Affichage des articles dont le libellé est AMP. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est AMP. Afficher tous les articles

samedi 3 novembre 2018

Révision des lois de Bioéthique 2018/2019 - Procréation médicalement assistée et droits de l'enfant ?


















[ Retour en haut de la page  ]


**************

Révision des lois de Bioéthique 2018/2019:
                      Procréation médicalement assistée et droits de l'enfant ?

**************

I - Abroger: La Genèse d'une loi et ses conséquences (Janv 2016) ()
II - Abroger ! pourquoi ? Comment ? ()
III - Protéger le mariage, l'enfant , la Famille et Interdire la GPA ()
IV - Refonder la politique familiale et la reconnaissance du Mariage religieux ()


Quelques approches sur " l'Abrogation de la Loi Taubira" ...
(Nov 2014) ()
"Abroger la loi Taubira" par Pierre-Olivier Arduin
(Nov 2014) ()

mardi 7 octobre 2014

La PMA ou “LA REPRODUCTION ARTIFICIELLE DE L’HUMAIN” partagé par @GaultierBes








Fautpaspousser on Vimeo.

Les éditions du Monde à l’envers publient l’enquête intégrale d’Alexis Escudero sur La Reproduction artificielle de l’humain à l’ère technologique (230 p., 7 €), dont les quatre chapitres figurent aussi en ligne sur Pièces et main d’œuvre.

Les lecteurs peuvent commander le livre chez leur libraire, ou directement chez l’éditeur :

Le Monde à l’envers, 46 bis rue d’Alembert 38 000 Grenoble
Répondeur : 04 57 39 87 24
Fax : 09 57 91 42 42
Email : mondenvers(at)riseup.net

Certes, un petit livre publié sur un site et chez un éditeur confidentiels n’a aucune chance de contrarier un mouvement d’appropriation et d’artificialisation du vivant porté à la fois par le marché, l’innovation technologique et les entreprises du biocapitalisme. Il le peut d’autant moins que la gauche dans toute sa variété ("gauche de gauche", "100 % à gauche", libérale," radicale", etc.), les prétendus paladins de l’anticapitalisme et de l’émancipation, milite au nom du "progrès" et de "l’égalité" pour cette conquête des corps et de la reproduction, après la conquête du monde et de la production. Nos gamètes, nos spermes, nos ovules, nos gènes, cellules, organes, tissus, notre sang, nos ventres, constituent aux côtés des déchets, des océans, de la Sibérie, des big data, etc., les prochains gisements d’une croissance infinie dans un monde que l’on croyait fini.

Qu’importe si cette « PMA POUR TOUS ! » que le journal Libération (6 juin 2014) réclame en une et en caractères d’affiche, ouvre le marché de l’eugénisme ; si la « GPA conviviale », « démarchandisée », n’est au mieux qu’un leurre, une escroquerie aux bons sentiments, une exception à la règle sordide de l’exploitation des femmes pauvres, il faut que les couples stériles se reproduisent à tout prix. Qu’ils soient stériles par accident (hétérosexuels), ou par nature (homosexuels), il leur faut la chair de leur chair, le sang de leur sang, l’ADN de leur ADN. Ce qui n’est pas la moindre curiosité de la part de militants queers, cyberféministes, postmodernistes, etc., qui ne peuvent trop vomir l’idée de nature. Il faut saluer ici la capacité des industriels à s’abriter derrière des boucliers humains (« enfants bulles », cancéreux, stériles), pour promouvoir au moyen d’évènements festifs (téléthons, gay pride), et d’associations dédiées (l’ARC, l’APGL), des objectifs lucratifs.

S’il reste à gauche d’authentiques partisans de l’égalité et de l’émancipation, qu’ils prennent la parole et dénoncent ces entreprises d’aliénation, d’exploitation et de marchandisation, menées en leur nom, et qu’ils subissent le plus souvent.

Quant à nous, luddites et libertaires, anti-libéraux et anti-capitalistes, nous n’avons d’autre ambition que de donner les raisons de notre opposition à la Reproduction artificielle de l’humain. Nous les développerons tant qu’il faudra, par écrit ou de vive voix, dans les réunions auxquelles on nous invite parfois. Voici pour finir les 10 thèses en conclusion du livre d’Alexis Escudero et qui résument provisoirement notre enquête sur le sujet.


«La PMA est avant tout un gigantesque marché» (Libération 31 oct 2014)
Lire aussi :
Chapitre 1 : La Stérilité pour tous et toutes !,



Chapitre 2 : Au Bazar du Beau Bébé



Chapitre 3 : De la reproduction du bétail humain



Chapitre 4 : Les crimes de l’égalité





Conclusion : 10 thèses
Version prête à circuler:





*******************************

La PMA ou “LA REPRODUCTION ARTIFICIELLE DE L’HUMAIN” partagé par @GaultierBes
Filiation : vers des "PMA de convenance" ? (Aude Mirkovic)
Mariage pour tous: Adoption puis PMA et GPA , l'effet domino (Grégor Puppinck)
"La théorie des dominos : de l’adoption au mariage et retour(via ThomasMore blog)
PMA : la France a déjà voté... (Grégor Puppinck)
Jean-Yves Nau: "José Bové est un néo-chrétien : anti-PMA 
                               et contre toutes les manipulations de l’humain"
La Commission met son veto à l’initiative citoyenne « UN DE NOUS » : 
        une décision contraire aux exigences éthiques et démocratiques
Pierre-Olivier Arduin - " -  L' embryon non brevetable" ( 18 nov 2011 )


Bonne nouvelle pour l' Embryon ! - AFC ( 18 nov 2011) 


Tugdual Derville - " l' embryon définit" ( 28 oct 2011 ) 


Xavier Mirabel - " Cour Européenne et embryon " ( 25 oct 2011 ) 


Arrêt de la Cour européenne de justice : définition de "l’embryon humain
Jean-Marie Le Méné : « Hors de question de passer impunément par-dessus le respect de la vie humaine »
L'embryon humain ne peut être considéré comme un simple matériau de recherche 
De la recherche éthique avec les cellules souches embryonnaires… de souris   
Découverte de nouvelles cellules souches: les cellules STAP
(Fond Lejeune 29 Janvier 2014)
Les risques éthiques et philosophiques des cellules STAP 
(Famille Chrétienne 26 fev 2014)
Rencontre avec le professeur Jérôme Lejeune : 
Trisomie 21 : "Etude clinique clairement à visée thérapeutique" (Fondation Lejeune)
Nouveaux tests de dépistage de la trisomie 21 : 
                   états des lieux des protocoles de recherches en France (5 Octobre 2012)
Dépistage de la trisomie 21 :
               dans quatre pays européens (29 Aout 2012)
CEDH : l’Italie forcée au DPI ? (AllianceVITA - 28 Aout 2012)
Traiter la trisomie 21 : L'ère des essais clinique (1er Mars 2012)
Dépistage précoce de la trisomie 21 (allianceVita -19 Dec 2011 ) 
Trisomie : espoir de traitement  (21 Nov 2011) 
                         Généthique.org ( 20 oct 2011 )
Débat Jean Leonetti - Jean-Marie Le Méné : la France est-elle devenue eugéniste ? 
Audition de Jean-Marie Le Méné devant la
Interventions de Jean-Marie Le Méné dans Libertépolitique.com
Bioethique – Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune: 
                      "La loi transgresse plus et protège moins"

Autres articles du blog sur le sujet:
Recherche sur l'embryon humain - Interview du Professeur Alain Privat
Débat autour de l'actualité scientifique (France Inter) - 
                           La trisomie 21 avec Jean-Marie Le Méné 
« Le bébé médicament », bébé du double espoir ou du double tri ?
Le diagnostic prénatal engendre-t-il une nouvelle forme d'eugénisme ?
                  VIDEO avec Henri Faivre, Vice-président de l'OCH
Trisomie 21 : un enjeu éthique Quelle urgence pour les politiques ? ( Les Amis d'éléonore )
Avis du CCNE (Conseil Consultatif National d' Ethique) concernant 
Trisomie 21 "Il est encore temps !  Lettres 77 de la Fondation " Jérome Lejeune " de mars 2012 
L'assistance médicale à la procréation (AMP) : en quoi consiste-t-elle ? 
                       " légitimisation de l'infanticide "





dimanche 22 juin 2014

Filiation : vers des "PMA de convenance" ?





  Les demandes d'adoption d'enfants nés de PMA pratiquées à l'étranger embarrassent les tribunaux, au point que certains magistrats ont sollicité l'avis de la Cour de cassation. Car il s'agit ici de concilier l'inconciliable : d'un côté, l'adoption "pour tous" permise par la loi du 17 mai 2013 ; de l'autre, l'impossibilité pour les couples de femmes d'accéder à la PMA, réservée aux seuls couples hétérosexuels souffrant notamment d'un problème d'infertilité. "Nous réclamons l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. (...) Nous réclamons l'égalité entre couples homosexuels et hétérosexuels pour l'établissement de la filiation de leurs enfants. Nous réclamons que (...) cessent immédiatement les discriminations dont sont victimes les enfants élevés dans les familles homoparentales",revendiquent les "343 fraudeuses" dans leur "manifeste". Bref, le parcours des combattantes ne fait que commencer.

Égalité des droits, non-discrimination des enfants issus de familles homoparentales, adoption pour tous : l'arme des mots va-t-elle faire gagner la bataille des droits ? La juriste Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé, auteur de "PMA, GPA, la controverse juridique*, démontre que derrière les bonnes intentions se profilent de véritables "drames" humains. Le Point.fr l'a interrogée.




Le Point.fr : Pensez-vous que l'action des 343 fraudeuses contribue à faire pression sur le législateur et le juge pour qu'un statut soit reconnu à ces enfants nés par PMA et GPA qui vont grandir en France ?

Aude Mirkovic : Mais ces enfants ont déjà un statut ! ils ont une mère, celle qui les a mis au monde. Hélas pour eux, ils ne connaissent pas leur père, qui est un donneur anonyme. Cela ne veut pas dire qu'ils sont sans "statut". 343 fraudeuses, ce sont 343 enfants privés de père, je ne vois pas là de quoi faire pression sur le législateur ! 343 femmes peuvent toujours se vanter de s'être fait inséminer enBelgique pour avoir un enfant sans père, et je ne vois rien ici qui serve l'intérêt de l'enfant. Ces femmes ont certainement de très bonnes intentions, et l'amour qu'elles portent à l'enfant n'est pas en cause. Mais si on se place du côté de l'enfant, cet amour est très ambigu : "Nous voulons tellement t'aimer que nous commençons par te priver de ton père, pour te garder pour nous." Il est injuste de priver délibérément un enfant de son père. On pourra ensuite le couvrir de câlins et de cadeaux, cela ne remplacera pas le père qu'il n'aura jamais.

Vous indiquez aussi dans votre livre que le fait d'ouvrir la PMA aux couples de femmes conduirait inévitablement à l'ouvrir aussi aux retraitées, veuves...

Aujourd'hui, en droit français, la PMA vise à remédier à une infertilité pathologique : pour y avoir accès, il faut être un homme et une femme, vivants et en âge de procréer, souffrant d'une infertilité médicalement diagnostiquée. Or, l'incapacité à procréer des personnes trop âgées, ou des couples de même sexe, n'a rien de pathologique et n'a pas vocation à être prise en charge par la médecine. En particulier, une femme mariée avec une femme n'est pas stérile. C'est sa relation homosexuelle qui l'est. Si on accepte que cette femme soit inséminée par un donneur, on abandonne le critère thérapeutique de la PMA. Et alors toute personne qui le désire devra y avoir accès : femmes célibataires, ménopausées, veuves, et y compris d'ailleurs les couples homme-femme fertiles. La société doit donc se demander jusqu'où nous voulons aller avec la technique : compenser une infertilité médicale ou passer à la PMA de convenance ?

On invoque notamment "l'intérêt de l'enfant" pour justifier l'alignement des droits entre tous les enfants, quel que soit leur mode de conception. Or, selon vous, c'est ailleurs que se situe le véritable "intérêt de l'enfant", précisément dans le fait même de sa naissance : en gommant l'ascendance biologique de l'enfant (via une PMA ou une GPA), on irait à l'encontre de son "intérêt" à naître ?

En effet. La convention de New York sur les droits de l'enfant dit que l'enfant a le droit, dans la mesure du possible, de connaître ses parents et d'être élevé par eux. Concevoir des enfants d'un donneur anonyme pour qu'il n'ait pas de père porte atteinte à ce droit élémentaire de chaque enfant. Et celles-là mêmes qui le privent de père invoquent ensuite son intérêt pour demander son adoption. Or, fabriquer un enfant adoptable est une grave injustice. C'est une grave atteinte au droit de l'enfant, que les juges ne sauraient cautionner en prononçant l'adoption demandée. L'adoption est une institution qui répare. Elle ne prive l'enfant de rien, elle répare ce que l'enfant a perdu, à savoir un de ses parents ou les deux, en le confiant à des parents adoptifs. Au contraire, la PMA pour les femmes prive délibérément l'enfant de père.

Finalement, comment voyez-vous l'avenir de la famille et du droit de la filiation ?

La famille et le droit de la filiation ont besoin de retrouver le contact avec la réalité, et en l'occurrence la réalité biologique. On a voulu faire comme si de rien n'était et comme si la parenté de même sexe ne changeait rien. Mais c'est faux. La filiation indique à chacun d'où il vient. Elle renvoie à l'engendrement de l'enfant, le plus souvent biologique, mais aussi symbolique : tel enfant n'est pas issu biologiquement de ses parents légaux, mais il se pense comme tel, se construit comme tel. Ceux-là mêmes qui prétendent que la biologie n'est rien, et que seule compte la volonté, l'intention d'être parent, s'accrochent aussi en même temps à la biologie : tout d'abord, lorsque deux femmes ont recours à l'insémination par donneur, celle des deux qui est inséminée et met l'enfant au monde se considère bel et bien comme ce qu'elle est, la mère biologique, et pour rien au monde n'échangerait son enfant contre un autre.

En revanche, pour désigner sa compagne comme seconde mère, elles veulent croire cette fois que la biologie ne compte pas. Ou bien des couples de femmes cherchent à bénéficier des gamètes du même donneur pour créer un lien biologique entre leurs deux enfants. Ou encore une femme donne à sa compagne ses ovocytes afin que l'enfant soit l'enfant génétique de l'une et porté par l'autre. Le résultat est que l'enfant se trouve au coeur de bricolages procréatifs au gré des accords des adultes qui ont décidé entre eux comment se répartir l'enfant entre donneurs, parents biologiques ou parents d'intention. La vie se charge suffisamment souvent de priver des enfants d'un de leurs parents, ou des deux, il n'appartient pas à la loi d'organiser un tel drame !

source: Le Point

+ Article du 25 Juin: 
« PMA, GPA :  Ils sont obligés de fabriquer des enfants adoptables » - Aleteia

Acheter: "PMA,GPA , la controverse juridique" (Tequi)
                                 d' @AudeMirkovic




offrir à l'enfant un cadre cohérent de filiation

Autres vidéos d' Aude Mirkovic: ici

Fil d'actualité d'aude Mirkovic: ici

*******************************

Filiation : vers des "PMA de convenance" ? (Aude Mirkovic)
"La Gestation pour autrui au regard du mariage entre personnes de même sexe "
                                   (ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE)
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?


mercredi 11 juin 2014

"L’impatience féministe" petit retour sur la parole de Chantal Delsol



(Article de 2011)

Quarante ans après l’appel des “343”(+) pour l’avortement, les féministes nouvelle version ont pour slogan “L’égalité maintenant !” – titre d’un manifeste publié dans Libération le 2 avril. On l’aura compris, le discours décrit les inégalités “qui restent”. Comme si nous devions avancer inéluctablement vers une société où les idées des Lumières seraient réalisées à la lettre, et tout de suite.

Outre le ton revanchard et puéril de ces textes dont les descriptions pour autant ne sont pas fausses, on bute sur deux questions qui délégitiment ces revendications, au moins à l’éclairage de l’histoire récente.

La première concerne le paramètre du temps. À les entendre, on dirait que le temps ne compte pas. Expliquons-nous. Une transformation majeure a eu lieu au cours des dernières décennies dans les relations entre les hommes et les femmes. On peut dire que nous ne sommes plus dans la relation ancienne, et en outre instinctive, naturelle, celle qui durait depuis Cro-Magnon, la relation maître-serviteur. Naturellement, cela dépend des milieux, et toutes les nuances existent. Bien des signes demeurent de la sou mission féminine et de la prééminence masculine. Mais l’important (parce que tant de choses en découlent) est de préciser que ces transformations radicales ont été et sont encore très difficiles à accepter pour les hommes ; il est toujours ardu, il apparaît toujours injuste de perdre une domination – les historiens admettent qu’après la disparition du servage ou de l’esclavage dans un lieu donné, le malaise, le ressentiment, l’amertume des anciens maîtres réclament environ deux siècles pour s’effacer. L’addition du malaise des hommes et des revendications encore multipliées des femmes engendre toutes sortes de ruptures, conscientes ou non, mais terribles pour la société, essentiellement les ruptures conjugales et l’éclatement des familles.

Je maintiens que la stabilité familiale et sociale est plus importante à ce stade que l’impatience des féministes. On ne peut imposer aux hommes une métamorphose à marche forcée, effaçant d’un coup l’empreinte d’une culture millénaire. Les choses ont déjà été si vite que nombre d’entre eux ont le sentiment d’être devenus des serviteurs – celui qui a l’habitude d’une domination exclusive et arbitraire pendant des siècles ressent comme une humiliation le moindre partage d’autorité. Et que nombre d’entre eux ne respectent l’autonomie, la parole, la compétence des femmes que parce qu’ils y sont obligés par le conformisme ambiant, et le font entièrement à contre-coeur. Ce qui est bien dommageable, car ce que l’on fait contraint et sans y croire, on le fait à pas de crabe, l’amertume au cœur et en attendant on ne sait quelle revanche. Une métamorphose pareille réclame du temps, et ici, l’impatience est mortifère.

Mais il y a plus. Que veut dire l’égalité ? Elle signifie égalité en dignité, c’est-à-dire en respect porté non seulement à l’être même, mais à ses capacités et à ses mérites. Elle signifie qu’on ne réduit plus les femmes à se sacrifier seules à la communauté familiale, au détriment de leur propre développement. Et cela non pas parce que les Lumières nous le disent mais parce que notre culture, d’origine chrétienne, décrit l’humain, homme ou femme, comme une personne, soit comme un tout destiné à déployer ses propres talents. Mais l’égalité ne signifie pas qu’il faudrait instaurer, par souci de justice mal comprise, une égalité arithmétique. L’égalité arithmétique ne vaut que pour les semblables. Les hommes et les femmes ne sont pas semblables et, ne serait ce que pour des raisons biologiques incontestables, ne jouent pas le même rôle dans l’existence commune.

Aussi, quand on commence à appeler discrimination toute différence, c’est qu’on est en train de perdre la tête. Pour prendre un seul exemple, l’obligation, imposée peu à peu à travers l’Europe, d’un congé paternité égal au congé maternité fait partie de ces inepties à la mode dont on ne sait s’il faut rire ou pleurer. On voit la Halde organiser une chasse hargneuse et pleine d’acrimonie contre des manuels scolaires où l’on peut lire encore « papa lit et maman coud », type de phrase signant l’abomination de la désolation. Parler de stricte égalité de traitement n’a aucun sens (sinon un sens idéologique) lorsque les personnes sont dissemblables. La biologie suscite des rôles, et ce n’est pas parce qu’on a dans le passé figé les rôles absurdement qu’il faut à présent les effacer. Une femme qui sort d’un accouchement a besoin de davantage de repos qu’un homme qui a regardé sa femme accoucher. On regrette de devoir gaspiller de l’encre pour écrire des choses aussi triviales. De même, il sera généralement plus efficace que l’homme déménage l’armoire et que la femme recouse l’ourlet – même s’il peut y avoir des exceptions. Et l’on se demande si bientôt chacun des sexes ne devra pas revendiquer les organes qu’il n’a pas, comme un simple droit-créance. Ces combats sont si ridicules qu’ils détruisent le reste de l’argument. Il n’y a rien de pire que l’excessif qui, au-delà d’un certain seuil, brise toute la perspicacité qu’il dissimule. Chantal Delsol, de l'Institut

*************************

Jean-Yves Nau: "José Bové est un néo-chrétien : anti-PMA 
                               et contre toutes les manipulations de l’humain"
"La Gestation pour autrui au regard du mariage entre personnes de même sexe "
                                   (ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE)
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?

lundi 9 juin 2014

« PMA pour tous » : asepsie sexuelle et vice du raisonnement (Jean Yves Nau)







Bonjour

Que restera-t-il, après-demain, de « l’appel des 343 » lancé en juin 2014 dans les colonnes de Libération ? De quel poids aura pu peser ce mouvement des fraudeuses en faveur d’une « procréation médicalement assistée » à laquelle devraient selon elles avoir droit des couples de femmes homosexuelles ?

Fin de vie

L’affaire n’a pas eu l’écho médiatique espéré par celles et ceux qui l’ont lancée Libération n’a été que peu repris et les responsables du gouvernement n’ont pas souhaité le commenter. Hier bienvenu cet appel était devenu politiquement inopportun. C’est que la gauche au pouvoir a ici tiré un trait sur son ambition et ses promesses de réforme sociétale. Les réactions en chaîne de résistance au « mariage pour tous » pèseront jusqu’à la fin du quinquennat. Ne restera, dans le domaine sociétal, que l’espace de la fin de vie et l’annonce d’un hypothétique droit au suicide médicalisé.

Pour sans lendemain qu’il soit, l’appel des fraudeuses n’en vient pas moins rappeler le vice de raisonnement qui le porte. Dans leur manifeste ces femmes revendiquent le droit de pouvoir procréer via une insémination artificielle avec le sperme d’un donneur. Mais qui leur interdit ?

Cette technique – dite de l’IAD - a été médicalement codifiée il y a précisément quarante ans en France par le Pr Georges David. Elle a donné lieu au développement des Centres d’études et de conservation du sperme (Cecos) qui assurent le traitement palliatif de la stérilité masculine dans le cadre de couples hétérosexuels.

Ontologiquement incapables

Depuis trente ans la fécondation in vitro (FIV) puis l’insémination intra-cytoplasmique de spermatozoïde (Icsi) sont venus compléter les possibilités thérapeutiques de la stérilité, puis de l’hypofertilité. Depuis vingt ans la loi de bioéthique fait que ces techniques (prises en charge en totalité par notre collectivité) sont réservées « à des couples composés d’un homme et d’une femme en âge de procréer ».

Celles et ceux qui réclament la « PMA pour tous » estiment que le moment est venu de faire que l’une de ces thérapeutique (l’IAD) devienne accessible à des couples constitués de deux femmes – des couples dont la stérilité n’est pas pathologique mais des couples « ontologiquement incapables de procréer » (1). Mais loin de poser la question en ces termes les manifestant(e)s avancent des arguments médicaux. Ils expliquent ainsi que celles qui n’ont pas recours à une IAD dans les rares pays qui en font commerce légal s’exposent à des risques médicaux.

"Conditions dangereuses"

Extrait du manifeste de Libération : «Chaque année, des milliers de femmes ont recours à une PMA à l’étranger dans le but de fonder une famille. D’autres le font dans des conditions dangereuses pour leur santé en raison de l’exclusion à laquelle elles sont condamnées alors que cette même intervention est autorisée en France pour les couples hétérosexuels. »

Quelles « conditions dangereuses pour leur santé » ? Le manifeste ne le dit pas. Il faut ici comprendre que ces femmes ne bénéficieront pas des garanties offertes par la médicalisation (sperme non infectieux, absence de risque génétique connu) – garanties développées progressivement depuis quarante ans au motif qu’une thérapeutique ne pouvait comporter un risque dès lors que ce risque était évitable.

Asepsie sexuelle

Or si l’IAD médicalisée est interdite en France à des couples constitués de deux femmes rien n’interdit aux femmes homosexuelles d’avoir recours à une IAD non médicalisée. C’est ce qu’expliquait en février 2013 le biologiste Jacques Testart dans une tribune du Monde: : « Depuis toujours, des couples infertiles ont recouru à l’insémination naturelle par un donneur ou un proche mais, si l’asepsie sexuelle est exigée, elle est à la portée de tous. Un réceptacle (un verre) pour recueillir le sperme, puis une paille ou un cathéter pour l’administrer si possible avec l’aide d’un spéculum, voilà à quoi peut se résumer la "technologie" ». (voir ici)

La copie d’Illich

L’autre « garantie » offerte par l’IAD médicalisée est celle de l’anonymat du donneur. Mais rien n’interdit d’organiser cet anonymat en dehors de la sphère hospitalière. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir ce mouvement de revendication s’inscrivant dans le champ d’une gauche écologique libératrice animé par une farouche volonté de médicalisation de la procréation. Ivan Illich (1926-2002) devrait ici revoir sa copie.

Prestataire de service

Cet aspect du questionnement, ce vice de raisonnement, questionne aussi (et au premier chef ) la communauté médicale. Faut-il (et à quel titre ?) médicaliser un geste qui ne le réclame pas ? Le gynécologue -obstétricien et le biologiste de la reproduction doivent-ils n’être que de simples prestataires de service ? Sans clause de conscience ? Qu’est devenue la pensée de gauche de la pratique médicale ? Nous y reviendrons.

A demain

(1) Formule de François Sergent dans l’éditorial de Libération

Source: Jean-Yves Nau

                                                                (11 Juin 2014 Marie-Anne Frison-Roche)
***********************************


*********************************** 


Jean-Yves Nau: "José Bové est un néo-chrétien : anti-PMA 
                               et contre toutes les manipulations de l’humain"
"La Gestation pour autrui au regard du mariage entre personnes de même sexe "
                                   (ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE)
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?

En musique...

Découvrez la playlist Blogspot avec Serge Reggiani