vendredi 23 janvier 2015

«Ce n'est pas l' Islam...» ? - Rémi Brague, André Malraux, Paul anel



Rémi Brague : « Dieu des Chrétiens, Dieu des Musulmans » [*]


Rémi Brague : « Dans les gènes de l’islam, l’intolérance » [*]

André Malraux: « Note sur l'Islam » 1956 [*]

Paul Anel: « Le défi qui attend l’Islam, ou ce que la tragédie du 7 janvier nous enseigne »  [*]


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Rémi Brague : « Dans les gènes de l’islam, l’intolérance »

Rémi Brague est philosophe et historien de la pensée médiévale arabe et juive. Il est l’auteur, entre autres, de « Europe, la voie romaine » (1999), « La loi de Dieu. Histoire philosophique d’une alliance » (Gallimard, 2005), et de « Modérément moderne » (Flammarion, 2014). Il s’exprime au sujet des assassinats de Charlie Hebdo :

« L’attentat contre les dessinateurs de Charlie Hebdo rappelle de vieilles histoires qu’il me faut malheureusement rappeler ici.



À l’époque de Mahomet, dans l’Arabie du début du VIIe siècle, il n’y avait évidemment pas de journalistes, faute de journaux, d’imprimerie, etc. Mais il y avait des poètes. Leurs vers, transmis d’abord de bouche à oreille, pouvaient être louangeurs ou satiriques. Ils influençaient l’opinion, comme le font de nos jours les organes de presse. Lorsque Mahomet se mit à prêcher son dieu unique, prétendit en être le messager et se mit à légiférer en Son nom, déclarant ceci « permis » ou cela « interdit », certains de ces poètes se moquèrent de lui. Mahomet savait pardonner à ceux qui l’avaient combattu, mais ne tolérait pas qu’on mette en doute sa mission prophétique. Il demanda donc qui allait le débarrasser de ces poètes. Des volontaires se présentèrent et les assassinèrent. Ils tuèrent d’abord Ka'b ibn Achraf, un juif, puis Abou Afak, un vieillard, enfin Asma bint Marwan, une femme qui allaitait. Leurs meurtres sont racontés dans la plus ancienne biographie de Mahomet, « La vie de l’envoyé d’Allah » (Sirâ) d’Ibn Ichak, éditée par Ibn Hicham vers 830. Abdourrahman Badawi en a donné une traduction rocailleuse, mais intégrale (Beyrouth, Albouraq, 2001, 2 vol.), qu’on préférera aux nombreuses adaptations de ce texte, qui sont toutes plus ou moins romancées. Mahomet assura les assassins qu’ils n’avaient commis aucune faute, un peu dans l’esprit du verset du Coran : « Ce n’est pas vous qui les avez tués ; mais Dieu les a tués » (sourate VIII, verset 17 a).

On comprend l’embarras des musulmans d’aujourd’hui. Je ne possède pas de statistiques fondées sur des sondages d’opinion parmi eux, mais tout nous invite à croire que leur grande majorité désapprouve ces crimes. Et, en tout cas, ceux qui s’expriment les condamnent sans nuances. Ce qui est à leur honneur. Mais, au-delà du refus constamment réitéré, et d’ailleurs légitime, de l’« amalgame » et de la « stigmatisation », comment dire que ces agissements n’ont rien à voir avec l’islam ? Le Coran appelle Mahomet « le bel exemple » (sourate XXXIII, verset 21), qu’il est loisible, voire louable, d’imiter. Comment ne pas comprendre que certains se croient autorisés à commettre en son nom et pour le venger ce genre de crimes ? »

Il répondait aussi à Atlantico au sujet de ces attentats.


« À chaque attentat terroriste revendiqué par les djihadistes, l’origine de la radicalisation de l’islam fait débat. Enfermés dans des écrits d’une autre époque, certains croyants sont pris dans une spirale de violence sans fin. La faute à une religion qui peine à s’adapter à son temps.

Atlantico — Quelle est la marge de manœuvre de l’islam relativement à la parole de Mahomet ? Pour quelles raisons ?

Rémi Brague — Mais ce n’est pas la parole de Mahomet ! Le Coran, pour les musulmans, c’est la parole de Dieu, et en un sens très littéral, il a été dicté par Dieu. Dieu est pour eux l’auteur du Coran de la même façon que Flaubert est l’auteur de Madame Bovary. Mahomet n’a fait que prendre à la dictée. Il est certes le "bel exemple", ce pour quoi ses déclarations et ses actions (hadith) peuvent servir de sources de droit.

Tout le monde parle d’interpréter le Coran. Mais si c’est Dieu qui y dicte ses volontés, on ne pourra guère interpréter que le sens des mots. Le voile des femmes restera un voile ; on s’interrogera seulement sur sa longueur et son opacité.

Atlantico — Peut-on considérer que l’islam est piégé dans une interprétation figée de cette parole ? Quelles en sont les conséquences concrètes pour les musulmans ? Quel peut être le rapport de l’islam à la modernité ?

Rémi Brague — Il est déjà trompeur de parler de "théologie". C’est un mot chrétien, emprunté lui-même à Platon qui l’a forgé pour la première fois. Il désigne la tentative d’une exploration des mystères divins au moyen des instruments de la raison, et en particulier de la raison philosophique. Les philosophes arabes ont essayé quelque chose de tel, qui a tourné court.

Il faut plutôt chercher la réflexion des penseurs musulmans du côté de ce que l’on appelle le Kalâm, qui est une entreprise apologétique. On y cherche à montrer que les dogmes islamiques, supposés vrais et clairs en soi, sont plausibles, et que ceux des autres religions sont absurdes.

Le fait que l’islam soit vieux de quatorze siècles n’est pas décisif en soi. Si Mahomet avait vécu à la même époque que Joseph Smith, le prophète des Mormons, cela ne changerait rien. Ce qui est vraiment décisif, c’est l’idée d’une dictée d’un texte par Dieu, qui est éternel et omniscient.

"Islam" et "modernité", voilà deux mots sous lesquels on peut mettre mille choses. Tout dépend de ce que l’on entend par "islam". Le mot désigne une religion, une civilisation et des populations. Et la "modernité" est une période de l’histoire pendant laquelle sont apparues des choses plus ou moins bonnes. Bien des gens, dans les pays dans lesquels l’islam est la religion dominante, aspirent à certains aspects de la modernité. Ils se méfient d’autres. Et je les comprends. Nos sociétés "modernes" se portent-elles si bien que cela ?

Atlantico — Les différentes branches de l’islam sont-elles confrontées à la même difficulté ?

Rémi Brague — Le chiisme a formé un clergé, ce qui lui assure une certaine cohérence et de la discipline.

Atlantico — Il n’y a pas de clergé côté sunnite. Est-ce une raison des dérives ?

Rémi Brague — Non, mais l’absence d’un magistère interdit de distinguer ce qui représente légitimement l’islam et ce que l’on considère comme des déviations. Personne n’a le droit de dire : "tout ceci n’a rien à voir avec l’islam !"

Atlantico — Une institutionnalisation de l’islam est-elle possible ? À quelles conditions ?

Rémi Brague — Qui pourrait la réaliser ? Certainement pas les gouvernements occidentaux qui déclarent représentatifs les partenaires qu’ils choisissent de se donner, et qu’ils choisissent en fonction de leur docilité.

Atlantico — Il y a quand même différentes formes d’islam ?

Rémi Brague — Bien sûr, il y a des variétés selon les pays, le substrat culturel des peuples qui sont passés à l’islam est très divers. Il y a le sunnisme et le chiisme. Il y a de plus différentes écoles juridiques, quatre principales en islam sunnite. Il y a différentes confréries mystiques.

Rémi Brague — Reste que tous les musulmans sont d’accord sur l’authenticité du Coran, sur le caractère exemplaire de la vie de Mahomet, sur la direction de la prière et du pèlerinage vers la Mecque... Quant aux musulmans concrets, ou aux gens que l’on appelle ainsi, les plaquant de la sorte sur leur identité confessionnelle, leur rapport à leur religion est très varié, un peu comme chez les chrétiens. Avec cette différence que l’identité religieuse et l’identité culturelle sont plus étroitement liées.

Atlantico — Qui a aujourd’hui l’autorité en islam pour faire évoluer l’interprétation des textes, mais aussi pour sanctionner celles qui sont non conformes ? Le recteur d’al-Azhar ? À quelles conditions pourrait-il être amené à le faire ?

Rémi Brague — Restaurer le califat, qui était déjà l’ombre de lui-même quand Atatürk l’a officiellement supprimé en 1924, c’est depuis lors le rêve de beaucoup de musulmans. Ce rétablissement ne serait pas un mal, nous devrions peut-être même le souhaiter. Déjà, cela rendrait plus difficile l’autoproclamation d’un prétendu "califat" comme celui que l’on a avec les gens de ISIS.
Mais il faudrait pour cela que les musulmans se mettent d’accord entre eux. Le fondement dernier de quelque chose comme une doctrine officielle, une sorte d’orthodoxie, est l’accord unanime de la communauté. L’ennui est que l’on ne sait pas qui a le droit de formuler cet "accord unanime". Les autorités des établissements d’enseignement comme al-Azhar ne sont que de fait, et elles n’ont rien de contraignant. »

Sources : Le Point et Atlantico

"Le Coran" traduit en Français: ici

Fil d'actualité sur Rémi Brague: ici
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Rémi Brague : « Dieu des Chrétiens, Dieu des Musulmans »



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(Source: revue Communio)

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André Malraux: « Note sur l'Islam » 1956



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(Source: AndréMalraux.org)

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"Le défi qui attend l’Islam, ou ce que la tragédie du 7 janvier nous enseigne" de Paul Anel


Si la douleur et la confusion provoquées par la tragédie de l'attentat contre Charlie Hebdo appellent dans l'immédiat à la compassion et au recueillement, déjà la question se pose des causes de cet acte. Il n'échappe à personne qu'au delà du parcours individuel suivi par les criminels, la question de la cause conduit nécessairement à interroger plus généralement l'Islam et notre rapport avec lui. Cette question n'est pas nouvelle, mais elle se pose pour la France avec une acuité sans précédent. C'est une question délicate en soi, rendue plus délicate encore par le climat de peur désormais attaché à cette problématique, climat qui tient en quelque sorte la raison ligotée, et conduit beaucoup à se réfugier dans la sécurité du "politiquement correct." Pour une part aussi, cette précaution un peu excessive est justifiée: on a peur de l'amalgame et on craint de condamner en bloc ou de diaboliser une religion qui produit par ailleurs en beaucoup des fruits authentiques de religiosité.


Modéré ou fondamentaliste, une distinction inadéquate

Modéré ou fondamentaliste. Voici la distinction que l'on brandit systématiquement pour se garder justement de cet amalgame, et tracer au sein de l'Islam une frontière entre "bons" et "mauvais" musulmans. Cependant, cette distinction me semble non seulement simpliste mais dangereuse. En effet, si être "fondamentaliste", dans une religion, signifie être fidèle aux fondements, alors un bon religieux est un fondamentaliste. Dans cette perspective, faire l'éloge des modérés, ce serait, semble-t-il, faire l'éloge des tièdes ou de ceux qui font des compromis avec le monde. Par ailleurs cette distinction ne trace qu'une frontière relative, quantitative, entre terroristes et bons musulmans (les uns sont très fidèles au Coran, les autres un peu moins), et par conséquent cela revient à affirmer que tout musulman se trouve comme sur une pente glissante qui conduit, par degrés presque insensibles, au terrorisme qui est à l'origine du massacre de la rédaction de l'hebdomadaire satirique.

La question n'est pas tant celle de la fidélité (plus ou moins grande) aux fondements de l'Islam, mais plutôt celle de la nature de ces fondements. En effet, le jihad, la guerre sainte, est un fondement de l'Islam, et le Coran est très explicite quant au fait que cette guerre n'est pas une guerre personnelle contre le péché, mais une guerre visant à éliminer les infidèles, c'est à dire les non musulmans, au premier rang desquels l'occident chrétien. Donc lorsque l'on dit qu'il serait bon que les musulmans condamnent explicitement l'attentat contre "Charlie", c'est certainement juste, mais c'est insuffisant. Il faudrait que les musulmans aillent plus loin et condamnent l'enseignement du Coran sur la "guerre sainte". Mais là on touche le cœur du problème, car reconnaître cela, c'est reconnaître que le Coran n'a pas été dicté à Mahomet par l'ange Gabriel, et par conséquent que ce fondement de leur histoire est mensonger ou hallucinatoire.

La relation à l'Ecriture Sainte

Par mode de parenthèse, précisons que la théologie judéo-chrétienne d'une part et la théologie musulmane de l'autre diffèrent fondamentalement sur la question du rapport à l'Ecriture Sainte, et que de ce point de vue l'expression "religions du livre" crée une confusion sur un point fondamental. Juifs et chrétiens affirment en effet que les auteurs ont été inspirés et assistés par Dieu dans la rédaction des livres bibliques, mais d'une manière qui respecte leur personnalité et leur liberté. La Bible doit par conséquent être lue avec foi, mais aussi avec une raison active, qui cherche l'esprit au delà de la lettre. La lecture historico-critique, qui replace les textes dans leur contexte historique afin de mieux en comprendre les images, les mots, les intentions, est une pratique qui ne pose aucun problème pour juifs et chrétiens, de même que l'étude du "genre littéraire" qui invite à lire différemment, par exemple, un livre historique (l'Exode) et un livre poétique (le Cantique des Cantiques). "La foi appelle la raison", pour citer un vieil adage. En revanche, la théologie musulmane repose sur le fait que le Coran a été dicté littéralement à Mahomet, la lettre en provient donc directement de Dieu sans que l'instrument humain (Mahomet) n'ait sur elle aucune influence. Par conséquent il ne saurait être question de "genre littéraire" ou de "lecture historico-critique", mais seulement d'une soumission inconditionnée de la raison à la lettre du Coran. [1]

On comprend donc que critiquer l'enseignement du Coran sur le jihad, ou même en promouvoir une lecture spirituelle, non littérale, représente un changement de paradigme très profond pour l'Islam. [2] Critiquer les fondations, confesser que pour une part elles tiennent du mensonge ou de l'hallucination, cela ne conduirait-il pas à faire s'effondrer tout l'édifice, ou du moins à le fragiliser considérablement? Au contraire, l'Islam en ressortirait plus fort et plus libre, car seule la vérité rend libre. Ce travail de vérité permettrait en outre de rendre à l'Islam son véritable fondement: non pas une soi-disant révélation faite par l'Ange Gabriel à Mahomet (une affirmation absolument incompatible avec la révélation chrétienne), mais le "sens religieux" qui se trouve naturellement en tout homme, et qui, pour une large part, a trouvé un canal et une forme d'expression dans les traditions et les institutions de l'Islam, qui a produit tout au long de l'histoire des fruits magnifiques dans le domaine de la mystique, de la culture, et surtout dans tout ce qu'il y a d'authentique prière chez des millions de fidèles musulmans. Que les musulmans fassent la vérité historique sur Mahomet (comme les anglicans, qui depuis longtemps déjà relisent avec humour et détachement les affres de Henri VIII et ses affaires de cœur, à l'origine du schisme anglican), et tous ces trésors issus de la religiosité naturelle de l'homme demeureront comme le fondement solide et véritable de l'Islam.

Libérer la raison

Ce n'est donc pas la distinction quantitative entre "modérés" et "fondamentalistes" qui peut nous aider à sauver ce que l'Islam a de bon, mais plutôt une distinction qualitative entre un Islam qui libère la raison et un Islam qui la tient esclave de la lettre et, ultimement, du mensonge. Et du mensonge ne peut venir que la violence, puisqu'il faut sans cesse le justifier et le défendre contre toute intrusion de lumière et de vérité, sans quoi il s'effondre. [3] Il n'est pas surprenant que les moqueries de Charlie Hebdo contre Mahomet et le Coran aient déclenché une telle violence, car elles touchent au point le plus sensible et le plus fragile de l'Islam. Espérons que cette tragédie aide ceux pour qui l'Islam est l'expression d'une religiosité authentique (et non d'une idéologie qui, sous couvert de religiosité, cherche le pouvoir et la domination), espérons qu'elle les aide à entrer toujours davantage, individuellement et collectivement, dans une confession courageuse de la vérité qui rend libre.

Enfin, et puisqu'il est question de confession, à nous aussi, "l'occident", de faire la nôtre est de reconnaître que pour une part nous récoltons ce que nous avons semé. L'Islam avait réussi malgré tout à développer des formes plus pacifiques et à vivre en bonne entente avec ses voisins, chrétiens notamment. Si l'on assiste à l'explosion de cette cohabitation parfois séculaire (au Liban par exemple, et dans bien d'autres pays) et à la résurgence d'un Islam radical et militaire, c'est pour une part une conséquence de l'affadissement inversement proportionnel de notre propre civilisation. C'est l'analyse que fait notamment l'Islamologue Fares Gillon: "Face à la chute des anciens modèles occidentaux, les jeunes déracinés que nous avons produits cherchent à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’Islam, comme vers un modèle qui leur semble traditionnel et producteur de sens, doit être compris comme une réaction au modernisme du déracinement culturel." [4] Le "problème de l'Islam" n'est pas uniquement celui de l'Islam, et il ne pourra être engagé sur la voie d'une solution que par une humble et courageuse confession, de part et d'autre, la confession étant la première et nécessaire étape d'une vraie renaissance.


A lire également sur Terre de Compassion: Qui nous gardera de la barbarie (Paul Anel, 08/09/2014)


NOTES

[1] La question du rapport entre foi et raison, et la différence fondamentale qui s’observe de ce point de vue entre Judaïsme et Christianisme d’une part, et Islam de l’autre, faisait l’objet du célèbre « discours de Ratisbonne », prononcé par le Benoît XVI le 12 septembre 2006. Faisant référence à un dialogue de l’empereur byzantin Manuel II Palaiologos avec un érudit persan à propos, justement, du jihad, le Pape identiait le nerf de l’argument, et le cœur du problème, dans le fait que l’Islam écarte la raison: « Pour la doctrine musulmane […] Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle du raisonnable." L'ampleur de la controverse déclenchée par ce qui, dans le discours du Pape, n'était qu'un point marginal développé en trois petits paragraphes, manifeste clairement que le Pape touchait là à un point juste et extrêmement sensible.

[2] Ce changement de paradigme n’est pas utopique, car il a existé à certaines époques, notamment vers la fin du premier millénaire. Cf. à ce sujet les propos à contre courant du Père Samir, sj, dans une interview récente. Ancien étudiant de Ratzinger, le Père Samir est un spécialiste de l’Islam. « Muslims did this in the Middle Ages: Avicenna, for instance, has a philosophical treatise on the so-called pleasures in heaven to explain that it cannot be physical pleasure. So they reinterpreted the Quran’s words on heaven’s pleasure a millennium ago, but, today, they developed with plenty of details all the so-called physical pleasures the mujahid [a Muslim engaged in the struggle to follow the path of Allah] will enjoy in heaven. It means that, now, they have regressed." Lire la totalité de l'entretien.[**]

[3] Sur le lien entre Islam et violence, nous renvoyons également à l'interview du Père Samir. Si toute religion ou tout mouvement peut être violent "par accident" (du fait de la violence de certains de ses membres par exemple, ou bien encore en conséquence de distortions idéologiques de celle-ci), l'Islam a un lien avec la violence qui est plus profond et touche à son essence, du fait des obscurités de sa genèse. "The main thing to note is that violence is an element of Islam. Violence is not an element of Christianity. When Christians were using violence in wars and so on, they were not following the Gospel, nor the life of Christ. When Muslims are using it, they are following the Quran and the sunnah and Mohammed’s model. This is a very important point."

[4] Lire la totalité de cet article sur le blog Philitt Sur cette question de la radicalisation comme réaction au relativisme, il faudrait également relire l'essai de Lévinas intitulé "La Philosophie de l'Hitlérisme." Il y explique que, dans le contexte d'une Europe post-Lumières, individualiste et désincarnée, l'hitlérisme avec sa proposition d'appartenance radicale offrait une réaction en quelque sorte naturelle, en cela qu'elle rendait à l'existence individuelle la possibilité de trouver un sens dans l'offrande de soi à quelque chose de plus grand (en l'occurence la race).

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