elle s'applique, qu'il / elle cherche dans le visage que reflète le miroir quelque chose qu'il / elle ne trouve pas.
Il / elle regarde autour de lui / d'elle. Une cravate est accrochée au portemanteau fixé sur la porte. Il / elle la décroche et se la noue autour du cou. Puis, pour rétablir l'équilibre, il / elle pince à ses oreilles deux clips dorés trouvés dans la boîte à bijoux de sa mère.
- Dominique, tu te décides, oui ou non ?

Se décider ? Pourquoi, vraiment ? Il / elle se contemple dans la glace : rouge à lèvres, moustache, fard à paupières, cravate…Parfait, c'est parfait comme ça. Alors, non, il / elle ne décidera pas. Pas aujourd'hui, pas encore, en tout cas. 


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"Il / elle" Conte joué par des élèves de 5ème du collège Edgard Faure de Valdahon 
                 ( Proposé aussi sur le site de l'académie de Grenoble)
"La collaboration confiante entre école et famille au sein de la communauté
 éducative doit protéger les élèves de toute instrumentalisation.
                                            (Enseignement Catholique)
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L’Homosexualité : L’Eglise Mater et Magistra…
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"Grégor Puppinck":





dimanche 2 mars 2014

MAUVAIS GENRE (chronique mensuelle de Michel Onfray | N° 106 – Mars 2014)



La chronique mensuelle de Michel Onfray | N° 106 – Mars 2014

MAUVAIS GENRE -

Je découvre avec stupéfaction les racines très concrètes de la fumeuse théorie du genre popularisée dans les années 90 aux Etats-Unis par la philosophe Judith Butler qui ne cache pas l’inscription de sa pensée dans la lignée déconstructiviste de Foucault, Deleuze-Guattari et Derrida.

En 1966, les époux Reimer consultent le docteur John Money (1921-2006), sexologue et psychologue néo-zélandais spécialiste de l’hermaphrodisme à l’université américaine Johns Hopkins. Cet homme affirme depuis 1955 que l’identité sexuelle biologique du mâle ou de la femelle ne suffit pas à constituer le genre sexuel du garçon ou de la fille – la thèse cardinale de la Théorie du Genre. Le problème des Reimer ? La circoncision de David pour des raisons médicales, un phimosis, l’un de leurs jumeaux, a raté : la cautérisation électrique a brûlé le pénis, la verge est calcinée.

Le Docteur Money saisit l’occasion pour prouver expérimentalement la validité de ses hypothèses théoriques. Il invite les parents à éduquer David comme une fille. David devient Brenda. Il subit un traitement hormonal. Quatorze mois plus tard, on lui retire les testicules. Elle est habillée en fille, traitée comme telle. A six ans, il semble devenu une fille. John Money publie des articles et des livres pour défendre la théorie du genre avec ce qui est devenu dans la littérature spécialisée « le cas John / Joan ».

Or David/Brenda grandit douloureusement. Sa voix mue à l’adolescence ; il est attiré par les filles. Le médecin veut lui imposer une vaginoplastie ; il refuse. Money contraint les deux jumeaux à simuler des relations sexuelles pour stimuler le désir de David. A treize ans, David menace de se suicider si ses parents continuent à lui imposer les visites à Money. A quinze ans, le jeune homme arrête son traitement hormonal et se fait prescrire de la testostérone. Il subit une mastectomie et deux opérations de phalloplastie. Ses problèmes identitaires le détruisent. Il boit. Il suit un traitement médical pour schizophrénie.

Devant sa détresse ses parents lui révèlent enfin la vérité. Brenda redevient ce qu’il était : David. Il épouse une femme. Mais ne trouve ni la paix, ni la sérénité. Il se suicide en 2002 par une overdose de médicaments. Son frère Brian met fin lui aussi à ses jours en 2004. Silence de Money qui avait publié Homme & Femme, Garçon & Fille en 1972 en racontant l’histoire qui prouvait selon lui la validité de ses hypothèses. Précisons qu’il défendait par ailleurs la pédophilie et stigmatisait l’hétérosexualité comme une convention à déconstruire…

En 1997, Milton Diamond, professeur d’anatomie et de biologie reproductrice de l’université de Hawaï, découvre la falsification et la dénonce. Money réplique et dénonce… une conspiration de l’extrême-droite et des mouvements anti-féministes ! Ses partisans épousent son délire : les vrais souvenirs de David sont présentés comme relevant du « syndrome des faux souvenirs »… Autrement dit : le menteur dit vrai ; l’homme qui dit vrai, ment – mais ne le sait pas ! Effet de l’inconscient… Dénégation du réel une fois de plus chez cet homme qui croyait plus juste ses délires que la réalité qui, si la raison ne l’avait pas déserté, lui prouvait pourtant la nature délirante de ses théories.

Judith Butler fait le tour du monde en défendant ces délires. La presse de la bienpensance française de gauche lui ouvre largement ses colonnes. De la même façon que le réel a montré les erreurs de Marx & de Lénine, de Freud & de Lacan, mais qu’il y a toujours des marxistes & des freudiens, le réel a montré en 2002 que la théorie du genre était une fiction dangereuse, mais quantité de gens souscrivent à cette nouvelle déraison – dont Najat Valaud-Belkacem. Un jour viendra où l’on fera le compte des ravages effectués par cette sidérante idéologie post-moderne. Quand ? Et après quels considérables dommages ? 


source: Michel Onfray
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
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                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?

mercredi 12 février 2014

"ABCD de l'égalité" : pourquoi la véritable faute de Vincent Peillon n'est pas celle que l'on croit ...





Progressistes contre réactionnaires, bien-pensants contre anti-systèmes, gauche contre droite, catholiques contre féministes, adversaires contre partisans des genders studies : le dispositif "ABCD de l'égalité" aura eu pour principal effet de transformer l'École en terrain de jeu politico-idéologique et de briser ainsi le consensus autour de ses finalités. Telle est à mon sens la faute que l'on peut imputer à Vincent Peillon : avoir mis la main à une entreprise d'instrumentalisation idéologique de l'École qui porte atteinte à l'idéal républicain de laïcité. La laïcité, ce n'est pas seulement la neutralité religieuse : celle-ci n'est en effet qu'une application particulière de l'exigence plus générale de neutralité idéologique de l'État.

L'École est un Bien commun que le ministre de l'Éducation nationale a pour devoir sacré de protéger contre les appétits des idéologues qui ne voient en elle qu'un instrument permettant d'agir sur les esprits en vue de transformer la société. Ses finalités - la transmission de la culture commune, des savoirs et des savoir-faire – sont et doivent rester incontestables et consensuelles. L'adhésion des parents à son projet est absolument nécessaire et l'on sape son autorité en suscitant leur méfiance.

Arguer des droits de la majorité ne suffit donc pas à justifier que l'on change les missions de l'École : que des désaccords donnant lieu à des politiques éducatives différentes interviennent à propos des moyens d'améliorer les performances scolaires des élèves est parfaitement légitime ; mais l'on ne peut admettre que les majorités successives s'emparent de l'École pour tenter d'imposer leur vision de la société. Or, il suffit de lire le texte de la convention interministérielle signée par Vincent Peillon le 7 février 2013, laquelle est à l'origine du dispositif qui fait l'objet de la polémique actuelle, pour comprendre que l'on a bien affaire à un projet partisan de ce type. Vincent Peillon a mis l'École au service d'une offensive idéologique transversale dont le foyer est le féminisme radical qui sévit au sein du ministère des Droits de la femme (lequel, soit-dit en passant, est fondé sur un authentique stéréotype sexiste, celui du "sexe faible" qu'il faudrait protéger contre lui-même).

Les "ABCD de l'égalité" promeuvent une conception spécieuse et non consensuelle de l'égalité filles/garçons

Certes, la désinformation à laquelle a donné lieu le programme "ABCD de l'égalité" est scandaleuse. Certes, celui-ci est si ridicule qu'il prête davantage au rire qu'à l'indignation. Il n'en demeure pas moins que la "culture de l'égalité entre les sexes" qu'il entend promouvoir, loin de constituer une "valeur fondamentale de la République", est dérivée d'une interprétation particulière, partisane et militante, du principe d'égalité. La chose est aisée à démontrer sans faire le moindre procès d'intention : il suffit pour cela de lire les textes officiels.

Le regretté Coluche moquait naguère la publicité pour une lessive qui prétendait laver "plus blanc que blanc". Nos progressistes post-modernes inventent quant à eux l'égalité plus égale que l'égalité. Quelle égalité filles/garçons à l'École peut-on en effet bien vouloir vendre aujourd'hui ? Il ne peut s'agir de l'égalité des droits : les filles accèdent aux mêmes programmes, dans les mêmes classes et les mêmes écoles, que les garçons. Il ne peut davantage être question d'égalité des chances : les filles, à tous les niveaux, réussissent désormais mieux que les garçons.

Où donc est le problème ? Le texte de la convention interministérielle nous l'apprend : "Le paradoxe est connu : les filles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons mais leurs choix d'orientation demeurent très traditionnels et trop souvent restreints à quelques secteurs d'activité." Dit autrement : l'inégalité réside dans le mauvais usage que les jeunes filles font de leur liberté ! Les femmes sont présentées comme victimes d'auto-discriminations, de discriminations dont elles seraient elles-mêmes responsables. L'égalité des droits et l'égalité des chances réalisent l'idéal de l'égale liberté des individus qui constitue l'essence même du projet démocratique ou républicain. On sort à l'évidence de ce cadre lorsqu'on prétend définir a priori ce que devrait être le contenu du libre choix des individus. Or, c'est bien ce qui caractérise l'idéologie féministe sous l'influence de laquelle Vincent Peillon s'est placé. Selon cette conception de l'égalité, toute jeune femme qui ne conforme pas ses choix d'orientation et de carrière à la conception officielle de la femme émancipée est réputée aliénée par les stéréotypes sexistes inconscients.


Cette idéologie n'est pas en soi illégitime. On est parfaitement en droit de considérer que toute différence doit être interprétée comme une inégalité, que l'esprit des jeunes filles est altéré par les effets d'un conditionnement multiséculaire, que "naturaliser" les différences de choix et de comportements des femmes et des hommes est une vision réactionnaire de la condition humaine. On peut rêver, cela n'a rien de choquant, d'une société où la parité serait totale dans les métiers et les tâches domestiques. Mais contrairement à ce qui est affirmé par les textes officiels et le ministre, ces convictions ne se confondent pas avec les principes universels de liberté et d'égalité que la République doit défendre : elles n'en représentent qu'une interprétation particulière, et comme telle discutable. C'est pourquoi en faire le fondement d'un programme scolaire n'est pas admissible.

Les "ABCD de l'égalité se fondent sur un discours féministe qui possède tous les traits caractéristiques de l'idéologie

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que les aspects les plus caractéristiques et les plus caricaturaux de l'idéologie sont présents dans ces textes officiels qui préparent, présentent et justifient le dispositif des "ABCD de l'égalité". Au premier chef, bien entendu, on trouve la prétention à la scientificité : les études sur le genre sont présentés comme des "savoirs scientifiques" par le texte de la convention interministérielle - chacun étant donc invité à se soumettre à l'autorité de la Science. On ne saurait pourtant cacher bien longtemps que les études de genre ont été conçues par et pour le féminisme. Or, on ne peut en toute rigueur parler de science lorsque la pensée normative se mêle à la description du réel. Comment, en outre, pourrait-on faire "scientifiquement" la juste part de l'inné, de l'acquis et de la liberté dans la production des différences qui distinguent les manières de vivre et de penser des hommes et des femmes ? Les études sur le genre ne sont ni plus ni moins (et même plutôt moins) scientifiques que le marxisme ou la science économique libérale. Lorsqu'on aborde le domaine de la condition humaine, le pluralisme interprétatif est de rigueur : présenter comme "scientifique" la vision de l'homme et de la société à laquelle on adhère est un des signes les plus sûrs auxquels se reconnaît la prétention hégémonique d'une idéologie.

L'idéologie, qui parle au nom du Vrai et du Bien, distingue une avant-garde éclairée et révolutionnaire. Sa puissance de séduction réside dans la promesse faite aux adhérents de disposer d'une position de surplomb intellectuel permettant de regarder de haut le reste de l'humanité. Une telle promesse est toujours payante, même en démocratie, car il ne manque jamais d'imbéciles pour se croire plus intelligents que les autres. Le féminisme gouvernemental repose sur une idée simple : "Préjugés et stéréotypes sexistes, ancrés dans l'inconscient collectif, sont la source directe de discriminations et, à ce titre, doivent être combattus dès le plus jeune âge".

Qui véhicule ces préjugés et stéréotypes ? Tout le monde et son voisin : "Les pratiques ordinaires dans la classe constituent des phénomènes souvent sexués, sans que les enseignants, l'ensemble des acteurs de l'éducation, les élèves et leurs familles en aient nécessairement conscience." Qui y échappe ? L'avant-garde féministe consciente d'elle-même, celle qui produit les études sur le genre, les ministres qui s'en inspirent... et quiconque voudra bien sans sourciller adhérer à ce discours simpliste qui vous intime de choisir votre camp – vous placer du point de vue de la bonne conscience éclairée ou rester un pauvre automate programmé par le méchant et anonyme "inconscient collectif". Selon le modèle promu par la psychanalyse, et en vertu du même ressort intellectuel (vous êtes le jouet de votre inconscient), la moindre réserve critique ou réticence à adhérer est interprétée comme une "résistance" - laquelle en l'espèce "prouve" non seulement votre aliénation mais aussi votre malfaisance (votre sexisme).

L'épistémologie de Karl Popper l'a montré, l'immunisation contre le réel est un trait qui distingue la pseudo-science de la science. Tandis que la seconde soumet au réel des hypothèses qui peuvent être invalidées par l'expérience, l'idéologie a réponse à tout, trouvant toujours le moyen d'interpréter les faits qui viennent la contredire sans jamais se remettre en cause. Les garçons sont massivement présents dans certaines filières d'excellence ? C'est qu'ils bénéficient des stéréotypes hérités de la longue histoire de la domination masculine. Ils forment l'essentiel des effectifs des élèves décrocheurs ou en échec scolaire ? C'est qu'ils sont victimes de ces mêmes stéréotypes. Bon sang mais c'est bien sûr ! Comment ne pas adhérer à une source d'explications aussi lumineuse ?!

L'idéologie se reconnaît également à la démesure de ses ambitions. Nos ministres souhaitent que l'École "participe à modifier la division sexuée des rôles dans la société". L'École, en un sens exerce et continuera à exercer ce rôle en permettant aux filles de de réaliser leurs ambitions en réussissant leurs études. L'éducation des filles a de fait constitué le principal facteur de l'émancipation des femmes au cours du dernier demi-siècle. Mais le projet actuel, on l'a vu, est de nature différente : il demande à l'École de déprogrammer-reprogrammer la manière d'être et de penser des enfants en s'attaquant aux stéréotypes et préjugés ancrés dans l'inconscient collectif (et identifiés comme tels par l'avant-garde éclairée). L'ambition, lit-on sur le site du ministère de l'Éducation nationale, est d'intervenir dès l'école primaire, "en agissant sur les représentations des élèves et les pratiques des acteurs de l'éducation." La transformation des mœurs ne se conçoit plus comme l'effet secondaire de la réalisation des objectifs consensuels de l'École (l'acquisition des savoirs et des compétences, l'égalité des chances). Il s'agit désormais de se donner les moyens, par la psychanalyse des professeurs et la rééducation des enfants, de façonner directement les manières de vivre et de penser. Dans sa célèbre Lettre aux instituteurs, à propos de l'éducation morale, Jules Ferry recommandait aux maîtres de ne toucher qu'avec le plus grand scrupule "à cette chose délicate et sacrée, qui est la conscience de l'enfant". Vincent Peillon, quant à lui, leur demande d'empiéter sauvagement sur son inconscient.


Un tel projet pourrait paraître totalitaire s'il n'était complètement dérisoire. Imaginer qu'il puisse y avoir un lien quelconque entre le fait de demander à un élève si les chevaliers peuvent avoir peur du noir, d'une part et, d'autre part, les choix de carrière que celui-ci effectuera en parvenant à l'orée de l'âge adulte relève de la pensée magique. D'une manière générale, l'idée que l'on puisse changer les mœurs par décret, en contrariant l'influence de la famille et de la société, est illusoire. Même les pouvoirs totalitaires n'y sont pas parvenus. Les pays communistes d'Europe de l'Est furent ainsi le meilleur conservatoire des religions; l'Église catholique se porte mieux en Pologne que dans n'importe quel pays d'Europe de l'Ouest! Les quelques heures de "rééducation" par la déconstruction des stéréotypes genrés seront donc en elles-mêmes sans danger pour les enfants. Les conséquences malheureuses de l'opération, encore une fois, tiennent à la politisation de l'École, laquelle résulte de son instrumentalisation idéologique et conduit à une perte de crédibilité aux yeux de nombreux parents.
On peut et on doit par conséquent reprocher au ministre de n'avoir pas su sanctuariser l'École en la préservant des conflits idéologiques qui traversent la société. Les rumeurs dont l'École est victime témoignent de l'hystérisation du débat et de la perte de tout bon sens. Que dire cependant des propos tenus par le ministre ? On ne s'étonne plus de rien, mais il a tout de même osé affirmer que les professeurs ne notaient pas les garçons et les filles de la même façon : une telle accusation de sexisme, objectivement diffamatoire, aurait dû susciter une levée de boucliers si les esprits n'étaient pas embrumés par la mode idéologique du moment. On dira peut-être que le ministre accorde aux professeurs des circonstances atténuantes puisqu'il les considère victimes de leur inconscient, et donc en un sens irresponsables. Potentiellement, toutefois, et en bonne logique, tout professeur qui voudrait se soustraire aux séances d'auto-psychanalyse collective devrait être soupçonné de vouloir persévérer dans ses pratiques de discrimination sexiste. Les propos de Vincent Peillon paraissent ainsi dictés non par les exigences de sa fonction mais par sa vocation de petit commissaire politique du féminisme radical. Lui qui se rêvait en ministre de la refondation de l'École restera peut-être dans les livres d'histoire comme celui qui, par esprit partisan, voulut instaurer un ministère de la Rééducation nationale.

est professeur de philosophie.
Source: Atlantico


Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
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       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
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