vendredi 18 décembre 2015

Mum, Dad & kids (Initiative citoyenne européenne - Le Mariage union d'1 homme et d'une Femme)
















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Mum, Dad & kids (Initiative citoyenne européenne -
             Le Mariage union d'1 homme et d'une Femme) [*]

La Commission met son veto à l’initiative citoyenne «UN DE NOUS»:
une décision contraire aux exigences éthiques et démocratiques [*]

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Synode2016 – « Ne nous laissons pas pénétrer par l’esprit du monde »
    Mgr Zbignevs Stankevics, archevêque catholique de Riga (Lettonie) [*]

Journalier du Synode sur la Famille 2014/2015 [*]

"Gleeden : place aux anticorps"
« Qu’est-ce qu’une famille ? » par Fabrice Hadjadj (Grenelle Famille)
La gloire de nos mères, par Fabrice Hadjadj (Le Figaro)
Mariagegay - SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
J’ai 15 ans, monsieur Hollande, et vous m’avez trahie !
L'homoparenté contre l'égalité
                      et environnementale ? CESE 
       ... rien ne bouge, pas une virgule." ! via Koztoujours
                      (LaManifPourTous)
                           mariage et l’adoption par les couples homosexuels
Contre le “mariage” gay : 3 étapes
Discours de Tugdual Derville à la défense le 23 Octobre
Adoption homo : qui a peur du débat ?

mardi 15 décembre 2015

"La sagesse de Noé contre les technocrates de la COP21" Eugénie Bastié & Paul Piccarreta



(Source: Le Figaro)



FIGAROVOX/TRIBUNE- Contre les solutions technocratiques et supranationales et l'imposture de la croissance verte, Paul Piccarreta et Eugénie Bastié prônent une écologie intégrale qui mette au cœur la reconnaissance de la finitude de l'homme.



( revue: "Limite" )

Paul Piccarreta est journaliste indépendant et Eugénie Bastié est journaliste au Figaro. Ils ont tous les deux lancé, avec Gaultier Bès la revue Limite, première revue d'écologie intégrale (Septembre 2015, editions du Cerf. .

Tapez «COP21» sur Google. Les sites d'EDF et de Renault arrivent en premier. «Votre entreprise s'engage pour le climat». On parle de degrés et de milliards, de fonds verts et de transition technologique. On évoque le tri des déchets et les technologies vertes, les mécanismes juridiques et financiers de contrôle. On voit Fabius jouer les «monsieur Météo» en une du Parisien magazine. Qu'est-ce que tout cela a bien à voir avec l'écologie?

La chose était pourtant claire pendant des décennies. Dès 1866, la communauté scientifique s'est appuyé sur la définition du biologiste et philosophe allemand Ernst Haeckel pour nommer l'écologie le plus rigoureusement: «Nous entendons par'écologie'la science globale des relations des organismes avec leur monde extérieur environnant dans lequel nous incluons, au sens large, toutes les conditions d'existence.». La science des relations. Il aura fallu l'expansion des «relations internationales», du libre-échange et du co-business (le troc 3.0 entre pros) pour ne plus comprendre le mot relation que sous son potentiel mercantile. Alors que l'approche techno scientifique du monde dissèque celui-ci en autant de segments, spécialités et fragments, l'approche écologique se veut une aspiration à l'unité féconde. Alors que la modernité découpe les problèmes et divise l'homme en désirs auxquels répondent autant de moyens, l'écologie se veut une reconquête de la fin, et une acceptation de la finitude. Chose prévisible, depuis une trentaine d'année, rien de profondément écologique n'a été entrepris en ce sens par les détenteurs de l'écologie officielle.


"Alors que la modernité découpe les problèmes et divise l'homme en désirs auxquels répondent autant de moyens, l'écologie se veut une reconquête de la fin, et une acceptation de la finitude."

De ce fait, le scénario de la COP21 était couru d'avance. En entrée, présentation de la catastrophe: la destruction des écosystèmes qui s'accélère, le dérèglement climatique qui s'emballe, la planète qui brûle et le gaspillage des richesses naturelles qui s'intensifie. Tout était écrit depuis 1992 et le sommet pour la Terre à Rio. On répète juste, on rabâche, on se «mobilise», et l'on colle beaucoup d'autocollants. Nous sommes cyniques? La réalité l'est davantage. Depuis les premières réunions mondiales sur le climat, les sommets ont exclusivement été coordonnés par les leaders de la pétrochimie, de la déforestation, de l'aménagement urbain. Le premier prix de l'écotartufferie revenant à un certain Stephan Schmidheiny, condamné à 16 ans de prison pour avoir fermé les yeux sur la mort de 3000 ouvriers dévastés par l'amiante. C'est lui-même, patron d'Eternit, qui a prononcé le discours d'ouverture à Rio, en 1992. Cyniques, nous? Rien de moins sûr.

Le déroulement actuel des choses nous contraints à parler d'une évidence: le capitalisme cherche, par l'imposture de la «croissance verte», à trouver de nouveaux marchés, à les fabriquer de toute pièce en détruisant la vie sous toutes ses formes. Le consommateur, lui, acquiesce, certain que la saturation du monde par les nouvelles technologies est le signe que «ça avance». Des exemples? L'air pur, autrefois la chose la plus gratuite qui soit, devient peu à peu une denrée rare, donc échangeable et commercialisable. C'est le principe même du marché des droits à polluer, en place depuis le protocole de Kyoto, qui autorise les pays à échanger entre eux des crédits carbone. Le «bio», qui était autrefois le lot de tous les légumes, est devenue une exception qu'il faut payer plus cher. Pour croquer de la salade non contaminée par les pesticides, il faut avoir un jardin, ou vivre dans un quartier gentrifié. Comme le mensonge s'écroule et la catastrophe se dévoile ; les technocrates ont trouvé l'astuce imparable. Il faut rendre le développement «durable» tout en réduisant l'empreinte écologique de l'humanité. On a compris l'idée: que le bruit des machines étouffent les cris des nouveaux nés.

Pour une écologie intégrale: moins de biens, plus de liens

Pourtant, une autre écologie est possible. Une écologie qui tacherait de remonter à la racine du mal, plutôt que d'en traiter technocratiquement les conséquences.«Tout est lié», martèle François dans son encyclique Laudato Si. «La différence sexuelle», «l'avortement», «les signalisations urbaines», la «diversité culturelle», la «défense des petits producteurs». Les abeilles et les embryons. Les pingouins et les paysages. Le climat et la famille. «La crise écologique est une manifestation extérieure de la crise éthique, spirituelle, culturelle de la modernité» écrit encore le pape. Une écologie qui ferait la critique des mythes de la modernité: «individualisme, progrès indéfini, concurrence, consumérisme, marché sans règles». C'est, pour le dire sans détours, ce que nous appelons depuis deux ans «écologie intégrale».


« Tout est lié », martèle François dans son encyclique Laudato Si. « La différence sexuelle », « l'avortement », « les signalisations urbaines », la « diversité culturelle », la « défense des petits producteurs ». Les abeilles et les embryons. Les pingouins et les paysages. Le climat et la famille.

L'expression n'est finalement qu'un pléonasme. Toute écologie véritable prend soin de la création toute entière, et la dérive libertaire de l'écologie, qui conduit certains Verts officiels à défendre pêle-mêle la GPA, l'avortement et la bande de Gaza, relève de l'imposture. Parce qu'elle est «oikos» (foyer) l'écologie permet d'envisager un déplacement de la polis (la cité) vers notre première communauté, la famille, prémunie de son éclatement artificiel.

Contre la loi de Gabor, «tout ce qui sera possible, sera fait, toujours», qui acte l'infinie marche en avant d'un progrès inarrêtable, l'écologie intégrale se veut un retour à une humanité charnelle: «Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il nous rend plus humains ou moins humains.», disait Orwell.

Amis athées, ne vous effrayez pas que des catholiques l'aient employé en premier, l'écologie intégrale ressemble aussi à la «pensée de midi» développée par Camus, celle d'une «juste mesure» contre la folie de l'idéalisme, qui prétendrait régir le réel sous sa coupe.

«Dans la misère commune, la vieille exigence renait alors, la nature à nouveau se dresse contre l'histoire», écrivait encore l'auteur de l'Homme révolté.

La vieille exigence contre l'histoire, Noé contre Prométhée déchainé, tel est le sens profond d'une écologie digne de ce nom.

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"La sagesse de Noé contre les technocrates de la COP21"
                         Eugénie Bastié & Paul Piccarreta [*]

"Les corps du purgatoire" de Fabrice Hadjadj [*]



                                        n’est ni un parti ni un “think tank” de plus » [*]

Bonimenteurs au sommet (Tugdual Derville)  [*]

"L’écologie humaine : vers une mutation culturelle ?" par Tugdual Derville [*]

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"Contre nature" ...de Laurence Bonnamour...
Halte au narcissisme du corps  
"La révolte des masses" - d' Ortega Y Gasset

"Notre République" par Charles Vaugirard
La Laïcité, 4éme devise de la République pour Mr Olivier Falorni !!!!Lettre de Mgr Aillet (MANIFPOURTOUS , Bioéthique , Gender , Euthanasie Morale Laïcque...)"Tomber la culotte" ET "morale laïque" de Vincent Peillon à l' école Chiara Petrillo: "OUI à la VIE"L' état doit il avoir une éthique ? La loi est elle pédagogique et donc oriente elle vers le bien ?Démocratie "entre" Loi civil et loi morale
Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"La voix éloquente et claire de la ConscienceChronique libre: "De l'ordre moral à l'ordre infernal"
"Laïcité de l'Etat, laïcité de la société ?" - Conférence du Cardinal Ricard
La voix éloquente et claire de la ConscienceConscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "
La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis
Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)
"La laïcité à la française " une analyse de Mgr Jean-Louis Bruguès
La voix éloquente et claire de la ConscienceQuand l' Eglise interpelle les consciences....pour 2012

"Ivresse et lassitude" par Foucauld Giuliani (sur @AlterCatho)





Un paradoxe frappant de notre société peut s’énoncer de la façon suivante : terriblement lasse d’elle-même, elle est cependant incapable de croire en sa transformation profonde. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’elle réagisse à la menace terroriste de deux façons contradictoires. La lassitude qu’elle ressent envers elle-même la conduit à trouver dans cette menace un motif pour se divertir ; l’incapacité de croire en quelque chose de différent et l’assèchement complet de l’imagination politique la conduisent, quant à eux, à se persuader de sa valeur, à évacuer le doute qui l’empoisonne et à se déclarer prête à tout pour se défendre. Qui pourrait nier que les attentats sont, pour nos responsables orphelins de toute transcendance politique à offrir aux acerbes électeurs, une occasion de voir leur légitimité populaire embellie d’une nouvelle jeunesse ? Les voici investis d’une mission claire et nette : combattre le terrorisme.

Que les choses soient claires. Je ne dis pas que les attentats rendent quiconque heureux, ni qu’ils font les affaires de tel ou tel. Ce qui m’interpelle, c’est la façon dont les effets du drame sont recyclés par la machine à passions qu’est la société pour s’assurer de sa consistance et pour ouvrir une nouvelle page de son histoire.

François Hollande n’aurait jamais pensé qu’il déciderait, un jour, d’assumer la posture du chef de guerre et de prendre l’accent martial et solennel qui doit l’accompagner. Frédéric Lefebvre, l’un des cadors de l’UMP, ignorait qu’il était un poète en puissance, même dans ses rêves les plus fous. A l’annonce des attentats, le voilà qui se lève dans la nuit, saisi d’une fièvre inconnue… La fièvre de l’inspiration créatrice. La main tremblante, il plonge sa plume dans le pot d’encre, et commence : « Dans le ciel ta voix résonne / Sur l’asphalte s’écrase ton flanc (…) » Quant à Alain Finkielkraut, la proclamation du « retour de l’Histoire » le démangeait certes énormément depuis quelque temps mais il n’osait pas encore l’affirmer haut et fort. Maintenant, il peut se soulager une bonne fois : « L’Histoire est de retour ».

Ce qu’on décèle, dans ses attitudes, c’est une certaine ivresse découlant de l’apparente expérimentation du tragique. Le tragique, ce n’est pas le triste, le malheureux, le regrettable. Le sentiment du tragique est quelque chose de bien plus complexe et aussi, sans doute, de bien plus rare. Pour qu’il y ait sentiment du tragique, je pense qu’il faut que trois éléments principaux se trouvent réunis : tout d’abord, une forme de nécessité, de fatalité ; ensuite, l’existence d’une épreuve morale liée à la pression d’une adversité exercée dans la durée ; enfin, le risque de la mort. La nécessité est liée au fait de devoir vivre l’inévitable. Or, chacun peut constater que la volonté inflexible des djihadistes ne peut mener qu’à l’affrontement, quel que soit la forme pris par celui-ci. La tragédie, c’est l’engrenage, la liberté humaine qui ploie sous une force qui la convoque, la défie et menace de la broyer. L’épreuve morale est évidente. « Que faire ? Ferons-nous les bons choix ? » nous demandons-nous avec inquiétude. « Saurons-nous rester unis ? Nous diviserons-nous ? ». Chacun se sent concerné. La vie prend un caractère plus intense. Les gestes et les paroles sont auréolés d’une sorte de charme inconnue, le charme étrange de l’épreuve et du quitte ou double. Et puis, évidemment, le risque de la mort. Chacun est une cible, nous dit-on. Et on laisse aux citoyens le soin de compléter cet avertissement : « Puisqu’on m’attaque, je vais me défendre, je ne suis pas un lâche ! »

Je n’écris pas pour juger le sens des responsabilités de nos gouvernants, la raison d’être de leurs décisions. Je suis incompétent pour ce faire et je veux bien croire que la situation est difficile, qu’elle exige un certain doigté. J’observe simplement, une nouvelle fois, que tout, pour l’homme, est objet de divertissement et de spectacle, même l’horreur. Tout de suite les poses, les grandes phrases, la figuration. Cette observation frappe d’autant plus l’esprit lorsque la lassitude de soi et l’absence de perspective collective condamne les individus à surexploiter certains événements et à s’exagérer certaines menaces. Car s’il est évident que l’Etat islamique et ses thuriféraires doivent être considérés comme des « ennemis », est-il sérieux de penser qu’ils pourraient être la cause d’une guerre ouverte en France ? Et au fond, n’est-ce pas le sentiment du pathétique plus que le sentiment grandiose du tragique que les faits et gestes monstrueux des terroristes devraient éveiller en nous ? Dès lors, le sentiment du tragique ne trahit-il pas un désir de s’enivrer, de s’imaginer que notre histoire prend une tournure inattendue, justifiant par-là même tout ce que nous sommes ?

Peut-être existe-t-il une autre façon de réagir à l’événement, une voie qui permettrait tout à la fois d’éviter les pièges de la posture de l’homme-en-train-de-se-regarder-faire-l-Histoire et les insuffisances de celui qui, parce qu’il est attaqué par des pauvres types se trouve soudainement extraordinairement beau dans le miroir. Cette voie serait celle de l’imagination politique. Se réunir, discuter, penser, travailler, imaginer ensemble ce que pourrait être une cité juste. Bref, retrouver un certain esprit utopique, lavé des emportements idéologiques qui ont condamné notre époque à un réalisme froid, infécond et cynique. Ce serait un esprit utopique fait d’idéal moral, d’exigence, de sens de la justice, de fraternité et d’espérance. Ce faisant, nous ne chercherions pas dans la politique un opium ou un moyen de nous désennuyer mais plutôt une chance de prendre collectivement l’existence au sérieux.

J’ai rencontré l’autre jour l’un de ces gars qui pensent que la lucidité est seule capable de sauver l’humanité. Financiarisation, crise écologique, terrorisme… Se répéter que le pire est probable, se convaincre qu’il est même inévitable et que les choses vont empirer, voilà comment éveiller en nous la force d’agir et de changer en profondeur nos systèmes économiques et politiques ! A mon avis, cette méthode ne mènera pas loin. Le désir d’agir trouverait dans l’idée du meilleur un aliment au moins aussi puissant que l’aliment peu nourrissant du catastrophisme, produit de la conscience certaine du pire. Une idée du souhaitable, de l’excellent, du parfait, c’est depuis toujours ce que les utopies se proposent de représenter, révélant par-là même que l’homme est conçu pour la perfection et le bonheur. On leur oppose le fait qu’elles sont inutiles et que jamais elles ne s’accompliront. C’est peut-être vrai mais leur signification ne tient pas seulement à la croyance en leur réalisation. Leur mérite est plutôt de faire se lever en nous les ressources du désir et de l’espérance. Nous sommes orphelins de toute utopie et à cause de cela nous en venons à abandonner spiritualité et politique, à délaisser la liberté collective et à ne voir dans le quotidien que la morne répétition d’un spectacle qui ne change pas et duquel nous cherchons le plus souvent possible à nous divertir.



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"Ivresse et lassitude" par Foucauld Giuliani (sur @AlterCatho) [*]

Attentas du 13 Novembre 2015 ... [*]

Signature de la "Charte de la Laïcité" par les parents à l'école !
Neutralité religieuse dans les structures privées: 
             il est temps de cesser de surjouer la laïcité ! (Jean-Frédéric Poisson)
«Ce n'est pas l' Islam...» ? - Rémi Brague,  André Malraux, Paul anel"
#JeSuisCharlie : En état de choc, on fait n’importe quoi
                     par Guillaume de Prémare (...et autres assais)
Attentats:  Unité de la France ,unité de l'Islam  et civilisation ?
"Les prophéties de Bernanos" ( Clément Borgal ) - Impasse de la Liberté
Réaction du Cardinal Mamberti sur le jugement de la Cour européenne
 à propos de la Liberté de conscience et religieuse (@news_va_fr 2013)
Le Gender ou "L'idéologie libertaire à l'assaut de nos libertés fondamentales"  par François-Xavier BELLAMY
"Jeunesse Lumière à 30 ans" JL30 avec le Père Daniel Ange 
La France est-elle encore la « fille aînée de l’Eglise » ? Par le cardinal Philippe Barbarin
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - "Le rêve de Dieu par Yves Semens"
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 2/2 - "Une spiritualité conjugale"
Lettre de Mgr Aillet (MANIFPOURTOUS , Bioéthique , Gender , Euthanasie Morale Laïcque...)
Homélie de Mgr Marc Aillet à Notre Dame de Chartres (clôture du pèlerinage)
Dominique Humbrecht : " À défaut d'avoir précédé, nous (L'Église de France) 
pouvons encore suivre. Nous sommes acculés à l'exemplarité culturelle."
Veilleurs: "Cathos et rebelles" ( via Le Figaro 18 Avril 2014)
"Les Veilleurs" (20 Avril 2013)
Proclamation de St Thomas More comme patron des responsables 
de gouvernement et des hommes politiques
Loi naturelle et loi civile: 1-"un mariage de raison"
"1984" de George Orwell avec Raphaël Enthoven dans"Le Gai Savoir
Halte au narcissisme du corps avec Adèle van Reeth
Les nouvelles technologies vont-elles réinventer l' homme ?
"Le droit canonique est un droit de guérison"(L'Eglise : une institution juridique ? )
La liberté religieuse en cause en Europe
La voix éloquente et claire de la Conscience
Conscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "
La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis


Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

La laïcité à la française " une analyse de Mgr Jean-Louis Bruguès
La voix éloquente et claire de la Conscience
"La révolte des masses" - d' Ortega Y Gasset
Quand l' Eglise interpelle les consciences....pour 2012
Adieu Benoît XVI - Livre d' Or (ici)
Spiritualité conjugale selon Jean Paul II - 1/2 - Le rêve de Dieu par Yves Semens
Démocratie "entre" Loi civil et loi morale - Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Inauguration de la statue de Jean-Paul II par Monsieur le Sénateur Gérard COLLOMB
Dans les combats, "Mes Armes" - faisons les nôtres ... (Ste Thérèse de l' enfant Jésus)
"DIVINI ILLIUS MAGISTRI" LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ
LE PAPE PIE XI SUR L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE DE LA JEUNESSE
La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ?
(Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
"Notre République" par Charles Vaugirard
La Laïcité, 4éme devise de la République pour Mr Olivier Falorni !!!!
"Tomber la culotte" ET "morale laïque" de Vincent Peillon à l' école 
Chiara Petrillo: "OUI à la VIE"
L' état doit il avoir une éthique ? La loi est elle pédagogique et donc
oriente elle vers le bien ?
Démocratie "entre" Loi civil et loi morale
Extrait de l' Evangile de la Vie (Evangelium vitae)
Chronique libre: "De l'ordre moral à l'ordre infernal"
Conscience morale: "Les chrétiens au risque de l'abstention ? "
La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis


vendredi 11 décembre 2015

"Les corps du purgatoire" de Fabrice Hadjadj


(Source: Limite)

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Nous retrouvons les Dernières Nouvelles de l’Homme de Fabrice Hadjadj, qui s’interroge cette semaine sur la bureaucratisation des rites funéraires.

Photo du profil de Fabrice Hadjadj
(Fabrice Hadjadj ,Philosophe. Directeur 
de l’Institut Philanthropos en Suisse. 
Conseiller éditorial de la revue Limite)

Nous prions pour les âmes des défunts, mais que faisons-nous pour leurs corps ? J’y ai resongé dernièrement, à travers un très beau film, Les combattants, de Thierry Cailley, qui cristallise bien des questions de notre époque. Au tout début, les deux fils d’un charpentier qui vient de mourir se trouvent dans le bureau d’un entrepreneur de pompes funèbres. Ils y contestent la qualité de ses cercueils et dénoncent leur prix exorbitant. Aussi décident-ils de retourner dans l’atelier du père et de se mettre au travail : ils choisissent le meilleur bois, scient, rabotent, poncent, ajustent, clouent les planches de cette bière dans laquelle ils ont mis toute leur piété manuelle. En vain. Car l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire refuse de leur accorder l’« agrément ». Ils devront acheter une de ces caisses industrielles, conforme à l’article R2213-25 du Code Général des Collectivités Territoriales, et qui possède notamment « une garniture étanche fabriquée dans un matériau biodégradable agréé par le ministre de la santé ».

Déjà Balzac écrivait à la fin de son roman Ferragus : « Peu de personnes connaissent les débats d’une douleur vraie avec la civilisation, avec l’administration parisienne. […] Dans une ville où le nombre des larmes brodées sur les draps noirs est tarifé, où les lois admettent sept classes d’enterrement, où l’on vent au poids de l’argent la terre des morts, où le deuil est exploité, tenu en partie double, où les prières de l’église se payent cher, tout ce qui sort de l’ornière administrativement tracée à la douleur est impossible. » Mais le plus dur est de penser que le corps de la personne que vous avez aimée, que vous aimez toujours, votre père, votre femme, votre enfant, sera tripoté en dernier lieu par des inconnus patentés, oh ! bien sûr, avec tout le savoir-faire acquis à l’École Nationale des Métiers du Funéraire, et qui méritent bien leur salaire pour vous avoir laissé les mains propres.

Telle est l’avancée de notre civilisation : une marchandisation du rituel le plus élémentaire – qui n’est dès lors plus un rituel, mais une transaction commerciale – de sorte que nous régressons en-deçà de la piété que possédait même l’homme préhistorique. Nous ne savons plus faire la toilette de nos morts. Nous ne leur rendons plus l’hommage de la dernière tendresse. Aujourd’hui les saintes femmes ne se rendraient pas au tombeau avec les aromates. Elles devraient payer des spécialistes autorisés par l’administration romaine. Dans de telles conditions, on n’est pas sûr que le Ressuscité accepterait encore d’apparaître…

Au Mexique, vers la fin des années 60, Ivan Illich est révulsé par la promulgation d’une loi, déjà ancienne en Europe, qui oblige les familles à passer désormais par des entreprises de pompes funèbres. Il rappellera plus tard dans un de ses livres : « Le devoir de laver les morts a été élevé par l’Église à la dignité d’un acte de miséricorde. Ignace de Loyola l’imposait à ses novices avant qu’ils prononcent leurs vœux pour être admis dans l’ordre des Jésuites. » Je ne crois pas que la Compagnie de Jésus ait conservé cette tradition. Elle a disparu, de même que les confréries, les rites familiaux, enfin toutes ces pratiques qui vous rendaient d’autant plus vivants et lucides qu’elles vous mettaient au contact avec un mort qui pesait tout son poids. Mais il ne s’agit plus de cela. Le futur est plutôt au recyclage scientifique par les meilleurs experts : faire des pièces détachées, de l’engrais, de l’énergie renouvelable… L’entreprise américaine B&L Cremation Systems propose ainsi de récupérer la chaleur des incinérations : un seul cadavre humain permettrait à 1500 foyers de voir un épisode de leur série préférée.





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"Les corps du purgatoire" de Fabrice Hadjadj [*]
Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour» [*]
"Le 11 Janvier et l'Europe du vide" Fabrice Hadjadj"  [*]
« Qu’est-ce qu’une famille ? » par Fabrice Hadjadj (Grenelle Famille)  [*]

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"Les corps du purgatoire" de Fabrice Hadjadj [*]
Attentas du 13 Novembre 2015 ...
Lire ensemble le Notre père et la Fatiha ! 
            (Culture d'Islam avec Abdennour Bidar et Chawkat Moucarry)
«Ce n'est pas l' Islam...» ? - Rémi Brague,  André Malraux, Paul anel"#JeSuisCharlie : En état de choc, on fait n’importe quoi
par Guillaume de Prémare (...et autres assais)
Attentats:  Unité de la France ,unité de l'Islam  et civilisation ?
"Les prophéties de Bernanos" ( Clément Borgal ) - Impasse de la Liberté
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pouvons encore suivre. Nous sommes acculés à l'exemplarité culturelle."
Veilleurs: "Cathos et rebelles" ( via Le Figaro 18 Avril 2014)
"Les Veilleurs" (20 Avril 2013)
Proclamation de St Thomas More comme patron des responsables 
de gouvernement et des hommes politiques
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La liberté religieuse en cause en Europe
La voix éloquente et claire de la Conscience
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La liberté de conscience et religieuse menacée aux États-Unis


Cardinal André XXIII - Extrait " Vision actuelle sur la Laïcité (KTO) "
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

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LE PAPE PIE XI SUR L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE DE LA JEUNESSE
La morale laïque, une nouvelle religion pour la République ?
(Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon)
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jeudi 10 décembre 2015

Touche pas à ma crèche !? par Nicolas Mathey




(Source: ThomasMore)


Après les attentats du 13 novembre 2015, certains ont eu la géniale idée de proposer de lutter contre le terrorisme islamique avec des armes à la puissance avérée : plus de laïcité et moins de christianisme. Nombreux sont ceux qui ont été subjugués par l’à-propos et l’originalité de la proposition qui ne tardera certainement pas à faire ses effets avec l’appui de l’état d’urgence pour tous.

Quelques-uns ont toutefois douté de la pertinence de la démarche. Le hasard des calendriers a voulu que le Vade mecum de l’Association des maires de France (AMF) paraisse à peu près au même moment ! Le débat tend à se focaliser en particulier sur le sort des crèches dans l’espace public et
plus particulièrement dans les établissements publics tels que les mairies et hôtels départementaux. J’aimerais vous faire part de quelques réflexions plus ou moins juridiques et plus ou moins catholiques sur le sujet.
D’abord, au plan juridique, la question de l’installation des crèches dans l’espace public ne semble pas recevoir une réponse générale bien assurée. L’AMF relève d’ailleurs les divergences entre décisions et regrette qu’une solution plus ferme, et négative, ne soit pas affirmée :

La présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas, du point de vue de l’AMF, compatible avec la laïcité. Elle relève toutefois que la jurisprudence administrative est, encore à ce jour, discordante sur ce sujet (Vade mecum, p. 16).

Il est vrai que, d’une part, la Cour administrative d’appel a considéré que :

« une crèche de Noël, dont l’objet est de représenter la naissance de Jésus, installée au moment où les chrétiens célèbrent cette naissance, doit être regardée comme ayant le caractère d’un emblème religieux au sens des dispositions précitées de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et non comme une simple décoration traditionnelle ; que, par suite, son installation dans l’enceinte d’un bâtiment public est contraire à ces dispositions ainsi qu’au principe de neutralité des services publics » (CAA Paris, 8 oct. 2015, Fédération départementale des libres penseurs de Seine et Marne c/ Commune de Melun).
Tandis que la CAA de Nantes a jugé le 13 octobre 2015 que:

compte tenu de sa faible taille, de sa situation non ostentatoire et de l’absence de tout autre élément religieux, elle s’inscrit dans le cadre d’une tradition relative à la préparation de la fête familiale de Noël et ne revêt pas la nature d’un « signe ou emblème religieux» ; que, par suite, elle n’entre pas dans le champ de l’interdiction posée par l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, alors même qu’elle ne se rattache pas à un particularisme local, et ne méconnaît ni les dispositions de cet article ni les principes de liberté de conscience et de neutralité du service public (CAA Nantes, 13 oct. 2015, annulant TA Nantes, 14 nov. 2014, n° 1211647, Fédération de Vendée de la libre pensée. – V. M. Touzeil-Divina, Trois sermons (contentieux) pour le jour de Noël . – La crèche de la nativité symbole désacralisé : du cultuel au culturel ? : JCP A 2015, 2174)
Le débat tourne donc essentiellement autour des notions de laïcité et de neutralité. La République est laïque (Constitution, art. 2), l’Etat doit respecter une scrupuleuse neutralité entre les religions… tout cela semble finalement bien connu ; si ce n’est que la compréhension actuelle de la laïcité confine souvent à l’anti religieux voire à l’athéisme d’Etat, alors qu’il ne devrait pas oublier l’aspect positif de la laïcité qui doit garantir la liberté de conscience et de religion et le libre exercice des cultes (L. 9 déc. 1905, art. 1er). Cette conception, que certains ont d’ailleurs appelé nouvelle laïcité (S. Hennette-Vauchez, V. Valentin, L’affaire Baby Loup ou la nouvelle laïcité : LGDJ 2014), implique également une remise en cause de la frontière entre la sphère privée et la sphère publique, remise en cause dangereuse pour les libertés et notamment la liberté religieuse.

Il reste à savoir comment la crèche peut trouver sa place dans un raisonnement juridique impliquant la laïcité et la neutralité. Les décisions qui abordent la question mettent en œuvre le même texte pour en tirer des conséquences différentes : l’article 28 de la loi de 1905 prévoit en effet qu’il est interdit « d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit ». La différence de solutions s’explique essentiellement par une différence de compréhension de ce qui constitue un signe religieux. La Cour administrative d’appel de Nantes avait déjà eu à connaître de cette question : elle avait considéré qu’un crucifix dans une mairie de Vendée était bien un signe religieux et devait être retiré dans la salle municipale où il était placé (CAA Nantes, 4 févr. 1999, n° 98NT00207, Assoc. civique Joué Langueurs : Rec. CE 1999, tables, p. 498).

Pour faire simple, le sens d’un signe peut être défini principalement de deux façons différentes. Il est possible de tenter d’approcher la signification objective du signe : c’est la conception de la CAA de Paris. La crèche représentant la naissance de Jésus, c’est un signe religieux dont la présence dans une mairie ou un autre bâtiment officiel (à destination non cultuelle évidemment) est incompatible avec l’article 28 de la loi de 1905. Cependant, il est possible de proposer une autre interprétation : celle de la société qui perçoit le signe. Dans ce cas, il faut rechercher ce que signifie la crèche dans notre société contemporaine pour le plus grand nombre. C’est la conception de la CAA de Nantes. Dès lors que la crèche « s’inscrit dans le cadre d’une tradition relative à la préparation de la fête familiale de Noël », elle cesse d’être un « signe ou emblème religieux». Il y a naturellement des variantes et des nuances à apporter à ces deux interprétations mais pour l’essentiel, le débat juridique consiste à choisir entre ces deux démarches. L’intervention du juge et les divergences entre tribunaux et cours n’a rien d’étonnant, ni d’illégitime, quoi que semblent en penser MM. Baroin et Laignel. Celui-ci était pourtant un fin philosophe du droit puisque nous lui devons cette phrase mémorable en 1981 : « Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires » ! Il n’est donc pas nécessaire de procéder à une « clarification législative » comme le demande l’AMF ; clarification dont chacun devine qu’elle prendrait la forme d’une interdiction ferme !

Bref, tout cela n’est pas très satisfaisant. A vrai dire, je serais déjà porté à demander qu’on laisse un peu la société tranquille et qu’on laisse chacun, y compris les maires, œuvrer avec prudence dans leur champ de compétence en intervenant que lorsqu’il y a un réel problème. Mais cela relève plus du mouvement d’humeur que de la réflexion.

Plus précisément, au plan plus générale voire spirituel, je ne pense pas que l’Etat ait grand-chose à gagner en menant une bataille aussi systématique contre les religions, et notamment contre celle qui reste la plus pratiquée dans notre pays. Faut-il aggraver nos divisions ? Les ennemis de la République sont aussi les ennemis du christianisme et la faiblesse spirituelle de la France ne peut en aucun cas être constituer une force de la République (V. Houellebecq ?).

Ceci dit, je ne pense pas non plus que la diffusion des crèches à travers le pays soit une bonne idée. Je le dis avec beaucoup d’incertitudes (dites-moi si je me trompe) : je ne souhaite pas que l’Etat mette ses sales pattes sur la crèche ! Je suis favorable à la liberté pour les communautés chrétiennes (y compris les familles) d’installer les crèches y compris dans les espaces privés ou publics (installons de belles crèches dans nos églises et sur nos parvis!) : il n’est pas question de renvoyer la religion dans la sphère privée.

En revanche, je ne parviens pas à me faire à l’idée que l’Etat s’approprie ce symbole si fort (puisqu’il lui fait d’ailleurs si peur !) de l’Incarnation. A la réflexion, quand je vois les arguments échangés sur le sujet, j’ai tendance à percevoir une alternative peu enthousiasmante (V. plus haut) : soit la crèche est un signe religieux mais alors elle n’a pas sa place dans une mairie ; soit elle n’est pas un signe religieux car elle a été désacralisée dans notre société. Dans le premier cas, la séparation du temporel et du spirituel devrait conduire à admettre, même pour un catholique sincère, que la présence de la crèche dans un bâtiment officiel de l’Etat n’est pas appropriée. Dans le second, il faudrait même en être un peu choqué : la crèche n’est pas une simple manifestation culturelle ou commerciale ! Ce n’est pas le symbole de valeurs que la République pourrait se réapproprier sans conséquence. Que des personnes qui n’ont pas la moindre idée de la signification de la crèche se mettent à la défendre ainsi me semble pour le moins douteux (« ça emmerdera bien les musulmans ! ») et au pire quasi sacrilège (mépris pour l’Incarnation et confusion du spirituel et du temporel).

"De leur crèche, le Fils de Dieu est absent…" (J.-P. Denis)

La fête de la nativité n’est pas l’occasion d’affirmer des valeurs, ni même de défendre notre culture (le christianisme n’est-il pas devenu une contre-culture face à l’Etat voire à la société moderne ? – V. J.-P. Denis, Pourquoi le christianisme fait-il scandale?: Seuil 2010. – V. également des auteurs comme W. Cavanaugh si méfiant à l’égard de l’Etat…), mais d’adorer le fils de Dieu qui nous montre que Dieu est Père. Je ne vois pas ce que l’Etat vient faire ici (V. également R. Poujol, Laïcité, laïcité chérie).


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"Touche pas à ma crèche !?"  par Nicolas Mathey[*]

"Clause de conscience des maires:
le Conseil constitutionnel insulte l’intelligence juridique" - (Nicolas Mathey) [*]

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Attentas du 13 Novembre 2015 ...

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Neutralité religieuse dans les structures privées: 
             il est temps de cesser de surjouer la laïcité ! (Jean-Frédéric Poisson)
«Ce n'est pas l' Islam...» ? - Rémi Brague,  André Malraux, Paul anel"
#JeSuisCharlie : En état de choc, on fait n’importe quoi
                     par Guillaume de Prémare (...et autres assais)
Attentats:  Unité de la France ,unité de l'Islam  et civilisation ?
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( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie I)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie II)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie III)
( Quelle société voulons nous ? (Cardinal André XXIII ) - Partie IV)

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